L'amour au-dessus de tout

15. Honte

Régina est partie pour aider Henry à se préparer pour cette sortie. J'ai hâte de passer cette journée avec les deux Mills. Je pourrai découvrir un peu plus ce petit garçon que j'ai rencontré hier. Régina m'en a déjà beaucoup dit sur lui mais j'ai envie de le connaître par moi-même. Je monte à mon tour dans la chambre de Régina pour me changer. J'ai toujours un sac avec des affaires de rechange dans ma voiture si un problème arrive et que je doive rester plus longtemps à la caserne.

Tournant le dos à la porte, je ne vois pas Régina arriver derrière moi et me prendre dans ces bras. Elle a été tellement discrète que je ne l'ai pas entendu rentrer dans la chambre. Je me laisse aller dans son étreinte, je suis tellement bien avec elle que je voudrai rester collée à elle en permanence mais nous devons nous préparer pour rejoindre Henry.

- Ma puce, il faut que tu te prépares pour sortir. Tu ne peux pas y aller en peignoir en satin même si il te va vraiment bien.

- Oui je sais mais je n'ai pas pu résister en te voyant de dos quand je suis rentrée dans la chambre. La vue de ta peau était un appel pour moi.

- Il sera toujours un appel la prochaine fois mais pour le moment ton fils nous attend donc tu vas devoir contenir tes envies ma puce.

- Tu voudras rester dormir ce soir ? Je crois que je vais avoir du mal à me passer de toi mais tu peux me dire si tu trouves que cela va trop vite pour toi. Ça fait moins d'une semaine que l'on ait ensemble mais on ne s'est quasiment pas quitter.

- Non je te rassure, je n'ai pas envie d'être loin de toi aussi. Je suis d'accord pour rester ce soir mais je veux aussi qu'Henry accepte que je reste. Je ne veux pas le brusquer avec ma présence en permanence chez vous.

- Ne t'inquiètes pas pendant toute le temps où il se préparait, il n'avait que ton nom à la bouche. Il m'a encore raconté encore une fois comment tu nous avais sauvés hier dans la voiture.

- Il en fait un peu trop, je n'ai fait que mon métier après tout. En tout cas, j'aurai beau te le répéter mais ton fils est vraiment génial, je l'adore.

- Et je peux te dire que c'est totalement réciproque. Bon je vais prendre ma douche pour m'habiller.

- Oui il ne faut surtout pas que tu restes comme ça parce que tu risques d'attirer tous les regards et je suis la seule à avoir le droit de te regarder comme ça.

Après un dernier rire de la part de ma belle, elle s'en va dans sa salle de bain privée. Sa maison est vraiment superbe et même un peu grande pour seulement deux personnes. Je finis de m'habiller et rejoint le petit Henry dans sa chambre.

Quand j'arrive devant sa porte, j'entends sa petite voix résonnée. Je m'approche sans faire de bruit et le découvre assis au milieu de la pièce à côté d'un grand château fort. Sa chambre est remplie de jouet, je pense que Régina le gâte énormément et je la comprends totalement, je pense que je serai pareil si j'avais un enfant.

Je finis d'ouvrir la porte pour qu'il entende que quelqu'un s'approche de lui. Il retourne la tête vers moi avec un grand sourire. Je m'approche en douceur de lui et m'assois à ces côtés. Il commence à me montrer tous ces chevaliers et nous jouons un peu ensemble.

C'est finalement Régina qui vient nous interrompre en rentrant dans la chambre. On descend tous les trois pour partir en direction du fameux parc qui se trouve non loin de la maison. Pendant le trajet, je n'ose pas faire trop de geste envers ma belle brune. Certes, elle assume notre relation devant son fils mais je ne sais pas si elle totalement d'accord pour que l'on s'affiche pleinement en pleine rue.

Nous arrivons rapidement au parc. Henry part immédiatement vers les jeux où il y a déjà un autre petit garçon avec lequel il commence à jouer. Cela m'a toujours impressionnée la capacité des enfants à se faire des amis dès la première minute où ils se voient. Je m'installe à côté de Régina sur le banc qui se trouve dans l'air de jeu.

- Emma, j'ai une question à te poser.

- Oui vas-y qu'est que tu veux ma puce ?

- Tu as honte de moi ?

- Non pourquoi tu penses ça ma puce. Je suis vraiment fière que tu sois ma compagne, tu es une femme magnifique et intelligente. La personne qui aurait honte de toi serait vraiment folle.

- Alors pourquoi tu marchais assez éloignée de moi et que tu n'as fait aucun geste d'affection envers moi pendant le trajet.

- On n'a pas mis les choses au clair et sachant que tu as toujours eu des aventures avec des hommes, je ne savais pas si tu accepterais que l'on te voie avec une femme.

- Ma puce, je n'ai pas honte loin de là. Je crois que je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Je me suis voilé la face en ne sortant qu'avec des hommes mais avec toi je me rends compte qu'au final, je ne suis pas bisexuelle mais totalement lesbienne. Je faisais ça uniquement pour coller à la société mais maintenant je veux m'assumer totalement. N'hésite pas à me tenir la main ou m'embrasser dans la rue, cela ne me gêne pas du tout. D'ailleurs, notre premier baiser c'est passé dans un café donc des gens nous ont déjà vu ensemble.

- J'ai le droit de faire ça alors ?

Je prends son visage et l'embrasse tendrement. Elle répond à mon baiser, je me sens tellement transportée dans un autre monde. Plus rien ne compte autour tant que ses lèvres sont sur les miennes.

- Oui c'est même vivement conseillé. Je suis heureuse de montrer à tout le monde que mon cœur est pris par une magnifique blonde.

- Et moi qu'il soit pris par une magnifique brune ténébreuse.

Nous nous embrassons une nouvelle fois, puis nous tournons la tête vers Henry qui est en train de jouer avec son nouvel ami. Cette journée commence magnifiquement bien et je suis plus qu'heureuse d'avoir une journée entière à leur côté même si c'est à cause de l'accident d'hier.

Après deux heures au parc où Henry a pu bien se défouler, nous décidons de rentrer pour prendre notre déjeuner et pouvoir continuer notre journée comme prévu devant un film Disney. Henry ne s'arrête pas de parler pendant tout le chemin du retour. C'est fou comme cet enfant a de l'énergie à revendre.

Même si elle n'a été que légèrement blessé pendant l'accident, je refuse que Régina fasse la cuisine. Je l'envoie donc jouer avec son fils pendant que je m'occupe de tout. Ne connaissant pas les goûts précis du petit garçon, je fais un plat que tout le monde aime généralement, des pâtes à la carbonara.