Il se sent bien. Il sait qu'il va s'endormir facilement. Une masse de fatigue l'envahit brutalement et il tombe bientôt dans les bras de Morphée. Il se sent attiré, comme dans un trou noir et il atterrit dans le monde des rêves. Mais il ne ressemble pas au sien, le sien est plus léger, sans soucis alors que celui-là est fait de tristesse, d'envie et de peur. Il se sent transporté, happé par cette peur puis un nouveau décor apparaît sous ses yeux. Il a l'impression de n'être qu'un spectateur, simplement sentir son cœur battre à cent à l'heure, la peur influé dans ses veines, l'atmosphère étouffante de la nuit et la sueur qui perle sur son front. Mais ce n'était pas son cœur, pas sa peur, comme s'il était enfermé dans un autre corps mais avec un esprit indépendant : il ne peut ni la contrôler, ni savoir ce qu'elle pense, pourquoi elle a peur. Comment sait-il que c'est elle et non il ? Il ne le comprends même pas lui-même. Il, enfin elle, est dans une voiture, sa voiture. Il ne sait toujours pas comment il le sait mais il a l'impression de la connaître, d'avoir toujours été dans ce corps. Elle sursaute à chaque petit bruit de feuilles, chaque ombre qui ondule sous la nuit d'automne. Il ne comprends toujours pas pourquoi elle a peur : lui n'avait qu'une belle image de la nuit. La nuit, il n'y a personne, pas un chat, pas un rat, c'est magique, les étoiles brillent de mille feu, loin des brouhaha incessants de la ville et la lune aux reflets d'argent le transporte dans un autre monde. Mais il est vrai que cette nuit-là est spéciale, comme s'il était dans une autre dimension. La route est entourée d'arbres rendant l'air étouffante. Mais bientôt un salon des années des cowboys apparaît, s'imposant au milieu de la nature. Une ombre se tient sur les marches, trop sombre pour qu'il en devine la forme. Puis, la voiture s'approchant, il aperçoit l'horreur, celle qu'on ne voit même pas dans les films ni dans nos rêves les plus fous. Non, ce n'était pas ce genre de choses. Celle-là allait le hanter chaque jour, chaque nuit, détruire sa vie et changer à jamais sa vision de la nuit avant même de voire la lumière du jour. D'un coup, il reprend sa place, tout revient dans l'ordre des choses. Il est de nouveau fœtus et, elle, sa maman. Il se sent à nouveau mieux.
***
Il fait la seule chose qu'il peut faire à son âge, dessiner. Pas les dessins que les autres font, lui il dessine une ombre, celle qui le hante. Elle, en le regardant, comprend son fils. Ce n'était pas un rêve, ce n'était pas la réalité, c'était quelque chose qu'elle ne peut décrire. Quelque chose qu'il avait vu à travers elle, quelque chose de surnaturel.
----------------------------------------------------------- Voilà, j'espère que ça vous a plu, comme je ne savais pas comment décrire l'ombre j'ai préféré laisser le flou pour laisser l'imagination des lecteurs se faire sa propre idée. C'est ma première petite histoire que je publie donc n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire. Kissou 😘😘
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histoires sans but
Short Storyhistoires courtes et sans but sorties tout droit de mon imagination farfelue