Immune 2 : Run Or Die

Chapitre 7

Précédemment
Jihoon réalisa trop tard que son arrivée bruyante avait été une grave erreur. En effet, les deux autres zombies modifiés au pied de l'arbre tournèrent brusquement leurs visages vers lui, poussant des cris affamés avant de courir dans sa direction. Jihoon était sans arme, seul face à deux zombies plus forts que la normale, tandis que Johnny et l'autre homme étaient encore à la traîne. Sa première réaction fut de fuir pour sauver sa vie. Run or Die.

Le vocal courait plus vite qu'il ne l'avait jamais fait de sa vie, sans savoir où il allait. Son seul objectif était de détourner les deux créatures monstrueuses qui le poursuivaient pour éloigner le danger du rappeur, qui avait une cheville blessée.

Les grognements des créatures étaient si proches qu'il n'osait pas se retourner. Il réalisa que c'était probablement la décision la plus stupide qu'il ait prise jusqu'ici, mais lorsqu'il s'agissait d'aider un ami, Jihoon se montrait toujours présent. C'était cette loyauté qui rendait leur amitié si précieuse.

En courant à travers le champ, sans direction précise, Jihoon aperçut des barbelés devant lui. S'il parvenait à les traverser, peut-être que les zombies ne le suivraient pas. Sans arme pour se défendre, il devait faire preuve de rapidité et quitter ce champ immédiatement.

Le problème était que ces barbelés étaient difficilement franchissables à la vitesse à laquelle il courait. À moins de vouloir s'arracher la peau et risquer sa vie en passant.

"Je vais mourir ici." pensa le petit alors qu'il ralentissait inconsciemment. "Mourir d'une manière tellement stupide." Il se voyait déjà sous les crocs des deux zombies, prêts à le dévorer.

Soudain, il eut un éclair de lucidité qui pourrait lui sauver la vie. Enfin, il ne pouvait pas se permettre d'échouer ; c'était son ultime chance.

L'adrénaline le submergea à nouveau alors qu'il accélérait en direction de la barrière en fil barbelé. Il retint sa respiration, espérant que son plan se déroulerait comme prévu. À quelques centimètres des barbelés, il se jeta sur le côté, laissant les deux monstres derrière lui se précipiter directement dans la barrière. Leurs peaux et les quelques vêtements qu'ils portaient s'accrochèrent aux pics, les piégeant.

Jihoon s'effondra rapidement de soulagement en voyant que les deux zombies étaient immobilisés. Il reprit son souffle, mais ne perdit pas une seconde pour faire demi-tour. Il ignorait combien de temps les barbelés retiendraient les mangeurs de chair. Ne ressentant pas la douleur, ils allaient se débattre jusqu'à se libérer.

Il devait disparaître de leur vue avant qu'il ne soit trop tard. Il se remit à courir pour retrouver Wonwoo, en espérant que celui-ci aille bien. Il jetait des coups d'œil furtifs en arrière pour s'assurer que les deux zombies n'avaient pas réussi à se libérer du piège. La chance semblait être de son côté jusqu'à présent.

Il était sur la dernière ligne droite avant d'atteindre l'arbre où Wonwoo s'était réfugié. Mais il s'arrêta net en constatant qu'il n'y avait plus personne. Enfin, il y avait bien un corps au sol, mais il ne pouvait pas l'identifier à cette distance. Son cœur s'emballa une seconde fois dans la journée alors qu'il s'approchait prudemment.

Il pria silencieusement pour que ce ne soit pas son ami. Mais non. En arrivant à quelques mètres du corps, il reconnut le zombie qui tentait de grimper à l'arbre un peu plus tôt, maintenant décapité. Jihoon ne s'attarda pas, cette vision lui donnant envie de vomir.

Wonwoo avait donc réussi à s'en sortir, mais où était-il maintenant ? Et où étaient Johnny et le villageois qui l'accompagnaient ?

Il se sentit soudainement en danger, seul dans cet endroit sans moyen de se défendre. Il s'apprêtait à hurler le nom de Wonwoo ou de Johnny, mais se retint pour ne pas attirer à nouveau l'attention des zombies piégés non loin de là. Ses yeux s'écarquillèrent en réalisant que ses amis pourraient revenir le chercher et croiser les deux monstres. Son sang ne fit qu'un tour alors qu'il s'aventurait de nouveau au centre du champ, là où il avait une vue dégagée sur tout.