Chapitre I : LA MECHANTE ??

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Dans la monarchie du lycée, comme on le sait tout aussi bien, les classements définissant chacun, se placent par catégories ; physique, ou psychologique. Mais il arrive pourtant, qu’en dehors des populaires, geeks, intello, gothique se place une nouvelle race, dangereuse, dépassant de loin les autres ; celle des MECHANTS.
Vous vous dites certainement, que dans la plupart  des films lycéen d’ados un méchant, est, dans sa majorité, soit un populaire, soit un gothique. Je vous réponds foutaise ; car là où je suis, je suis la seule méchante, ne correspondant ni aux aspects physiques des populaires, encore moins aux gouts vestimentaires des gothiques, je reste tout à fait « normal » ; normal est un bien gros mot pour me décrire, disant juste, authentique, forte, imbattable, intouchable : méchante.
Mon nom ?? Lucile Carole, mais la plupart des gens me surnomme Lucifer, et cela depuis le collège…la raison ?? Je n’en sais pas,  ils en ont certainement de très bonne…
Ce jour, comme tous les jours, le réveil, sonnait, il était 4h du matin. Le crépuscule pas encore levée, la maison encore dans l’obscurité, je m’apprêtais à aller livrer les journaux, le petit travail qui énonçait ma matinée. Prenant d’abord une douche froide, enfilant, par la suite, un T-shirt trop grand, un suit à capuche, une salopette aux pattes d’éléphant dont je prenais la peine de plier le bas, ainsi que mes chaussures usées ; je me précipitais avec hâte cette nouvelle journée qui m’attendait.
Hors de ma maison, à travers les pluies,  ruisselant les rues de ma ville, au bord de mon vieux vélo, je partageais comme à mon habitude des journaux, de maison en maison, de rue en rue. Sur la route, quand je m’apprêtais à rentrer, je vis à ma plus grande surprise, une forme humaine, à travers le brouillard, au bord du pont. M’approchant, de plus près je compris, très vite ce que cette personne s’apprêtait à faire. C’était un garçon, encore jeune, aux cheveux brun, entremêlée, le visage engloutit de larme, s’apprêtant à commettre l’irréparable.
Comme à mon habitude, moi qui n’aimais pas prendre part dans la vie d’autrui, je reboursais chemin, espérant qu’il finisse ce qu’il avait à faire plus vite, afin de pouvoir emprunter ce chemin pour partir… Quand j’entendis le garçon marmonner : « Ma vie n’a plus aucun sens, mon existence même est une erreur »
A ses mots, je sentis une douleur inexplicable au niveau de ma poitrine, et sans même m’en rendre compte, quand le jeune homme s’apprêtait à sauter, mon corps, incontrôlable se mit à bouger tout seul, le rattrapant de sa chute, en lui sifflant au bout de l’oreille : « ne fais rien que tu puisses regretter ». Le laissant, à bout de souffle, en larme, à terre, je repris rapidement mon chemin.
Arrivant chez moi, me précipitant sur la porte de ma chambre, je mis à la place de mes vêtements de la veille, l’uniforme scolaire de mon lycée : une chemise blanche à manche courte avec une cravate bleue et  une jupe de couleur bleu arrivant jusqu’aux genoux. L’image du garçon du pont hantait encore mes pensées, me reprochant encore de m’être interférer dans des affaire qui ne me concerne en rien. Mais très vite, me rendant compte de mon retard, je me dirigeais vers la porte de la maison, en prenant mon vélo en m’élançant à haute voix : « JE PARS, A CE SOIR » et comme toujours, aucune réponse. Je pris alors ma route, sur mon vieux vélo, mon camarade de toujours, en direction de mon lycée.

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