Chapitre 4 : Ninon et le féminisme.

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Je sortis de mon demi-sommeil alors que Anton, se trouvant derrière-moi, lisait à voix haute un poème dénonçant la discrimination envers les femmes. Ces mots sonnaient tout doux dans sa bouche, et ne donnaient aucune envie de se battre pour défendre l'égalité des sexes. J'étais de celle qui ne comprenait pas pourquoi les femmes étaient encore laissées sur le bord de la touche en 2040.

A la fin de sa lecture, je me retournai pour lui adresser un sourire rieur.

Ninon arrête de faire les yeux doux à Anton, tu l'empêches de se concentrer. Annonça la professeur fièrement.


Le rouge me monta aux joues et la honte me fit baisser la tête, j'imaginais qu'Anton était dans le même état que moi.

Lorsque que mes idées furent remises au claire, je réfléchis et trouva que l'hypersexualisation que m'avait fait endurer l'enseignante n'était pas très approprié dans son cours, surtout porté sur le droit des femmes. Je fus triste que les poèmes qu'elle nous faisait lire ne fasse même pas écho à ses propres pensées.

Le gong qui signifiait la fin du cours retentit et mon envie de changer les choses avec.

Je sentais la rage monter dans mon estomac, je désirais casser tout ce qui passait dans mon champs de vision.

Mathias posa son regard sur moi et son amitié communicative me rendit mon calme.

Delphine, Paola et Lilia, qui avaient bien saisi mon affaissement d'épaules dans la salle de classe s'approchèrent de nous comme des serpents. Elles avaient repéré ma faille et s'en serviraient pour me descendre.

Vous ne pensez pas, que la prof à raison ? Tout le monde sait que quand Ninon va choisir un des garçons, le trio va partir en fumée.

Lilia plissait les yeux pour me dévisager et faisait tourner ses boucles entre ses doigts d'un air hautain.

Mathias et Anton, se rapprochèrent de moi, comme pour me protéger de la foudre qui sortait de leurs yeux. Je ne comprenais pas pourquoi j'attirais autant leur haine depuis si jeune.

Vous n'aurez jamais une amitié comme la nôtre, vous êtes juste jalouse.


Un sourire satisfait était apparu sur le visage de Mathias, qui avait réussi à faire taire les monstres.

Mon coeur se réchauffa, j'avais l'impression que Anton et Mathias ne me laisserais jamais tombé. Un sourire se dessina également sur mon visage et elles rebroussèrent enfin chemin.

J'avais la sensation que je méritais vraiment l'amitié de ces deux petits hommes. Nous étions de nouveau soudés comme les trois mousquetaires. 

Romance épistolaire : NinonWhere stories live. Discover now