Prologue

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Prologue :

Je dors profondément sous ma couette à l'effigie des personnages de dessins animés préférés. Je suis sortie de mes rêves par un cri qui déchire le silence ambiant. J'ai peur, je ne sais pas quoi faire. Je me cache sous la couverture dans l'espoir que le danger imminent ne m'atteigne pas. Je vais attendre que mes parents viennent me chercher. Papa m'a toujours dit qu'il serait là pour me protéger de tous les dangers que me menacerait.

J'entends des bruits de plus en plus horribles dans le couloir. De la fumée commence à passer sous la porte de ma chambre. Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je décide de sortir de mon lit pour aller retrouver mes parents qui auraient déjà dû me rejoindre.

Je pose ma main sur la poignée mais je suis obligée de la retirer rapidement. Quand je la regarde, je peux déjà voir dans la pénombre que ma paume est rouge. J'ai de plus en plus peur. J'entends encore un hurlement horrible. J'ai l'impression que c'est la voix de ma mère qui a poussé ce cri mais avec la frayeur qui m'habite je ne suis plus sûr de rien.

C'est la peur au ventre que je me réfugie dans un coin de ma chambre. Je replis mes jambes contre ma poitrine. J'ai l'impression que c'est la dernière barrière pour ma protection. Mes yeux se remplissent de larmes et j'ai de plus en plus de mal à respirer.

Quelques minutes plus tard, j'entends les sirènes des pompiers qui résonnent dans la nuit New-Yorkaise. Ma maman m'a expliqué que les pompiers venaient quand il avait un feu dans une maison. Je commence à comprendre ce qu'il se passe dans ma maison. J'espère que mon papa et ma maman ont pu se protéger.

C'est un pompier qui finit par défoncer la porte de ma chambre d'enfant. Il me prendre rapidement dans ces bras pour me descendre dans la rue. Il me confie rapidement à une ambulancière. Je suis sauvée mais je ne vois toujours pas mes parents auprès de moi.

- Madame, ils sont où mon papa et ma maman ? je demande à la gentille ambulancière qui m'a pris en charge dans l'ambulance.

- Ma puce, je ne sais pas où ils sont.

Quand elle me dit ça je vois bien qu'il se passe quelque chose dans ces yeux. Je crois y décelé de la compassion mais après tout je n'ai que 8 ans donc je ne sais pas vraiment ce qui peut se passer dans la tête des adultes.

Autour de l'ambulance, je vois les pompiers qui s'affairent pour éteindre les flammes qui ravagent ma maison. Les larmes montent toutes seules et commencent à couler sur mon visage. J'ai peur. Je ne vois pas mes parents. Je ne sais pas s'ils sont blessés ou en bonne santé à m'attendre quelque part.

Soudain, un pompier rentre dans l'ambulance où je me trouve. Il se penche vers moi pour discuter. Il me demande si j'ai quelqu'un de ma famille dans la ville. Malheureusement, mes parents sont la seule famille que j'ai. Il m'explique que mes parents sont montés au ciel car le feu a démarré dans leur chambre.

Je ne retiens pas mes larmes. Je suis seule maintenant. Je ne sais pas où je vais aller. J'ai peur de ce qui va m'arriver. Le pompier me prend dans ces bras pour me réconforter. Il ne me quitte pas de tout le trajet et m'accompagne lors des examens dès notre arrivée à l'hôpital. Je suis rassurée de voir un visage familier car à présent il représente mon seul repère.

Je me réveille en sursaut dans mon lit. J'ai à présent 25 ans et je fais toujours ce même cauchemar. Cela s'est passé il y a maintenant 17 ans mais les images de cette nuit-là restent gravées dans ma mémoire. Heureusement cette nuit-là, j'ai aussi rencontré mes parents adoptifs. En effet, ce pompier qui m'a sorti des flammes et qui est revenu m'annoncer la mort des parents, a décidé de me prendre chez lui le temps de trouver une solution. Au final, je suis restée chez David et sa femme, Mary-Margaret, qui était l'ambulancière qui s'est occupée de moi.

Il est quatre heures du matin, je sais qu'après ce cauchemar, je ne pourrai pas me rendormir. Je décide de me lever pour aller faire mon jogging habituel. J'ai pris ce rythme depuis que j'habite seule, avant ma mère adoptive venait toujours prendre un chocolat chaud pour parler de ce cauchemar. Elle a toujours été une oreille attentive pour m'aider à extériorisé mes sentiments. 

L'amour au-dessus de toutOù les histoires vivent. Découvrez maintenant