Encore !

3. «Encore !»

3️⃣. «Encore !»

Deux heures sont passées après ce repas où Nash n'a pas arrêté ses avances, plus ou moins subtiles, plus ou moins comprises et plus ou moins validées par son destinataire. Oui, aujourd'hui Kuroko s'est obstiné à ne pas lui répondre ou à l'ignorer. Il a souhaité le frustré, le faire mijoter et c'est pris dans son propre piège car la distance qu'il a imposé, faible barrière quelle est, à bien faillit rompre une ou deux fois. Cette frustration, il l'a partagé.
Mais le bleuté connait l'américain par cœur et sait qu'il n'en restera pas là.

    “Tu pars pas ?
- Il me reste un peu de temps, tu ne veux pas qu’on regarde un film ?
- Si, met ce que tu veux”
Et la dernière étape de Kuroko s’enclenche. Après une heure devant la télé, à se languir dans les bras puissants de Nash, il décide de se lever en donnant pour excuse une envie pressante.

Quelques minutes plus tard, Nash est toujours plongé dans le film. Un film d'action pour changer des comédies hilarantes qu'adore son amant. Mais bon, la bande vidéo n'est plus intéressante maintenant qu'il est seul, dans ce canapé immense. Il est quand même un peu perplexe des questions insistantes sur son éventuel départ. Quoique rien de plus normal, un mois qu'il passe en soirée les trois quarts du temps. Et pourtant là, il ne sait pas comment lui faire comprendre autrement que ce soir, il souhaite rester avec lui. Nash veut qu'il le comprenne de lui-même, mais malgré toutes ses demandes dites à demi-lot, Kuroko, enfoui dans son innocence profonde, a préféré ignoré ses gestes. Lui en veut-il encore ? Pourtant, il a bien cru une ou deix fois que le bleuté allait baisser sa garde.
Il en met un temps !

    Soudain, un tissu, aussi doux soit-il, recouvre les yeux verts de Nash et immerge ce dernier dans un noir total. Une incompréhension s'installe quand le son d'un verre qui vient d'être posé se fait entendre. Une première cuisse vient prendre place aux côté d'une des siennes et sa jumelle la suit rapidement se frottant contre leur partenaire pour trouver une position sans doute idéale. Ses mains viennent observer la peau de ces dernières à défauts de ses yeux. Le bassin de son assaillant repose sur ses genoux et la visualisation imaginée de cette posture, semble rendre fou Nash.
Encore une fois, il est surpris quand une main saisit sa nuque accompagnée de la suivante. D'un mouvement tendre, elles le tirent et doucement une bouche, dont il connaît le goût adorable, atterrit sur la sienne. En revanche la saveur dont il a connaissance change subitement, pour une autre plus amer mais tout de même agréable.
Au début pris de court par ce liquide, une goutte glisse le long de sa mâchoire pour s’échouer sur sa chemise. Se laissant prendre au jeu Nash entrouvre la bouche pour que le vin que lui sert, de maniere charmante, Kuroko puisse se déverser convenablement. 

    "A quoi tu joues ? reussit à demander le blond, sûr de rien mais tout heureux.
- Je te donne une bonne raison de ne pas sortir ce soir."
    Toujours dans une obscurité profonde, Nash frémit au contact des deux mains fraîches, qui déboutonnent petit à petit, bouton après bouton, le vêtement qu’elles considèrent comme une gêne. Une fois que le torse de l’apollon est libéré, elles frôlent chaque courbe des muscles de son buste et de son ventre, brûlées par le contact de sa peau contre la leurs, animées par un désir plus profond.
Puis, un vide autour de ses jambes lui indique que Kuroko s’est levé et sa voix lui indique qu’il lui interdit de retirer son cache oeil. 
    Frustré mais stimulé par la suite des évènements Nash obéit et attend sagement le retour de son amant. Kuroko ne tarde pas et ses pas font écho dans l’oreille de l’aveugle, qui a sourit immédiatement après avoir senti la présence de son bel agresseur, lui revenir.
Par ailleur il reprend sa position initiale et, à l’entente du bruit, semble avoir pioché dans une récipient et, prit de pleine dents un objet, que Nash juge mystérieux.
   Et pour rien changer, Kuroko le surprend une nouvelle fois, la température extrême de cette eau solide, a éveillé au centuple tout les sens de l’américain. Un frisson lui passe à travers tout le corps mais ne dissipe pas avant la fin du trajet, langoureusement effectué, de ce petit bloc de glace.
Elle a débuté de la commissure de ses lèvres, pour couler le long de son cou, toujours avec cette douceur qui lui a ravivé les sens. Sa respiration est devenu folle, quand ce glaçon s’est approché et a taquiné ces grains de plaisir. Puis, il est redescendu, ravi de son pouvoir sur ces boutons de chairs, continuant sa chute sur ses abdominaux et s’arrêtant sur son nombril.
    Il ne sait si, c'est ce bandeau qui lui occulte la vue, ce glaçon en train de fondre sur lui ou les mains de son partenaire dangereusement proche de son entrejambe mais Nash perd littéralement la boule, embrumé par un désir qu’il sait si près et pourtant auquel il n’a pas le loisir de s’adonner.
   Donc, doucement, hésitant, peu sur de la réaction de Kuroko, il retire le bandeau et se plonge dans les yeux bleus turquoises de l'homme qui le torture. Un sourire malicieux accentue l'attirance qu'il éprouve pour ce joli minois. Kuroko s'apprête à arrêter son programme, ses mains à present sur la ceinture du jean de Nash, auquel on y voit une bosse tenant de déchirer ce qui l'enferme, mais la voix de Nash percute son oreille :
" Encore ! T'arrêtes surtout pas. C'était magique.
- Mais et tes amis ?
- J'ai compris le message, t'en fais pas. J'trouverais bien un autre moment pour les voir"

    Ils ont fini cette journée en se rattrapant de la scène de la salle de bain, de celle de la cuisine et en multipliant celle du film. En bref, le lendemain, des maux affreusement douloureux au niveau du bassin de Kuroko, le faisant boiter au plus grand plaisir du blond et une fatigue incommensurable pour les deux les ont poussé a profiter du week-end. Et qui sait, peut-être qu'ils réitéreront leurs actes de St Valentin, à leurs risques et périls, durant ce week-end romantique.