1er au 8 décembre

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1er décembre

Yuri envoya valser rageusement son sac à l'autre bout de sa chambre. Il était d'une humeur massacrante. Viktor avait passé l'après-midi à l'asticoter et à se moquer de ses joues rougissantes quand il parlait d'Otabek.

« Crétin ! » Hurla le jeune homme avant de se jeter sur son lit et de saisir son chat qui tenta vainement de s'échapper. Vaincu, il enfonça sa tête dans son oreiller après avoir laissé Potya filer.

« Il dit n'importe quoi ! C'est qu'un idiot ! Un idiot ! Lui et son porcelet sont que des abrutis ! »

Il arrêta néanmoins de bougonner quand il entendit son téléphone sonner. Un simple message d'un numéro inconnu s'afficha.

Dans la boite bleue sur ta commode.

Intrigué, Yuri se leva et ouvrit ladite boîte. Elle contenait un petit paquet de biscuit à la cannelle avec un petit mot.

J'ai regardé devant moi
Dans la foule je t'ai vue
Parmi les blés je t'ai vue
Sous un arbre je t'ai vue*

Interloqué, il se saisit de son portable et demanda à la personne qui elle était.

Pas de réponse.

2 décembre

« Yuri fait attention à ta réception ! » Hurla Yakov de l'autre côté de la patinoire.

Yuri se retourna et fusilla son entraîneur du regard. Il n'arrêtait pas se faire réprimander aujourd'hui. Il ne parvenait pas à se concentrer sur ses sauts. Quand il ne tombait pas, ses réceptions étaient loin d'être propres et il se contorsionnait alors pour rester debout sur ses patins.

« _ Alors chaton ? On a la tête ailleurs ?

_ La ferme !

_ Oh le chaton sort les griffes !

_ Boucle là vieux schnock!

_ Yuri Plisetsky, votre langage ! »

Lilia réprimanda Yuri et celui-ci bouda de la manière la plus digne possible. Il avait beau avoir presque dix-huit ans, Lilia et les autres le traitait comme un éternel enfant. Il en avait assez. Il voulait qu'on le traite enfin en adulte comme le faisait par exemple son meilleur ami, Otabek. Il continua à ruminer tout le reste de la journée et ne daigna pas saluer Yuuri et Viktor en quittant la patinoire.

Une fois seul dans sa chambre, il osa enfin lâcher une flopée de jurons jusque là retenue. Il s'assit sur son lit et déverrouilla son téléphone. Il était tard à Almaty mais peut-être qu'Otabek ne dormait pas. Alors qu'il allait appeler son meilleur ami, un message d'un numéro inconnu comme la veille s'afficha sur son écran.

Dans la poche intérieure de ta veste en cuir.

Yuri se précipita sur le vêtement et ouvrit la poche. Il en tira trois chocolats fourrés à la gelée de cerise accompagnés d'un extrait de poème.

J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.

Il attrapa son portable et comme la veille envoya un message mais encore une fois il n'obtint pas réponse.

3 décembre

Yuri se réveilla de bonne heure. Il détestait se lever tôt mais aujourd'hui il n'avait pas le choix. Il devait aller chez Mila pour déjeuner. Celle-ci avait décidé de réunir tous les patineurs pour un moment de détente et de convivialité. Yuri n'avait pas envie d'y aller. Il aurait préféré passer sa journée sous la couette mais Yakov l'avait menacé de lui faire faire deux heures d'exercice supplémentaires s'il ne venait pas. Il avait alors cédé. Il sourit quand il vit sur son téléphone un message de son meilleur ami et s'empressa de lui répondre.

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