receuil d'histoire

Untitled Part 1

Il pleuvait dehors, un jour de mauvais temps où le vent soufflait très fort. Elle attendait à la fenêtre. Elle attendait quoi ? Même elle ne savait pas. Juste quelque chose ou quelqu'un qui devait bientôt venir. Une personne inconnu ? Elle ne savait vraiment pas. Elle se sentait vide, comme un grand froid dans sa poitrine, au niveau de son cœur. Aucune émotion ne lui parvenait, sauf peut-être ces larmes qui n'arrêtaient pas de couler. Elle regarda sa tête dans un petit miroir, qui lui renvoya l'image d'une jeune fille aux yeux bouffis, au regard vide et aux joues rouge. Maintenant elle se rappelle. Elle attend la mort, assise à sa fenêtre, sans bouger, juste comme ça. Elle la sent s'insinuer dans ses veines comme l'air dans une pièce. Elle frissonne. Enfin. La mort avançait vers elle, elle la tenait de sa poigne ferme. La jeune fille ferma les yeux, ressentit son corps s'endormir petit à petit, emporté par des mains froides. Elle n'arrive plus très bien à se souvenir de tout, penser est difficile, mais c'est tout ce qu'elle voulait. Elle sent sa main tomber et entrainer son corps tout entier dans ça chute. Elle entend comme si elle était très loin le bruit des sa commode se casser, l'ampoule de la lampe se briser. Puis le silence. Elle ne voit plus rien, à part cette petite lumière au bout de ce grand couloir sombre qu'elle arpente. Une main se tend dans le vide, une main trop blanche qui sort de cette lumière. La jeune fille la prend sans hésiter. Elle sait ce qui l'attend au fond, quand elle entrera dans cette magnifique sphère lumineuse. Et c'est tout ce qu'elle veut. Mais à la moitié du chemin, elle entend une voix, une voix lointaine et inquiète. Elle se retourne, la main essaye de la tirer mais elle résiste. Qui est là ? Elle ne sait pas. Elle ne sait plus réfléchir, mettre deux mots côte à côte est déjà bien difficile, penser l'est encore plus. Son esprit est comme dans un coton épais et visqueux comme du sirop. Elle secoue la tête, essaye de se souvenir se qu'elle fait ici, mais ne se rappelle pas. Elle sent encore cette poigne qui lui enserre le poignet et décide de la suivre. Mais cette voix résonne toujours dans le lointain, de plus en plus faiblement, de plus en plus inquiète. Alors elle s'arrête une nouvelle fois, se retourne encore, résiste toujours contre la force de cette main qui devient de plus en plus grande. Elle entend toute sorte de son diffèrent qu'elle n'arrive pas à comprendre, ça hurle dans ses oreilles, la poigne se desserre un peu. Elle continu son chemin vers cette petite lumière qui commence à faiblir. Vite ! Il faut qu'elle se dépêche ! Cette lumière c'est ça qu'elle veut. Elle veut cette mort de tout son cœur, de toute son âme. Alors elle cours, de plus en plus vite, tiré par cette main qui rétrécie elle bondit... 

Et le noir se fait.