La première fois que vous aviez aperçu maison près de l'océan, vous ne saviez pas qu'elle était désormais la vôtre, qu'elle était destinée à devenir votre foyer. Votre père vous avait installées là, vous et votre mère, vous vous souvenez ?
La première fois que vous aviez aperçu la maison près de l'océan, vous n'aviez pas réellement remarqué cette maison. Non. Vous, vous ne vous intéressiez qu'à la forêt, large et sombre, qui se situait aux alentours de la maison. On pouvait la voir même à une lieue de distance, tant elle était grande. Tout l'univers qui entourait la maison était fascinant à vos yeux : d'un côté, il n'y avait que des bois, grands, sombres, effrayants, puis de l'autre, il y avait l'ocean, vaste, vide, libre et bleu, très bleu. Vous souvenez-vous de ce bleu que vous aimiez tant ?
Ce jour là, quand vous aviez aperçu la maison près de l'océan, tout vous semblais banal, mais plus vous vous approchiez de celle-ci, plus tout semblait énormément plus fascinant : les fleurs sauvages qui envahissaient les jardins, parmi les mauvaises herbes qui lui donnait une allure négligée. Voilà, négligé, simple, unique, tous ces mots pouvais décrire la maison près de l'océan et ses alentours.
Et ainsi, vous étiez arrivée, votre main touchant la poignée de la grille qui séparait l'unique univers du jardin de cette maison, de la vaste atmosphère libre qui l'entourait.
Et ainsi, vous et votre mère fîtes vos premiers pas dans ce qui que vous appelleriez désormais votre foyer, là où vous recherchez la sécurité et le calme que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
Et ainsi, en ce jour ensoleillé, ce jour où, pour la première fois, vos pieds ont foulé le sol de la maison près de l'océan, vous vous êtes, sans le savoir, engagée dans un cercle duquel vous ne sortirez jamais. Enfin, qui suis-je pour prédire ce qui se passera demain ?