Esprit de nuance du gèle glaçant

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Brume des jours

Nuit des nuées

Une longue épopée

Une immense tour


Vers un souvenir lointain

Des heures de marche

Une besace en satin

Adossé à l'arche


Les mots se moquent

Les voyelles sanglotent

Les consonnes s'esclaffent

Mon inspiration

Elle


Voyage vers un nouvel l'univers

Je rejoins mon ami Gulliver

Il me conte ses récits d'Hiver

Mon amour

Se meurt



Cher ami,

Suis-je tombé dans l'oubli

D'un baiser enrobé

D'un parfum glacé ?


Cher Amour,

T'ai-je laissé mes idées

Me les as-tu volées

Aurai-je un retour ?



Des strophes pour une âme

Des sonnets de vagues à lames



Une journée d'automne

Les arbres chantonnent

Assis sur un banc

Je regarde l'horizon

Menaçant de son trident

Mes pages d'Apollon


Ton sourire de tristesse

Celui de Lucrèce

Ne comprenant pas ses passions

Privé de toute tentation

Le vent l'a emporté.

Je te promet jusque l'éternité

Je te fais serment de mon âme abîmée

Serment de chasteté



Ma légende préférée

Celle de l'Éclairé

Qui, pieds et poings liés,

Recherche son bien-aimé.


Des légendes fascinées

Bien que réservées aux damnés

Réveillent en moi Mérimée

Mes rimes et mes épopées

Pour te trouver.



Les temps passent, et la pluie persiste

C'est une pièce de théâtre à laquelle j'assiste

Spectateur d'une vraie tragédie

Ou bien d'une somptueuse hérésie

Épicure me l'avait appris


"Le temps te l'apprendra

Certaines âmes viennent de naître

Et n'ont pas tout ce que tu as.

Avec beauté tu vas leur permettre

Elles ne feront que te fréquenter

Pour apprendre elles-mêmes à s'aimer

Puis partiront en te méprisant

Jetant tout un temps dans un volcan"


Je remercie mon maître

Il m'a appris à forger mon être

Entre être et ne pas être,

J'ai choisi d'être

Ecrire toutes ces lettres,

Pour les garder dans ma mallette

Voici une lettre que j'ai choisi d'être



Douce amertume hivernale

Aimant d'un sublime bonheur

Tu as illuminé mon reflet de marginal

Enlacé la perle d'ivoire, lui redonnant sa lueur


Mon cœur a ouvert sa porte d'or,

Éteignant ses lugubres flambeaux au-dehors


Icare m'a cédé ses ailes


Longtemps avais-je pensé

Interdire à mon âme de céder

Kilomètres de douleur attachante

Entre amour rayonnant et méfiance affligeante


Yeux d'enfants et d'espoir

Océan de beauté dérisoire

Ultime incarnation du désir

Un art du subtil, sauras-tu le cueillir ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 24, 2020 ⏰

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Fierté du Froid CinglantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant