La fin d'une histoire, ou le début d'un nouveau chapitre ?

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 - Tu pouvais pas sortir en bas plutôt que monter sur le toit ?

- Je t'ai pas demandé de me suivre. 

Draco avait répliqué, coinçant une cigarette entre ses lèvres en cherchant nerveusement son briquet dans ses poches – Harry finit par sortir le sien, et alluma la cigarette de Draco avant de lui voler, tirant longuement dessus.

- Tu mourrais d'envie que je te suive. 

C'était le problème avec Harry, quelques gouttes d'alcool et il débordait de confiance en lui, une confiance qui lui permettait d'attirer l'attention et surtout de séduire tous ceux qu'il avait envie de séduire – Draco en avait fait les frais, plusieurs fois, à chaque soirée qu'ils avaient fait ensemble, en fait. Et peut-être que oui, effectivement, quand il était sorti, une partie de lui avait espéré qu'Harry le suive.

 - Tu sais, ça sert à rien de résister, tu sais ce que tu veux, et tu sais que je le veux aussi. Et puis... on ne s'est jamais dit au revoir correctement. 

La proximité entre leurs deux corps était maintenant faible, si bien que Draco recrachait la fumée de sa cigarette directement sur le visage d'Harry, il finit par se débarrasser de celle-ci, d'ailleurs, le tabac ne suffisant plus vraiment à le calmer. Joueur, Harry posa une de ses mains sur le torse de Draco, et vint lentement effleurer les lèvres du blond des siennes. Résister devenait alors un véritable supplice pour le français, qui n'avait qu'une seule envie : retrouver le gout de ces lèvres qu'il avait embrassé maintes et maintes fois par le passé. Alors, ne trouvant plus la force nécessaire pour résister au fruit défendu, il agrippa les hanches d'Harry pour coller leurs deux corps, et ses lèvres s'écrasèrent sur celles de son premier amour. Le baiser était long, passionnel, avec pourtant une pointe de nostalgie et de mélancolie – c'était la première fois qu'ils s'embrassaient depuis longtemps, c'était donc malgré tout un baiser douloureux.

Mais petit à petit, la passion domina – les lèvres de Draco quittèrent celles d'Harry pour se plonger dans son cou, alors que ses mains venaient explorer le torse de son ancien amant.

 - Attends... Pas ici, pas maintenant.  avait réussi à articuler Harry, d'une voix tremblante.

 - Ici et maintenant, c'est tout ce que t'auras.  Harry ne put s'empêcher de rire à la fameuse phrase de Draco, avant de s'expliquer.

- Il fait trop froid, idiot. Y'a personne dans ma chambre, Ron est encore à la soirée. 

Bien que Draco n'était pas réellement en état de sentir le froid, il hocha la tête, attrapant alors la main d'Harry. Ils descendirent les escaliers si vite qu'ils ne se rendirent même pas compte qu'ils les avaient descendus, et Harry, sous l'excitation, galéra plusieurs minutes à rentrer la clé dans la serrure, jusqu'à ce que la porte s'ouvre enfin. La porte venait d'ailleurs à peine de se refermer quand Draco plaqua Harry contre celle-ci, impatient de retrouver ces lèvres qui lui avait tant manqué – un an, c'était long, un an sans ces baisers fiévreux au détour d'un couloir, un an sans sentir son corps chaud contre le sien chaque fois qu'ils s'étaient endormis ensemble en soirée, un an sans le contact de ses mains sur son torse qui faisaient l'effet d'agréables brûlures – un an sans Harry, plus d'un an, en fait, ça avait été insoutenable pour Draco, bien plus qu'il n'osait l'avouer. « Putain, tu m'as manqué », avait-il murmuré dans sa langue natale, juste après avoir mordillé malicieusement le lobe de l'oreille de son amant – ce qui avait le don de faire frissonner Harry et cela, Draco le savait parfaitement. Parce qu'il connaissait chaque parcelle de son corps et pouvait anticiper ses réactions, parce qu'il savait où il devait toucher, où il devait embrasser, mais aussi où il devait éviter – il avait connu ce corps tellement de fois que même après autant de temps, les réflexes étaient restés. Ses lèvres redécouvraient la peau fine du cou du basané, alors que ce dernier redécouvrait la douceur du torse toujours aussi pale du français. Bientôt, leurs vêtements ne formèrent plus qu'une pile sur le sol, et Harry profita d'un moment de faiblesse de Draco pour reprendre les devants, le poussant sur son lit avant de s'installer à califourchon sur lui. Harry commença alors à déposer des baisers sur le torse de son amant, tout en faisant en sorte que leurs deux érections soient en contact – ce qui rendait Draco bien trop impatient, et bien trop fiévreux, si bien que sa respiration qui était déjà bien haletante fit place à des gémissements qu'il ne prenait plus la peine de dissimuler, surtout lorsque les dents de son anglais se refermèrent sur son téton droit.

Le désir qu'ils ressentaient l'un envers l'autres était insoutenable, leurs lèvres se quittaient seulement pour trouver une autre partie de leurs corps et leurs mains étaient avides de découvrir davantage, alors Draco se saisit de son intimité, commençant par la caresser doucement, puis plus énergiquement, tandis que de son autre main, il ouvrait le tiroir de la table de nuit pour y trouver du lubrifiant et un préservatif (PROTEGEZ VOUS !).

Harry lâcha un gémissement rauque en sentant les doigts lubrifiés de Draco entrer en lui – gémissement de douleur mélangé à du plaisir, car ça faisait bien un moment qu'il n'avait pas été dans cette position, Draco se crispa légèrement, lançant un regard inquiet à Harry qui l'embrassa doucement pour le rassurer, et le blond continua alors de préparer Harry tout en continuant de caresser son intimité avec son autre main, afin qu'Harry se concentre sur les sensations de plaisir plutôt que celles de douleur. Quand Harry se trouva au bord de l'extase tant son désir était haut, suppliant alors presque Draco de le prendre, ce dernier répondit alors à ses supplices – un gémissement sortit de ses lèvres lorsqu'il retrouva la chaleur du corps d'Harry, et il prit possession des lèvres de son amant alors que ce dernier commençait à onduler et soulever son corps à la recherche de plus de contact, d'abord doucement, puis une fois la douleur totalement passée, bien plus énergiquement.

Les sons sensuels qui sortaient de leurs bouches étaient autant à l'unisson que leurs corps, et avides de sensations, ils n'avaient jamais cessés de caresser et d'embrasser chaque parcelle accessible de leur peau. L'un comme l'autre avait l'impression de renaître alors qu'ils se retrouvaient, cette fois réellement – peut-être que l'un d'entre eux allait regretter demain matin, lorsqu'il devra définir le sens de cette nuit charnelle : était-ce la fin de leur histoire, ou le début d'un nouveau chapitre ? 

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La fin d'une histoire, ou le début d'un nouveau chapitre?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant