Face au destin

Prologue

Devoir me battre pour sauver le monde des humains. Je n'aurais jamais cru tenir ce rôle un jour. Tout est chamboulé dans ma vie depuis quelques temps, si bien que j'ai l'impression d'avancer dans un vrai brouillard. Je dois remettre ma vie d'humaine en question. Toutes les certitudes que j'avais n'en sont désormais plus. Je dois m'adapter à ce nouveau monde dont je ne connais rien. Et je dois bien avouer que tout ça m'effraie. J'ai interdiction de révéler ma condition à qui que ce soit. Mais ils ignorent tout ce à quoi je dois renoncé pour faire partir des leur. Je ne sais pas si je suis prête à faire ce sacrifice. Je n'avais jamais été proche de ma famille, c'est pas ça qui m'embête. Je suis sûr qu'ils se porteront bien mieux sans moi de toute façon, et inversement. Ce qui me fait tout remettre en question, c'est lui. Alors que je commençais à devenir visible à ses yeux, je dois disparaître comme si de rien était ? Après tout, je ne leur dois rien. Je pourrais bien échapper de cette pièce, qui ressemble plus à une prison qu'à une chambre si on en croit la décoration. Un petit lit seulement accompagné d'un drap et d'un oreiller. Aucun autre meuble n'habille la pièce. L'ambiance est froide, je ne sais pas ce qui a pu se passer ici mais j'en ai des frissons rien qu'en imaginant un tant soit peu les scènes. J'ai beau essayer de trouver une échappatoire. Je n'en vois aucune. Je dois bien me faire une raison, je suis coincé ici, dans ce nouveau monde. A la merci de types que je connais ni d'Adam ni d'Ève. Qui sait ce qu'il peut me faire. Ils ont beaux me répéter qu'ils font partie des gentils, j'ai appris à me fié aux actes et non aux paroles. Celles-ci sont biens trop souvent pleines de non-dits. Je me laisse tomber sur le lit en fixant le plafond. Des centaines de pensées affluent dans mon cerveau. Je ferme les yeux espérant trouver un peu de répit dans le sommeil. Mais c'était sans compter dans une insomnie qui pointe le bout de son nez. Je sens que la nuit va être longue. Enfin s'il fait nuit parce que sans fenêtre c'est difficile de savoir à quel moment de la journée nous sommes.

Je me réveille par un bruit de porte qui s'ouvre. Cette fois-ci c'est une femme qui vient m'apporter à manger. Je suis ébloui par la lumière provenant de l'extérieur de la pièce. J'en déduis qu'on doit être au milieu de la journée vu la luminosité. Après avoir repris mes esprits je commence à la détaillé et un détail me saute aux yeux : ses oreilles. Elles ne sont pas comme celles que nous avons vous et moi. Les siennes sont légèrement plus grande que la normale et elles sont légèrement pointues en haut. La première pensée qui me vient à l'esprit c'est qu'on dirait un elfe. Mais c'est absurde. Ils n'existent que dans les livres ou les dessins animés. J'ai l'impression que d'être rester enfermé me fait devenir folle. La jeune femme me souris devant mon air perturbé.

-  Pourquoi tu me souris ? Lui demandé-je sèchement.

Ça va je ne vais pas y aller par quatre chemins, je la trouve vraiment bizarre. Je veux des réponses et c'est pas en attendant sagement qu'il m'arrive quelque chose que je vais les avoir.

Elle semble amusée de la situation et ça a le don de m'irriter encore plus. Je ne suis pas du genre très sociable et cette fille n'arrange vraiment pas son cas.

- Je suis sûre que tu te poses 36 000 questions, alors vas-y je t'en prie : poses-les.

- Est-ce que tu es un elfe ? Je sais c'est bête comme question, mais tu as des oreilles vraiment bizarre. Soit dis en passant, je sais, tu vas me trouver bizarre. Ce sont des espèces imaginaires et tout ça. Mais j'ai vraiment besoin de comprendre.

- Elizabeth tu as encore beaucoup à apprendre sur ce monde, me répond-elle en rigolant. Tout ce que tu croyais imaginaire, ici c'est bien réel. Alors tu peux revoir tes convictions, car tu vas être pas mal chamboulé sinon. Et ce n'est jamais bon de se torturer l'esprit avec des questions sans réponses.