Mon secret

Comment...

Je t'en prie, reste avec moi...

Pdv Riccardo

Je n'en pouvais plus. Plus de tous ces mensonges, cet hôpital... et puis ces images qui tournaient en boucle dans ma tête. Cette image, c'était horrible. Ces bleus et cette plaie... Je sorti de mes pensées quand je vis le médecin sortir de la chambre. Je me leva et l'interpella

Riccardo : docteur, comment va t'elle ?
Docteur : monsieur Di Rigo... Je- je ne peux pas vous communiquer les résultats médicaux de mademoiselle Garcia sans son accord...
Riccardo : je vous en prie ne me parler pas de secret médical ou je ne sais quoi ! Je suis son meilleur ami, j'ai le droit de savoir ! Je veux savoir...
Docteur : même si vous êtes le meilleur ami de Gabrielle, vous n'êtes ni un parent, ni son copain, je suis désolé mais c'est le réglement.
Riccardo : ça je sais que je ne suis pas son copain ! Puis-je au moins la voir ?
Docteur : elle est réveillée mais elle est faible
Riccardo : merci
Docteur : derien... au revoir monsieur Di Rigo.
Riccardo : au revoir docteur

Une fois le médecin parti, je poussa la porte et entra.

Riccardo : salut...
Gaby : salut...
Riccardo : comment ça va ?
Gaby : a ton avis

Je soupira et m'assis à ses côtés. Je me pencha et lui prit la main.

Riccardo : Gaby, qu'est-ce qui se passe ?
Gaby : je te l'ai déjà dit-
Riccardo : *s'énerve* tu vas encore me dire que tout va bien c'est ça ?! Que tout ce qui t'arrive n'est que pure hasard ?! Mais franchement comment tu veux que je vive avec ça ! Tu as pensé à ce que je ressentais moi ?
Gaby : je...
Riccardo : que vas tu inventé cette fois ? Tu es tombée ? Et tout ces bleus ? Cette coupure ? Tu cuisinais et tu t'es raté ? Et ces réactions étranges que tu as des que je te touche ?! Explique moi bon sang !
Gaby : j'aimerais bien mais-
Riccardo : mais quoi ?! C'est impossible ? Tu ne peux pas ? Tu ne veux pas ?! Tu ne me fais plus confiance ?!

La colère et la tristesse devaient se ressentir dans ma voix. Mes larmes coulaient, j'étais a bout. Lui dire tout ça me faisais mal mais j'avais eu si peur. Elle pleurait aussi... J'étais perdu...
J'essaya de me calmer, une fois que cela fut fait je repris d'un ton plus calme.

Riccardo : parle moi. Je t'en prie
Gaby : je ne peux pas...
Riccardo : mais enfin pourquoi ?!
Gaby : je peux pas t'expliquer !

Elle lâcha ma main et se tourna vers le mur. Elle devint muette, fixant le vide, l'air énervée.

Riccardo : bah préviens moi que tu seras prête à m'en parler alors !

Sur ces mots, je pris mes affaires et sortis de la chambre, avant de rentrer chez moi.

Gaby : Riccardo attend !

Trop tard, je claqua la porte et m'en alla.
Je marchais dans les rues, totalement paumé... je réfléchissais tellement que je ne regardais pas ou j'allais, mes pieds fonctionnait comme un automatisme. Une fois chez moi, je remarqua que j'étais seul... encore. Enfin bon, je n'avais pas de devoir, à la douche !

Pdv Gaby

Je l'entendis prendre ses affaires et se diriger vers la porte

Gaby : Riccardo attend !

Trop tard, il me lança un dernier regard, énervé et claqua la porte.
Je me mit à pleurer à chaud de larme... le moment où j'avais le plus besoin de lui, il m'abandonnait... J'aimerais tellement lui en parler mais je ne peux pas ! Je vais déjà me faire tuer rien que pour ne pas être à la maison alors si en plus il apprend qui m'a amener ici !
Mes pensées furent interrompues quand le médecin revint dans ma chambre.

Doc : tout va bien ?
Gaby : même lui j'arrive à me le mettre à dos...
Doc : parles le lui
Gaby : je ne peux pas. Enfin bon, vous ne venez pas que pour prendre de mes nouvelles ?
Doc : j'ai signé ton autorisation de sortie, tu es libre, tu peux rentrer chez toi... ou chez lui...
Gaby : a quoi bon être libre quand on ne peut rien faire...
Doc : je m'inquiète pour toi Gabrielle...
Gaby : moi aussi doc' moi aussi...

Sur ces mots je prit mes affaires et partie.
Une fois dehors, je marcha dans les rues.. l'air frais me faisais du bien. Et comme si mes jambes avaient fonctionné par automatisme, j'arriva chez lui... Sans même réfléchir, s'avança dans l'allé et sonna. Il répondit

R : oui ?
G : c'est moi...
R : tu es décidée à parler ?
G : Ric', je suis venue ici parce que je me sentais bien, en sécurité alors je t'en prie-
R : c'est bon entre...

Il raccrocha et la porte s'ouvrît. Le voir en serviette de bain me fit sourire.

Gaby : je te dérange ?
Riccardo : tu ne déranges jamais. Laisse moi juste le temps de me changer, je suis à toi.

Je patienta dans sa chambre et il revint quelques minutes plus tard, habillé et l'air bien décidé à me faire parler...

Riccardo ; j'en peut plus Gaby, je ne suis plus. J'ai essayé d'accepter, de comprendre mais là c'est trop.
Gaby : je sais...
Riccardo : alors parle moi, je suis là pour ça
Gaby : je suis désolée... c'est impossible...
Riccardo : je t'en prie ! Je ne suis pas con non plus ! Tes évanouissements, tes bleus, tu ne manges plus, ces peurs que tu as de rentrer chez toi et... ce qui c'est passer toute à l'heure ! Tu ne vas pas me dire que tout est lié au hasard ! Enfin... Gaby... pourquoi ne m'as tu pas dit que cela allait mal ?

Il parlait d'une voix calme qui se voulait rassurante.

Gaby : parce qu'il m'en empêche, il ne veut plus que te vois...
Riccardo : pourquoi ta mère ne dit rien ?
Gaby ; Riccardo...
Riccardo : quoi ?
Gaby : ma mère est...
Riccardo : quoi ? Que se passe t'il avec ta mère ?
Gaby : elle est morte...

Je le regardai dans les yeux. Je vis les siens changés et s'agrandir

Riccardo : quoi ?
Gaby : je-
Riccardo : et tu ne me l'as pas dit ?
Gaby : je ne pouvais pas...
Riccardo : mais- ! Comment ?!
Gaby : comment j'ai des bleus qui apparaissent sur le corps ? Comment tu m'as retrouvé ensanglanté par terre ?
Riccardo : c'est lui qui a fait tout ça...

Il ne disais pas ça pour me répondre... Il ne me regardait même plus. Il était dans le vide, il avait compris. Reste à savoir comment il allait réagir...