Il n'y a rien de plus adverse que l'espèce qui se sent différente.
Un être qui ne se sent pas humain, quand bien même il en aurait la forme apparente,
Ne défendra jamais l intérêt
Apparent des autres humains.
Or, je suis un tel être
Et, heureusement pour moi,
Il s'avère qu'à la fin
Nous sommes plusieurs en cet état.
L'art des fleurs est de vivre le plus humainement possible
En déviant le moins de notre cible.
Beaucoup échoueront,
Dans les asiles, les prisons,
Les caves,
L'homme est alors impitoyable !
Mais il reste quelques herbes qui réussissent à s'immiscer,
Comme des artistes, des inventeurs, des experts en langues d'autrefois
Et pourquoi révéler tout cela ?
Mais pour conclure un bonheur !
Avec ceux qui auront la folie d'envisager cette dérangeante réalité...
Et peut-être même... la sexualité des fleurs...
Cette espèce sanguine n'a plus que quelques heures à vivre
Et remplir quelques cimetières ;
La nôtre fleurit déjà des livres.
Prends toi une dernière flûte de pensée des lumières :
Voilà un alcool qui bientôt se dissoudra,
Laissant la place aux fragrances idéelles !
Bientôt l'Amour naturel !
Il t'effraierait maintenant !
Mais au temps des lilas...
Tu l'accepteras.
Car elles se seront développées entretemps,
Les semences déposées l'un en l'autre par doux leurre :
Déjà tu le sens en ton ventre :
Le poème est la sexualité des fleurs.
16h03 - 19 décembre 2019