…cela faisait la troisième fois de suite que leurs regards se croisèrent.. Lui, il se contentait bien de sa série de cafés serrés qu’il sirotait inlassablement ; plongé de temps à autres par ses écrits qui se présentaient de loin sous des traits professionnels. C’était peut-être la calculatrice à côté qui l’avait trahit et qui l’avait déjà situé dans le domaine de la comptabilité…Elle, elle était sous l’emprise de cet air de musique qu’elle ne pouvait se sortir de la tête. Elle en était tellement emportée que ses lèvres s’articulant d’elles-mêmes laissaient échapper quelques paroles : un monologue assez troublant ! Certainement c’est ce qu’on aurait pensé si elle n’avait pas mis ses écouteurs. Lorsque leurs regards se sont de nouveau croisés, elle fut troublée au point d’enchaîner une succession de défilements arrière et avant de la visionneuse de l’appareil photographique qu’elle avait en main. Peut-être se devrait-elle se laisser aller et décrocher un beau sourire à ce beau jeune homme. Ce qu’elle se mit à exécuter, enchaînant de longs regards persistant et pesant ; acte que sa meilleure amie ; revenant avec leurs commandes trouva désespérant. Elle déposa leurs boissons chocolaté et lança un regard incitateur à sa jeune camarade qui faisait comme si de rien n’était. Il fallait donc prendre les choses en main. Elle se leva aussitôt qu’elle s’était assise et se dirigea vers le jeune homme au regard des gestes facials de sa camarade timide l’intimant de ne pas y aller…trop tard ; il avait remarqué l’amie s’approchant de lui.
-Salut ! dit-elle excitée
-Salut ! répondit-il d’un air quiet. Même s’il avait déjà une idée de ce qui se tramait.
-ma camarade a parié que vous étiez certainement dans le domaine de la comptabilité. Alors dites moi que je ne vais pas payer deux places de cinéma ce soir…
¬il lui sourit. Elle ajouta ceci avant de le laisser répondre :
-elle vous trouve aussi très charmant
- Comment s’appelle votre amie ? demanda t-il
-Moi je m’appelle Irma, mais bon là on s’en balance…elle s’appelle
…Laura…Chris et Laura sortaient ensemble depuis déjà près de 6 mois. Leur relation était parrainé par une confiance totale et un amour aveugle et inconditionnel que l’un portait à l’autre ; surtout Laura. Elle était bien amoureuse de son jeune comptable au regard envoutant, qui ne cessait de la rendre plus amoureuse chaque jour. Pourtant cela n’avait pas empêché l’arrivée du drame…
C’était certainement la nuit la plus longue de son existence. Outre l’odeur pestilentielle des toilettes du poste qui était juste à côté de sa cellule et les brisures au plafond qui ne cessaient de décoller, il lui fallait un cœur fort pour pouvoir faire face à ce qu’il considérait comme une mise au pilori. Ce n’était qu’une question de temps ; l’avocat devrait arriver déjà demain à la première heure et puisqu’il n’y avait pas de lit dans la salle de garde à vue, l’inspecteur Charles a insisté à ce que son hôte dorme dans de très bonnes conditions. Quand à cette chose qui semble remonter à la surface…pourquoi d’un coup il se sentait à l’aise… ?
Bureau de l’inspecteur Charles…
Indécis entre continuer la lecture de son magazine et l’attente d’un élément qui allait lui faire s’approcher de la résolution de l’affaire, l’inspecteur MARO pense plutôt donc de se replonger dans les discours que lui avait réciter Thomas, un jeune légiste du centre ville à qui on avait confié le cas de Laura ADELAN. Sa voix déjà était difficile à soutenir mais s’il fallait encore se rappeler de ces dires sur la science avec cet accent anglais ridicule qu’il se donnait pour paraître cool ; peut-être que la continuité du magazine était la meilleure option de Charles. Mais lorsqu’on s’implique dans une chose, il faut y mettre tout son esprit et son cœur ; puisque c’est ce qu’il avait l’habitude de dire, il devait alors s’y faire. La strangulation est une constriction exercée au niveau du cou et qui y provoque une interruption de la circulation. Selon les dires de Thomas Laura a été étranglé avec une corde bien consistante. Et précise-t-il, par un individu qui était aisé de gauche. C’était un grand pas pour l’avancement de l’enquête. Les marques de strangulations sont plus profondes sur la face latérale droite que celle de gauche du cou de Laura, indiquant que le meurtrier exerçait plus de pression vers la gauche. Peut-être cela n’était qu’une question de positionnement, c’était demander l’inspecteur. Cependant Thomas a déclaré qu’il était fort probable que Laura n’avait pas en face de lui son assassin lors de l’étranglement. Souvent dans ce genre de cas, la victime pouvait se débattre et à certaines fois racler un peu du tissu de peau de son assaillant sous ses ongles ; mais là, c’était comme-ci Laura s’était laissée faire, ou qu’elle n’avait pas eu assez de force. Outre ces informations, l’analyse physiologique a montré que Laura a été affaiblit ou disons plutôt drogué. Même si sa tête de pecnot ne lui allait pas, l’inspecteur Charles était content de ses analyses. Maintenant, les choses auraient du commencer par se faciliter. Il fallait juste vérifier que Chris était gaucher et déterminer s’il avait drogué Laura ou pas. Mais là où ça devenait intéressant, c’était quand l’agent Louise et Robert ont annoncé il y’ a moins de 20 min l’existence d’un autre suspect potentiel qu’il fallait interpeller cette nuit même de peur qu’il ne s’évanouisse dans la nature au petit matin. Il fallait aussi vérifier que le sang sur la clé retrouvée au lieu de campements était celui de Chris ; élément qui allait confirmer que Chris avait été assommé comme il l’avait déclaré et peut-être l’écarter de la liste des suspects. En attendant, il fallait aussi chercher à savoir si la famille de la victime avait été informée du deuil qui pesait sur elle…
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Quand je t'aime...je tue [NON TERMINÉE]
Mystery / Thrillerun cercle amoureux constitué de tueurs...l'amour rend aveugle dit-on, mais vous seriez étonné de voir qu'il peut faire naître en vous un esprit assassin...