Chapitre 1

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Evelyne et Aida.

C'était le duo de choc. Surtout pour les braquages. Uniquement. Elles avaient ça dans le sang, à croire qu'elles étaient soeurs. Mais leur physique était complètement opposé. Evelyne était blonde aux yeux bleus contrairement à Aida, qui, elle avait les cheveux bruns foncés et les yeux noisettes. L'une avait sa chevelure lisse et l'autre ondulés. Malgré leur caractère différent, les deux voleuses se considéraient comme soeur et meilleure amie. Aida était la grande soeur de coeur d'Evelyne, son ange gardien qui veiller sur elle en permanence. Mais elles vivaient dans un monde de danger ; entre la drogue, la police à leurs trousses, elles n'avaient pas la vie facile. Alors qu'elles marchaient en feignant d'être de simples passantes, une voiture rouge avançait vers elle.

J'avais un très mauvais pressentiment lorsque je vis la voiture s'approcher de nous. De nous deux, j'étais la plus prévoyante et Aida avait toujours un plan pour nous faire sortir vivante des braquages.

"-Aida, vient."

Je lui pris son bras pour l'entraîner plus loin, mais elle rappliqua.

"-P'être qu'il a du fric."

Aida, sans arme, marcha en direction de la voiture et moi, j'avais déjà ma main sur mon pistolet.

"-Tu veux quoi le binoclard ?

-Vous aidez, répondit-il sereinement.

Je m'avançais peu à peu, lentement. Je tira mon arme de ma ceinture et posa mon index sur la détente. Tout se passa en un éclair. Je poussa ma coéquipière sur contre le trottoir et entra dans sa voiture. Je pointa mon pistolet contre sa cuisse, le menaçant qu'au moindre faux mouvement, la balle partira. L'homme, âgé de la quarantaine, leva les mains.

"-Je ne vous veux aucun mal. Je voudrai vous aider en vous proposant un braquage hors du commun. La police sait où vous allez, elle vous attend au coin de la rue, prête à vous embarquez.

Son mensonge tenait la route, peut-être disait-il vrai, mais ce n'était pas encore convainquant de mon point de vue.

-Pourquoi nous ? demanda Aida qui s'était relevée.

-Vous êtes qualifiés dans un domaine utile. Vous êtes plus que rusées pour vous sortir des braquages sans blessures. J'ai réellement besoin de vous.

-Que gagnons nous ?"

J'avais toujours mon arme sur sa cuisse, les yeux menaçant et les lèvres frémissantes. Je ne me laisserai pas facilement avoir, même avec ces compliments.

"-Cela vous tente 2,4 milliard d'euros ?"

Un seul regard fut échangé entre moi et mon ange gardien. Dans aucun cas, nous ne devions pas laisser passer cette offre. Nous montâmes derrière, quelques secondes plus tard.

Personne ne parlait, aucun de nous ne voulait briser ce silence qui s'était installé. Cela faisait plus d'une demi-heure que nous étions dans la voiture et Aida décida de parler.

"-Quel est votre prénom ?

-Je voudrai que cela reste secret. Alors, appeler moi Professeur."

Un homme mystérieux en soit qui protégeait son identité. Je regarda dans le rétroviseur et nos regards se croisèrent. Le sien était mystérieux, indescriptible. Je détestais la lueur qu'il dégageait mais je ne saurais expliquer pourquoi. Mais j'espérai que ce n'était que le fruit de mon imagination car il était notre seul espoir de changer de vie.

Je fus réveillée par Aida, perdue à que m'offrait de mon champ de vision. La voiture était garé sur un terrain où s'étendait une très grande maison, semblable à un manoir. Je fus la dernière à passer la porte. J'aurai pensé que l'intérieur serait mal entretenue mais ce fut le contraire. Des rires s'exclamèrent dans une salle et le professeur nous invita à y aller. Huit personnes étaient assises autour d'une table. Les discussions s'arrêtèrent lorsqu'ils nous virent.

"-Voici les dernières arrivantes."

Je fus intimidée par les autres braqueurs. D'ailleurs, j'en avais vu quelque uns à la télévision. Je m'assis à côté d'une femme qui, elle, je ne connaissais pas. L'homme, qui était à l'autre bout de la table, nous demanda :

"-Quels sont vos noms ?

-Ai... commença ma sur.

-Vos noms de villes, j'ai oublié de vous omettre ce détail", l'arrêta le professeur.

Avant qu'on puisse dire quelque chose, la femme à côté de moi s'écria.

"-Le professeur a oublié quelque chose ! C'est une première !

Les autres rirent de l'erreur de l'homme à lunettes. Mais, lorsqu'il leva la main, le silence revint aussitôt. Je l'admira pour le respect qu'il avait gagné.

"Madrid ! Ce n'est pas là où on va faire notre braquage ?"

D'ailleurs, je n'avais pas d'idée. Barcelone ? Paris ? Lisbonne ? Venise ?.. Je vis dans leur regard de l'impatience, je me dépêcha de dire :

"-Venise."

Un des voleurs leva son verre de vin vers nous.

"-A Madrid et Venise !"

Le reste de la bande l'imita en coeur. Après de chaleureuse présentations, nous déjeunions. La bonne humeur était présente durant le repas. J'avais l'impression de faire déjà partie de cette famille et d'être accepter à ma juste valeur.

Plus tard, juste avant le cours du professeur, ce dernier nous expliqua ce que nous avions manqué et les règles importantes du braquage : pas de prénom, pas de question personnel, pas de relation. Après que le professeur soit parti, Aida, alias Madrid, se plaignit :

"-Comment il veut faire pour que ne tombe pas amoureux ? Il y a déjà qui attire mon regard.

Soy Venecia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant