Chapitre 4 : M. Hong Joshua

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La sonnette retentit sous l'ouverture de la porte.

Il entre encore et me sourit, timide.

Les groupies de l'autre fois sont de nouveau là. Depuis une semaine elles le suivent tous les matins, et il est de plus en plus mal à l'aise.

Il se dirige vers moi et parle en premier.

- Comme d'habitude s'il vous plaît.

Je lui souris et prépare sa commande. Il la prend et me lance un regard de détresse.

- Sinon, il y a du monde en ce moment dans le café?

Je comprends de suite sa demande et décide de me faire à la conversation afin de faire le plus naturel possible.

- Et bien, comme d'habitude, ça va, ça vient.

Il me lance un regard interrogateur et je lui souris de façon à lui dire « ne t'en fais pas, je m'en occupe ». Il acquiesce et se calme.

Je détourne le comptoir et me dirige vers les filles qui continuent de crier comme des folles.

- Je suis désolé, si vous ne consommez rien, je vais vous demander de partir.

Leurs rires ridicules s'arrêtent d'un coup et elles me lancent un regard noir. Du coin de l'œil, je vois mon client partir s'assoir à une table.

- Ah.. Mais on va commander, la même commande que votre client précédent.

Le patron du café, il y a quelque jours : "Notre chiffre d'affaires est en baisse, je t'interdis de refuser une seule commande peu importe la raison."

Je suis désolé cher client... Les ordres sont des ordres...

Je retourne alors au comptoir en lançant un regard coupable au jeune homme. Je lui aurait bien demandé de fuir pendant leurs commandes mais elles ne le quittent pas des yeux.

Je leur sers donc leurs quatre cafés lattes et elles partent s'asseoir auprès de mon client, qui s'empresse de leur lancer un sourire timide. Malgré moi, n'ayant absolument rien à faire actuellement, je tente d'écouter ce qu'il s'y dit à cette table.

Je n'entends pas grand chose et décide au final d'aller trouver une activité utile à mon job avant de me figer à l'entente d'une phrase.

- Et sinon, M. Hong Joshua...

Mon cerveau a arrêté de fonctionner l'espace de quelques secondes, tellement que je n'ai rien entendu, ni compris la suite de ce que la fille disait.

Hong Joshua.

Je suis sorti de mes pensées quand je le vois passer devant moi, les groupies toujours assises à hurler en essayant d'être discrètes (ce qui est bien évidemment totalement raté).

J'allais ouvrir la bouche afin de m'excuser et de m'expliquer, mais il lève un peu sa main, m'empêchant de sortir un mot.

- J'ai entendu votre patron vous crier dessus l'autre fois, votre chiffre d'affaires est en baisse. Je comprends que vous n'ayez pas pu refuser leur commande. Ne vous en faites pas, ce n'est rien.

Il se retourne et commence à s'en aller. Avant de refermer la porte derrière lui, il me fait un signe de la main, et je peux lire sur ses lèvres : "Passez une bonne journée!"

La cloche retentit et est vite suivie d'une seconde sonnerie indiquant que les groupies sont aussi sorties.

Café Latte [JiHan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant