Un jour, un enfant, une plaine.
Il se promenait sur les longues étendues planes.
Les mains pleines de blés et le dos en laine.
Lorsque le vent souffla son glane.
Ses épis s'envolèrent haut vers le ciel.
Et l'enfant rigola longtemps.
Il faut dire que tout cela lui était superficiel.
Car il était tombé amoureux du vent.
Celui-ci le berçait pour dormir.
Lui caressant ses joues agrumes.
Parfois l'enfant se surprenait à parler avec le zéphyr.
Et quelque fois, il espionnait le vent danser dans la brume.
Un jour l'enfant trouva une bague au milieu des merises.
Laissée là par hasard, azur suédois.
Il décida de l'offrir à la brise.
Mais il ne trouva pas son doigt.
Frustré, il partit loin, intouchable.
La colère et les larmes lui firent oublier ses pas.
Des steppes, il passa au sable.
Le vent ne le suivit pas.
L'enfant jeta au loin la bague.
Sur l'étendu azur, elle coula délicatement.
Néanmoins, elle sortit des flots-t-elle une drague.
L'écume en avait décidée autrement.
Certains auraient vus que l'anneau était de grume.
Mais l'enfant n'y voyait qu'une merveille.
Il ramassa ce rescapé de l'écume.
Et regarda l'horizon de la veille.
Le bleu de l'océan était beau.
Plus beau que le bleu du ciel mère.
Ses mains étaient plus douces que c'elle des cyclones.
A ce jour et à jamais, il oublia le vent et aima la mer.
Depuis ce jour le ciel pleure.
Il pleure de longues larmes.
De longue gouttes de pâleur.
Ainsi fut la pluie.