Kimetsu No Yaiba : Obanai X Mitsuri

4

Kanroji Mitsuri...

Je ne l'ai plus revue.

Ça devrait faire deux mois que le festival s'est déroulé et depuis je ne l'ai plus revue.

Elle est différente des autres femmes mais je me suis sans doute attaché à elle. Et c'était très bête vu que je ne la reverrai probablement jamais.

Je soupire lourdement. Je n'y peux rien, je suis trop bête.

Je m'assois en tailleur sur mon lit. Pourquoi je suis devenu pourfendeur de démon d'ailleurs ? Et comment je suis devenu pilier ?

Je ne fais même pas attention à mes pensées, à mes envies à ce que je vois.

Je pense être né pour être utile aux autres.

Je devrais laisser tomber cette histoire avec Kanroji.

Je ne la connais même pas, et puis pourquoi je pense à elle comme ça ? Je ne devrais pas être impressionné par cette femme. Ce n'est qu'une femme après tout.

Je me gratte la tête. Je devrais avoir raison, non ?

Aucune façon d'être rassuré, d'être serein.

Je me lève à contrecoeur de mon lit, enfile mes chaussons et pars dehors prendre l'air.

Rengoku pourrait m'aider avec son optimisme mais je suis sûr qu'il est en train de dormir. Et puis vaut mieux ne pas le déranger. Il serait sûrement furax.

Je m'assois sur une roche et regarde le ciel sombre rempli de petites lumières nommées étoiles.

Je pense soudainement aux pourfendeurs de démons qui à cette heure-ci sont en train de risquer leur vie à vaincre des démons puis il y a nous les piliers qui en tuons que quand la situation est rude.

En vrai être pilier c'est se la couler douce.

On est nourri, logé, bien traité et on intervient que si nécessaire.

Je devrais arrêter de penser à elle, il ne me manque de rien.

Mes paupières commencent à être lourdes, la brise est agréable en plus. Je baille et me laisse doucement bercer par la brise.

____

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

J'ouvre les yeux et vois la femme du maitre.

Je me relève et la regarde, intimidé.

- J-Je m'excuse. Je n'aurais pas dû.

- Ne t'excuse pas, mais tu devrais faire plus attention, tu risques d'attraper un rhume. Ce serait embêtant.

Sa voix est suave mais son visage ne présente aucune émotion. Quelle genre de femme est-elle sérieusement ?

- J'en tiendrais compte.

- Maintenant que tu es réveillé tu pourrais me rendre un service ?

- Oui bien sûr.

- Nous allons accueillir un nouveau pilier, et ce soir nous aimerions préparer un dîner spécial pour fêter son entrée.

Je soupire. Encore un pilier ? Mais on est déjà huit.

- Encore un pilier ? Vous êtes pas assez indulgents. Vous avez pris un enfant maintenant je doute de ce que vous avez pris.

- Obanai, ne doute jamais des choix du maitre.
Sa voix devient poignante

- Désolé..

- Ne t'excuse pas et lève toi. J'ai besoin de vermicelles, de riz et de carottes.
Elle tend la monnaie et me tourne le dos.