Il est la couleur de ma vie

Chapitre 1

Aujourd'hui, comme tous les autres jours, je me lève pour aller au lycée. Je me lève, m'habille, regarde mon téléphone, descend, mange, me lave le visage, me brosse les cheveux, me lave les dents, remonte, fais mon sac, redescend, chaussures, manteau, pars.

Je mets mes écouteurs, marche, attend le bus, monte dans le bus, attend, descend du bus, retire mes écouteurs, et me voilà au lycée, au milieu de tout ses gens, dans la masse.

Je me dirige vers ma salle, espagnol. J'attend, ça sonne, la prof arrive, on rentre, le cours commence. Comme d'habitude j'écoute mais ne participe pas. Le cours se termine, je sors, prochain cours, anglais. Roxane arrive, me raconte ce qu'elle a fait hier, je ris, elle rit, la prof arrive, on rentre.

La vie ce n'est que ça, un enchaînement de chose répétitive, sans variation, sans changement.

Dernier cours avant manger, histoire.

Rien ne change dans ma vie, même chose tous les jours, toute les semaines, tous les mois.

Fin du cours, Roxane et moi allons à la cantine, ont attend, on parle, on rit, on mange, on part. On va s'asseoir sur un banc, écoute de la musique, chante, regarde les gens, parle, fin du midi.

Prochain cours, deux heures, physique. Ecoute, écrit, rêve. Le seul moment où la vie change, dans les rêves. Dernier cours, math. Ecoute, écrit, calcul. Toujours la même chose, les même actions.

Je sors du lycée accompagné de Roxane, attend le bus, monte dans le bus, attend, descendre du bus, marche, rentrée.

Le quotidien sans couleur.

Je mange, joue un peu, travaille, douche, mange, travaille, dort.

La fin d'une journée, journée de lycée, du lundi au vendredi. Les week-end sont différent de la semaine, mais ce ressemble tous d'une semaine sur l'autre. De même pour les vacances, différent du reste de la semaine, mais ressemble à toute les vacances.

Je n'ai jamais trouver l'expression "métro, boulot, dodo" aussi vrai, ma vie ce résume à ça, et rien arrive pour la changer, et rien arrivera pour qu'elle change.

La vie est quelque part une malédiction, une prison, une obligation . On ne pas s'en libérer, on doit vivre avec, et ce jusqu'au bout. Même si parfois elle nous offre de bon moment, de beaux sourir, de belles émotions, cela reste les même. Rien de nouveau, aucune découverte, aucune nouveauté.

Et puis si on y réfléchit, ce qui nous marque, ce qu'on retient, ce sont les moment triste, noir, horrible. Ce sont ceux qui nous forge, qui construisent ce qu'on ai, bien plus que les bon moments. On a tous une carapace construit de cette tristesse qu'on ne peut pas briser, pas totalement du moins.

On pourra tout faire pour se détacher de notre passé, il sera toujours là, quoi qu'on fasse. Toujours là pour nous dire qui on est et qui nous devons être. Ce qu'on a le droit de faire ou non. A qui on peut parler ou non. Où aller ou pas. Pour diriger notre vie, dicter notre future.

On peut penser que je suis assez pessimiste, et c'est vrai. Je vie parce que je n'ai pas le choix. Je vie malgré cette routine. Je vie dans ce monde uniforme où tout le monde aime les même chose, veux les même chose, regarde et écoute les même chose, font les même chose. Un monde où tout le monde se ressemble.

Je ne veux plus vivre dans un monde comme ça, je voudrais le changer, mais je ne peux pas. Rien ne pourra faire changer ce monde. On est condamné.

Demain commencera une nouvelle journée. Une journée comme toute les autres. Je ferais les même choses, je verrais les même personne, une journée comme aujourd'hui.

Ce matin, comme les autres. Le trajet, comme les autres. Les gens, les même. Les cours, toujours aussi ennuyant. Toujours cette même ligne, droite, sans virage.

Roxane me raconte sa vie, comme d'habitude. Je l'écoute et je l'envie, elle ne voit pas la vie comme moi, elle arrive a vivre, une vie coloré. Moi, je n'arrive pas a sortir de cette vision des choses.

Elle me propose de faire une soirée film ce soir, chez elle. Je me dit que ça va changer un peu, j'accepte. On fait souvent des soirée chez Roxane, surtout le week-end. On regarde des films, des séries ou encore on joue à des jeux. J'aime bien ces soirées là, c'est le seul moment où je ne pense plus au reste.

Le soir, en sortant du lycée, Roxane m'accompagne chez moi pour que je puisse prendre quelque affaire pour la nuit. Puis on va chez elle. Sur le chemin, on décide de ce qu'on va faire. Ce sera marathon de film de noël, vu qu'on approche la période.

La soirée commence, 1er film, 2ème film, on mange, 3ème film, on dort.

Le lendemain, 10h, on se lève, on mange, on se prépare. On est samedi, je reste toute la journée chez Roxane. On fait rien, on est juste là. Là au milieu de rien, là au milieu de tout, là au milieu du monde..

On parle, on rit, on mange. Ça résume bien notre journée. Elle était bien. Je l'adore Roxane, elle est la seul a donné un peu de couleur a ma vie le temps d'une journée. Elle me connait par cœur, je l'a connais par cœur, on se connait par cœur. Elle est mon double, ma jumelle, mon espoir. Malheureusement, elle n'a jamais réussi à me faire changer d'esprit, elle a tout essayé, y'a rien a faire, je suis maudite. Personne ne pourra me sauver.

Le soir je rentre chez moi. Je vois mon père, mon frère et puis ma mère. Je monte dans ma chambre, prend une douche, me change, descend, mange, raconte ma journée a mes parents, monte, reste sur mon téléphone, dort.

Le dimanche, je le consacre au rangement et au travail. Donc quand je me lève, je met ma tenu spécial ménage, m'attache les cheveux, et commence à ranger. A midi je descend manger. Puis, je remonte dans ma chambre finir les petits détails. Fini. Devoir, pas grand chose, super. Je m'avance un peu, range mes cours, prépare mon sac, regarde un film.

Finalement, ce week-end n'était pas si mauvais.