Rubis Liquide

Sourire forcé

"- Alors comme ça on profite de l'innocence des jeunes filles pour assouvir ses perversions Willy ?

- Ouais, et alors ? J'en ai rien à foutre de ces petites putes, elles peuvent crever ! Et ta petite soeur particulièrement, elle l'avait bien cherchée avec sa petite jupe de traînée !"

Mon poing partit tout seul, une giclée de sang sortit de sa bouche. Elle n'avait que 16 ans. Ma petite Léna. Et elle est morte sous ses coups, après l'avoir salie. Il était temps qu'il paie. Après des mois de recherches, j'avais enfin réussi à le trouver, l'attacher, et j'allais maintenant m'occuper de lui.

- Il est temps que tu paies, Willy. Pour toutes celles à qui tu as ôté la vie, dis-je d'un calme olympien.

- Toi ? Et qu'est ce que tu vas me faire petite merde, continuer à me mettre des poings dans la gueule ? cracha-t-il, avec une arrogance insupportable.

Je pris le temps de sortir de l'ombre une mallette que j'installai sur la table. Je l'ouvris délicatement et apparut nombre d'armes blanches : couteaux, ciseaux, cisailles, crochets etc.. Son sourire  narquois disparut de son visage, il comprit que je ne comptais pas m'arrêter aux coups de poings.

Je saisis un couteau à la lame épaisse mais courte et m'entailla légèrement le bras, suffisamment pour laisser un peu de sang couler. "Bien, il est aiguisé." J'empoignai ses cheveux pour laisser son visage bien dégagé, et lui dessina un sourire de l'ange. Ma lame pénétra dans sa bouche et ressortit au niveau du milieu de sa joue. Je recommençai de l'autre côté. Le beau sourire du Joker apparut, mais ce n'était pas de la peinture cette fois. Ses cris de douleurs étaient plus discrets que je ne l'avais imaginé.

- C'est 'out ce que tu 'ais faire 'etite 'erde ?

- Disons que ce n'était qu'une mise en bouche, sans mauvais jeu de mots.

J'attrapai un couteau à la lame plus longue, et lui planta dans le haut de la cuisse. Dans un accès de rage, je lui tranchai la cuisse de haut en bas. Le sang jaillit sur mon visage, telle une bouteille de soda sous pression. Après avoir essuyé mes lunettes et rattaché mes cheveux correctement, il était temps d'en finir. Et pour cela, le dernier film que j'ai vu allait m'aider. J'allai chercher dans ma mallette les lames de rasoir. Je mis une claque à Willy pour le réveiller, il s'était évanoui de douleur, pauvre chéri. Je me positionnai derrière lui et dit :

- Cher Willy, il est temps pour toi d'aller rejoindre les monstres dans ton genre en Enfer. A l'entrée t'attendent tes victimes, prêtes à se venger. Et Léna se fera une joie de commencer.

Je tirai sa tête en arrière, et à la manière de Sweeney Todd, je tranchai sa gorge et le laissai se vider de son sang. Une grande mare se dessina rapidement. Il souriait toujours. Il était temps pour moi de laisser un message qui deviendrai ma marque. A l'aide d'un pinceau que j'avais prévu, je traçai sur le mur, avec le sang de ce cher Willy : "The First"

Je pressentais que ce n'était que le premier meurtre d'une longue série, avec pour objectif, punir le plus de monstres possibles. J'étais devenu Dexter.