Quelle chanson chantaient les sirènes ? Quel nom Achille
avait-il pris, quand il se cachait parmi les femmes ? - Questions
embarrassantes, il est vrai, mais qui ne sont pas situées au-delà de toute conjecture.
Sir THOMAS BROWNE.
Le style de Walter De Maria m'a toujours beaucoup intéressé, car c'est le seul qui me corresponde vraiment dans l'art de la sculpture et du geste humain. Il avait une âme, un savoir faire si grandiose, qu'on ne pouvait rien attendre de mieux. Je regrette d'habiter si loin. Toutes ses œuvres sont pratiquement toutes exposées sur des petites îles Japonaises, et vous en conviendrez que je n'ai pas cette possibilité, que de m'offrir un tel luxe. La vérité, c'est celle que tous le monde voudrait croire ou imaginer. Rendre visite à l'art ultime de son idole, une source d'inspiration, pour quelqu'un que je n'ai à vrai dire jamais connu, seulement à travers des photos. Son art et sa vie se rejoigne à travers de multiples aspects géométrique. D'une part, toutes ses œuvres relatent du vide et du temps qui passe, sans vraiment savoir si tout ça se vendra bien. Non. Le vide se vend très mal, car personne n'en veut. C'est pour cela qu'on préfère tout oublier de l'empreinte qu'il a voulu donner sur Terre. Imaginer cinq secondes. Vous êtes un touriste, et vous payez une certaine somme pour venir voir un musée, le musée du vide, votre attirance pour quelque chose de VIDE. Des milliers de kilomètres reliant la France au Japon pour voir uniquement du vide. Mes parents n'aimaient pas forcément l'art, car il n'aimait pas forcément la solitude, tout comme moi, sauf que j'aimais l'art. De Maria est pour moi le symbole de l'Amérique et du cinéma américain. C'est l'histoire d'un homme qui a voulu s'imposer en tant que véritable précurseur dans la sculpture. Il s'est fait connaître et proclamé par nombres de médias, et à la fin, l'art l'a oublié. C'est un joli paradoxe pour pas mal d'acteurs aujourd'hui. On grandi, on plaît, on transmet et on meurt. Il ne vaut mieux pas pour moi que je cite des noms, ça pourrait faire scandale non ?
Un soir, j'ai voulu dormir très tôt. Ce n'était pas dans mon habitude, mais j'ai dormi sans prendre aucun repas. J'avais la tete lourde, tellement lourde que je me cogna la tete sur mon oreiller. Je pensais avoir perdu connaissance. Je me frotta les yeux, mais en pensant que toutes mes actions se situaient dans mon rêve, mais c'était bien la réalité. Des couleurs, du violet, du rouge et du vert, traversaient mon esprit comme si c'était mes neurones que je pouvais distinguer. J'avais l'impression étrange d'être dans une peinture, où toutes ces couleurs étaient en faite le nombre de coups de pinceaux du peintre sur sa toile. L'ambiance était pesante, presque claustrophobie, à tel point que je ne savais plus où j'étais lorsque j'ouvris les yeux. Quelle heure était-il ? Quel jour étions nous ? Tout défilait dans ma tete sans savoir comment ni pourquoi. Je peinais à sortir de mon lit, la tete en vrac. L'eau me manquait, alors je fonçais directement en courant vers ma salle de bain. CAUCHEMAR ! Sacrilège, où était-je ? Je n'aurais jamais du aller dans cet endroit. Je regardais le miroir, rouge. La pièce était devenu couleur de sang, comme si on avait fait sauté tout un pays. Mon visage n'était plus que mon coup, puis ce dernier n'était plus que mon torse pour finir en écran noir. Plus rien pendant quelques secondes mais qui paraissait des milliers pour moi. Je ne savais plus où regarder, sans visage, je souffrais et je n'en pouvais plus. C'ÉTAIT LA FIN ! Diable, pourquoi avait-je pris cette décision de poursuivre ma lancée dans une telle salle de bain. Pas la peine de me toucher pour voir si c'était un mauvais rêve, J'ÉTAIS CES COULEURS EN FORME DE NEURONES ! J'étais devenu mon esprit, chose que personne ne voudrais vraiment subir, mais j'y étais, je vous assure, c'était horrible. Regardant ce miroir, j'ai cru apercevoir un film d'horreur en me voyant, mais c'était bien moi. Je ne suis pas complexé. Je suis pudique mais j'aime mon corps alors pourquoi en arriver à une conclusion aussi glaçante de ma vie ?! Si réellement j'étais devenu mes neurones, cela veut dire que je devais être en connexion permanente avec mon cerveau, revivre des souvenirs horriblement horrible qui pourrait peut-être me permettre de revenir dans le passé. MAIS SOYONS SÉRIEUX ! Regardez mon état, je suis probablement mort, c'est pour ça que je suis actuellement dans un couloir sombre, sans lumière. Serai-je arriver dans un de mes souvenirs ? Honnêtement je ne crois pas, et même si c'était vrai, comment un mort comme moi qui a voulu tenter une expérience d'adolescent avec son oreiller tellement il était mort de fatigue aurait pu en arriver là ! Bref, ce couloir dans lequel j'étais ne