Écriture nocturne

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4:26 du matin, alitée à la clinique de Calais pour hernie discale, j'eus une soudaine envie d'écrire.

Cette envie qu'on ne peut pas contrôler, et surtout qu'on ne veut pas contrôler.

Je ne sais pas tellement sur quoi écrire, peut être sur ma vie? sur mes ressenties ? Mais bon, du haut de mes 17 ans on ne peux pas dire que j'ai beaucoup vécu, beaucoup ressentie ça je ne pourrais pas le nier.

Un jour on m'a dit que j'étais hyper sensible, en même temps je m'en était toujours un peu douter, pas forcément car je me sentais différente, ou alors l'ai je oubliée .

Mais je le voyais comme une force, comme une qualité que personne ne pourrait jamais m'enlever .

Quelque chose qui m'aiderait à être heureuse.

C'est pourtant tellement paradoxale, quand on est hyper sensible (où en tout cas de mon ressentit , toi qui lis mon texte tu l'es peut être aussi, mais ne le ressentira pas comme moi) en tout cas pour moi, cela rajoute une part de difficulté.

Je suis une éponge, c'est un psy qu'y me l'a dit un jour, moi et ma soeur nous sommes des éponges.

Une idée assez étrange je ne le nie pas. Mais qui pourtant n'a cessé de résonner en moi depuis ce jour.

On avale les émotions autour de nous, comme si en épongeant celles des autres nous pourrions les apaiser. 

Alors bien sûr cela ne fonctionne pas comme ça. 

Car bien que déjà nous n'enlèvions pas leur souffrance nous nous en ajoutant une en plus.

Dommage pour quelqu'un qui voudrait sauver l'univers. Si je sauve l'univers sans aucun moyen de défense je ne tiendrais pas très longtemps. Je peux vous le promettre.

En plus je pense que la souffrance est en partie nécessaire, il n'est pas obligatoire de la subir, mais l'accepter et vivre avec et je pense inévitable. C'est à dire que si nous n'avions aucune émotion négative nous ne serions pas que ce que nous sommes. Je ne vous cacherais pas que ce genre de phrases on me la dites de nombreuses fois avant et que moi je me disais, et bien d'accord alors je veux être quelqu'un d'autre. Rendait moi insensible, cela sera toujours mon douloureux que ma souffrance ressentie .

Mais je crois que j'avais tort.

La souffrance que j'ai me permet d'écrire ce soir, elle me permettra peut être même un jour de vous transmettre ce que je ressens et que vous aussi puissiez vous libérer de ce qu'y vous fait mal.

Je vous vois venir avec vos "moi je n'ai rien de grave, c'est pas si grave ce que je ressens, je le mérite surement".

Mais, tu le ressens n' est ce pas? Et tu ne veux plus vivre avec?

Alors la question de la gravité n'a pas à se poser.

Dans la vie on pourrait mettre des échelles pour tout. Mais comment évaluer quelque chose qu'y n'est propre qu'à nous et personne d'autre ?

Je ne réagirait pas aussi violemment si on m'insultait que toi, mais ma souffrance n'en serait pas forcément moins forte.

Tu réagirait peut être bien plus violemment que moi, mais cela ne signifierait pas à l'intérieur que tu n'es pas détruit.

Ces exemples je pourrais en donner des tonnes. 

Écriture par ci par là, pensée errante cherchant à être entendue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant