Brane des AstresFantômes, Monde de Tahra
Dernière nuit de l'Année Terrible/Première nuit de l' Année Verdoyante
quelque part sur lesterres Kelthoïs
Le chant sacré résonnait dans l'airmarin nocturne chargé d'électricité, ses paroles magiques agitantles grandes pierres bleues placées là, en cercle, depuis des tempsimmémoriaux.
Immenses monolithes taillésgrossièrement couverts de mousse par endroit, ils étaient gravésde symboles mystiques, de runes mystérieuses et d'oghams anciens.
De nombreux éclairs zébraient lescieux et éclairaient sporadiquement l'étrange scène.
Au centre du cromlech, une pierre pluspetite se dressait, cylindre grossier de granit rose taillé et hautcomme un homme.
Jadis y étaient déposées desoffrandes à la Mère de Tout.
Juste au-dessus, loin au firmamentconstellé de joyaux cosmiques, se formait un inquiétant vortex desombres nuages qui s'enroulaient paresseusement les uns autour desautres en un disque cotonneux, noir et menaçant.
La mer de diamants célestesdisparaissait peu à peu derrière l'opaque voile nuageux.
D'impressionnants éclairs, fantastiquedémonstration de puissance céleste, y éclataient par dizaines,illuminant par intermittence le cercle de pierres bâti sur un longpromontoire rocheux.
Celui-ci formait une langue de pierrequi s'avançait loin au-dessus de l'océan agité par la tempêtenaissante.
Les Anciens y avaient célébré lessolstices et les équinoxes, les nouvelles années et les moissons,les rites de passages des jeunes adultes et les funérailles deshéros.
Mais ce soir... ce soir, s'y déroulaittout autre chose, un événement sans précédent dans l'histoire decette infime coin reculé du Multivers.
Sept silhouettes mystérieuses,encapuchonnées et vêtues d'amples tuniques blanches y étaientréunies dans un but bien précis.
En cette période troublée où régnaitl'anarchie et où les Ténèbres menaçaient d'engloutir le monde,tous savaient qu'ils n'avaient que peu de temps avant que l'ennemi nedevine leurs intentions.
Et tous craignaient que même leurspouvoirs réunis ne soient pas suffisants... mais ils se devaient aumoins d'essayer de renverser le cours des choses.
Le puissant lien qui unissait ce lieude pouvoir à l'Autre Monde, le Sidh, allait leur permettred'amplifier l'incantation qu'ils scandaient depuis que le soleilavait totalement disparu derrière l'horizon et que ses ultimesrayons s'étaient éteint.
La magie sacrée qui unissait leshommes et les dieux, liait Tahra etle Sidh et permettait les complexes rituels des Ollams.
C'est pourquoi ils avaient choisi cesite sacré entre tous, ce monument glorieux bâti par leurs aïeulsau carrefour des lignes de convergences de puissants flux de magie.
Celle de la Terre Mère, forte etinvulnérable ; celle des Cieux Rugissants, infinie etéternelle ; celle de l'Océan Furieux, indomptable etimprévisible.
Ils pouvaient aussi puiser dans cellede la Grande Forêt, inépuisable et vigoureuse.
Mais serait-ce suffisant...rien n'étaitplus incertain.
Les Anciens appelaient ce chant magiqueun Glam Dicinn, un rituel particulièrement ardu... etcelui-ci était sans doute le plus complexe et le plus puissant quin'ai jamais été prononcé par des lèvres mortelles.
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Sombre dieux
ParanormalUn étrange rituel lors d'un orage de fin du monde, un dieu des ténèbres sur le point de devenir la plus puissante divinité sur les Deux Mondes. Un combat sans pitié qui s'engage pour la survie de la race des hommes et celle des sidhs. Mais on ne déf...