me disais rien qui vaille, car je ne me rappelais de rien, mais pourtant j'avais conscience que j'y étais. Les murs était vert pomme, le genre de murs que les femmes aiment orner de jolies décorations familiales. Mais je ne me reconnaissais pas, mais ça aurait pourtant du me taper à l'oeil non ? C'était à peine éclairer. Pas une fois dans ma vie j'ai pu apercevoir ce type d'éclairage. Comme si tout ce qu'on observait dans cet endroit était flou, comme dans un rêve, car j'étais resté sur mon idée que rien de tout cela n'était réel, je ne voulais pas y croire. Qui y avait-il au bout de ce tunnel ? On se sentait comme dans une grotte. J'étais seul. J'avais beau crier ou parler de mes malheurs, je sentais qu'il n'y aurais personne pour m'écouter dans mon désespoir. C'est alors que me vins à l'idée de travailler sur une théorie. Nos neurones sont reliés entre eux, une sorte de connexion. Si chaque couloir que nous traversons était en quelques sorte un souvenir ? Je n'en sais rien mais, imaginons qu'on parte de la création de la vie jusqu'à aujourd'hui, ce n'était pas impossible. C'était ma seule et unique raison d'avancer. Deuxième possibilité. Rester et attendre pour constater les faits. Je préférais la première option car mon choix était de sortir au plus vite de cet endroit. La porte de sortie était encore à quelques mètres de moi. Toujours aucune lumière ni bruits étranges – et tant mieux – ce qui me facilitais la tache pour le moment du moins. En avançant, je m'étais fais la réflexion selon laquelle, je ne pourrais pas être le seul à être dans le même cas au final. Ce que je vie est une sorte de dimension parallèle à la notre, mais ce que je voulais savoir c'est si tout cela était vrai. Pendant un instant, j'ai du arrêter de me poser des questions, l'heure était venue. La porte de sortie étai juste devant moi, je n'avais plus qu'à ouvrir et m'en aller. J'ouvris. C'était le vide. Des larmes commençaient à couler sur mon visage sans que je le veuille. Pas une touche de couleur. Tout était en blanc comme si j'avais ouvert les portes du paradis. Je n'osais pas avancer, de peur à ce qu'il n'y est pas de sol, mais il fallait bien faire quelque chose après tout. Un pied après l'autre, j'avançais sur ce sol inconnu, sans savoir pour l'heure que tout était en verre. Alors que je m'efforçais de marcher encore et encore, quelque chose tomba brusquement sur le sol derrière moi. Une boule noire, restant statique sur le sol sans aucune raison. Tout comme ma venue dans cet endroit. Ma théorie des neurones était dès lors réfutée. Dans aucuns de mes souvenirs d'enfances je n'ai aperçu un tel endroit. Je refusais de croire qu'il suffisait de se frotter les yeux sur un oreiller dans une chambre pour vivre un tel instant, un si grand cauchemar. Ce n'était pas parce que j'aimais la bizarrerie et les films d'horreur que je devais forcément tomber dans un endroit pareil ! J'étais devenu fou, dingue, je pouvais me mettre dans des colères pas possibles et sombrer dans la folie et la drogue tellement j'étais atteint par tout ça ! J'ai décidé alors de m'arrêter. De ne plus respirer et de me laisser mourir. JE NE SUPPORTAIS PAS CETTE ATMOSPHÈRE CLAUSTRO PHOBIQUE ! Bon Dieu silvouplait pardonnez moi ! Sortez moi de là, je n'en peux plus. Il m'était impossible d'avancer de ci de là, il m'était impossible d'avancer tellement je ressentais la faim, la soif. J'avais peur, du noir, de tout. Je pouvais tout ressentir, chaque émotion. Rigoler, pleurer, crier de terreur, j'étais devenu fou. C'est la raison pour laquelle personne ne pouvait vraiment me sortir de là. Quoi que vous ayez dans la vie, personne ne peut vraiment vous aider, c'est à vous de vous en sortir. C'est tout simplement ce que je n'ai pas compris et oser dire ce soir là alors que je venais tout simplement de m'endormir pour de bon sachant que je n'aurais plus d'avenir. J'ai fini ma vie seul ne pensant qu'à mon désespoir, mais sachant également que personne ne pourrais m'aider dans mes démarches. Après tout, j'avais tout GAGNE ! Vous voulez savoir ce que ça fait de mourir ? Vous avancez doucement dans la lumière, vous vivez, vous entrez dans cette phase sombre de la vie pour ne plus jamais en ressortir. La vie n'est pas faite pour les gens qui vous veulent du bien, ni ceux qui sont bénéfique à votre égard, car elle les appellent comme des sirènes, et tout est fini. C'est un cercle vicieux qui tourne sans cesse. Je ne sais pas quoi vous dire de plus à part que tout n'arrive pas par hasard. Si vous ne me comprenez pas, tout est écrit entre chaque ligne, comme sur votre mains. Walter De Maria avait surement raison, le vide correspond au temps et le temps au vide. Donnez moi des réponses, ce long couloir n'est pas celui que tous le monde empreinte...
