Ou suis-je ? Depuis quand je suis là ? Ces questions sortent de ma bouche en échos dans ce lieu sans fin. Tout était sombre autour de moi, aussi loin devant ou derrière moi il n'y avait que le néant à perte de vue. Je ne voyais que mes mains dans l'obscurité et sentais ce pénible effroi qui s'empare de mon esprit quand les ténèbres s'étendent et le noircisse. La sensation dérangeante de sombrer vers un abysse sans fond me tordit l'estomac provoquant une sensation de nausées très désagréable. Je ressentais avec une intensité ahurissante cette peur qui coulait sur moi, au même rythme qu'une eau qui glisserait sur une surface sans obstacle. Cette peur c'est vite changée en une impression d'impuissance et de vulnérabilité, me paralysant de la tête aux pieds et laissant en suspension dans le temps ce moment, comme pour le faire durer une éternité.
Puissante dans mon sang, dans ma tête et dans mon âme, je me pliais sous son poids. Elle était venu à bout de mes dernières résistances à force de faire pression sur mes frêles épaules. A terre et terrifiée comme un lapin dans un clapier, j'essayais de me détendre comme je le pouvais. Pensant à de vagues souvenirs heureux et m'y rattachant comme à une bouée de sauvetage. Des spasmes me secouèrent quand une vague invisible et glacée recouvrit mon corps. Mais d'ou venait-elle ? Le froid me dévorait la chair et me ramena à la raison, l'air devait bien venir de quelque part.
Je devais me relever, marcher jusqu'à la source de cette brise même si elle était à des kilomètres, c'était ma seule chance de sortir de cette endroit. Prête à affronter le danger qui m'épiait je commençais à traverser ce nuage sombre.
Plus j'avance, plus la brise de départ se transformait en un vent violent puis en bourrasques de plus en plus fortes et de plus en plus froides. Les tremblements qui avait commencés à imposer leur lois à mes muscles se firent de plus en plus puissant, freinant considérablement mes progrès vers la sortie. Je forçais mes muscles à fonctionner contre une tempête venu de nul part et qui pourtant semblait prendre encore en force alors que je pensais cela impossible.
J'avais l'impression que cela faisait des heures que je marchais, des heures que mon mental et mon corps était mis a rude épreuves. Je voyais mon énergie diminuer grandement sans voir de changement à cette étendue obscure sans fin, qui me faisait face. Mes espoirs de trouver une sortie étaient à néant et je n'avais plus la force de me battre face a cette élément qui se déchaînait. Le temps et l'espace s'allongeant à l'infini, j'eux une cette envie d'abandonner qui grandissait en moi avec la même intensité que la peur que je tentais en vain de repousser.
La tête baissée et le cœur résigné, j'étais prête à laisser tomber...
Dans un instant qui me semblait irréel, le noir abyssale fut remplacé par une orbe aveuglante à mes yeux. Brillante, écartant la crainte autour d'elle. Elle flottait au dessus du vide et déployer une aura infiniment chaleureuse, rassurante, protectrice. Je la voyais se rapprocher de moi, lentement, et au fur et à mesure qu'elle venait à moi sa taille se décuplait jusqu'à devenir une silhouette massive dont l'identité m'étais encore cachée. Méfiante je ne pus retenir un mouvement de recul face à cette entité inconnue. Pourtant elle continua de marcher vers moi avec prudence, comme pour me mettre en confiance.
La peur qui m'emprisonnait dans une cage étroite commençait à s'étioler comme du fil sous le coup des années. Une main puis un bras se détacha de cette forme tout en s'approchant encore un peu plus de moi. La méfiance s'insinua un peu plus fort dans mon esprit en un tremblement machinal, se qui ne semblait pas la perturber mais plutôt la dynamiser dans sa démarche de m'approcher.
Je sentais dans l'air une chaleur nouvelle, pleine de douceur et de tendresse. Je sentis la tension qui était née en moi se retirer au moment ou cette main commença à me toucher, légèrement mais tendrement. Je profitais de cette caresse presque divine et petit à petit me détendis.
Je remarqua alors que le vent avait arrêté de souffler, ma peau avait retrouvée sa chaleur originelle et le noir laissait place a des nuances de gris jusqu'à devenir blanc. Elle étendait sa lumière pour me signifier que plus jamais je ne devais avoir peur, comme pour veiller sur moi.
Tout en continuant de me rassurer, cette entités prononça une unique phrase.
- Je t'attends, dans peu de temps tu ne sera plus seule.
Puis aussi vite qu'elle était apparut, mon champs de vision redevint flou,le froid reprit sa place en moi ainsi que cette peur infernale. Elle avait disparut.
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Une âme d'un autre monde
ParanormalEt si chaque souffrance que la vie nous impose avaient un but bien précis ? Manon est une jeune femme que le destin n'a pas épargné, forte et courageuse elle n'hésite jamais à faire preuve de passion ou à défendre les causes qui lui semble importes...