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    Je me suis réveillé en sueur ce jour-là, il était approximativement 5h40 du matin. Encore ce mauvais rêve, je m'étais encore réveillé sous les coups d'un de mes camarades de classe. Pour être honnête avec vous, cela tenait plus de souvenirs que d'un cauchemar et c'est ce qui était le plus flippant. J'ai 20 ans aujourd'hui Et j'ai quitté l'école il y a un bout de temps cependant mon passé me poursuit inlassablement. Quand j'étais petit cela m'arrivais souvent d'avoir à subir les moqueries de mes camarades, une fois par mois quelques coups ou des crasses un peu plus violentes. Je n'habitais pas très loin de mon collège ni de mon lycée alors j'allais en cours avec mon vélo rouge. L'aller était assez simple car j'avais l'habitude de prendre ce chemin mais après une journée où je recevais des coups il devenait difficile de refaire le chemin inverse et le cœur n'y était plus vraiment. Tôt j'ai été diagnostiqué comme ayant le syndrome d'Asperger en plus de trouble de la personnalité. C'est vrai que j'étais de nature bipolaire mais à ce point là je ne pense pas. Ma mère était souvent allée voir les principales des établissements pour leur expliquer ma maladie et qu'il fallait de ce fait faire attention avec les autres élèves. Mais ces discussions arrivaient toujours aux oreilles de garçons de ma classe, le genre populaire mais complètement abrutis. Alors les remarques et les moqueries s'intensifiaient. Le pire ce n'était pas les garçons mais c'était leurs barbies toutes plus vulgaires les unes que les autres qui riaient à leur côté. Je n'ai jamais eu de chance avec les filles si bien qu'à 20 ans j'étais encore puceau, ce qui me rend encore plus fou de colère. Voir toutes ces garces vulgaires aussi bien dans leurs manières quand dans leurs tenues de showgirl et qui n'étaient attirées que par les mec les plus abrutis. A croire que les femmes ne s'intéressaient jamais aux personnes doués d'une grande intelligence tel que moi mais préféraient le muscle à la matière grise. Je ne comprenais pas pourquoi moi, dont l'esprit était si intéressant, je n'avait pas des filles à mes côtés et que ces singes en avaient pleins les basques. J'étais furieux d'être encore puceau à mon âge et même honteux parfois. Je voulais que les filles me regardent sans avoir l'obligation de se retenir de rire, je voulais qu'elles me parlent au lieu de ça elles me toisaient de haut en bas comme si c'était moi l'être vulgaire. Mes jours de cours étaient l'enfer à temps plein si bien que je me mis à envisager ma mis à mort il y a de cela bien longtemps sans ne jamais avoir été jusqu'au bout. En fait, j'avais peur de la mort, une peur bleue même, je pensais être seul à ressentir cette peur et elle a marqué une bonne partie de mon adolescence. Je me demandais comment les autres faisaient pour vivre en sachant qu'ils allaient tous y passer eux aussi. Puis j'ai trouvé la réponse à ma question il n'y a de cela pas si longtemps et ça m'a complètement délivré d'un poids. Évidemment, les autres s'amusaient dans la vie avec le genre féminin, ils copulaient sans modérations pour profiter de leur passage sur terre de la meilleure des manières. Et moi, moi j'étais privé de ce plaisir auquel j'aspirais, j'étais laissé sur le bas-côté de la route. Un être comme moi, bien pendant et dévoue rejeté par ce fruit de l'amour par les femmes elles même. C'est pour cela qu'il y a quelques mois de cela je me dis que je devais m'insérer au maximum, je devais être plus sociable et ainsi je pourrai assouvir mes désirs et ainsi profiter de mon passage sur terre.

C'est dans cette optique que je fis la rencontre de Mélanie, une brune au teint mat de niveau moyen sur l'échelle de la beauté. Je l'avais rencontré sur une application de rencontre que j'avais installé auparavant. C'était mon premier match et j'étais surexcité quand j'eus reçu la notification sur mon smartphone. Je lu avec grand intérêt sa biographie pour en apprendre le mois possible sur elle. Elle aimait le sport et elle était en étude de psychologie dans une université du centre-ville. Après quelques messages envoyés où j'ai pu exposer le génie de mon esprit, nous décidâmes de nous voir dans un petit bar non loin de son université comme une sorte de date. Je m'étais habillé avec mes vêtements préférés pour l'occasion, j'avais pris une douche et mis quelques coups de parfum. J'arrivais confiant juste avant elle puis nous discutâmes autour d'un verre. Le date se passa plutôt bien mais j'avais une étrange sensation quand elle me parlait avec son sourire qui révélait des dents parfaitement mes blanches. Moi, j'essayais de lui montrer mon charisme et ma confiance en moi dans les interactions avec le personnel du restaurant qui ne me connaissait pas fort heureusement. Mais arrive au moment du dessert, alors qu'on sirotait un spritz tous les deux ce qui me gêna et dont j'ignorais jusqu'alors la cause me frappa en pleine figure. Je la regardais incruste le visage blêmit tandis qu'elle me demandait si tout allait bien. Elle essayait de me montrer sa supériorité, de s'élever au-dessus de moi depuis le début, elle voulait prouver que sa vie était meilleure que la mienne, qu'elle était meilleure que moi. Peut-être même qu'elle avait eu vent des rumeurs qui tournaient autour de ma personne et qu'elle voulait s'amuser de moi le temps d'une soirée et moi comme un imbécile j'étais tombé dans le panneau. Je sentis mon visage rougir de honte et de colère à la fois. Je lui ai aboyé dessus en postillonnant à sa figure de toutes mes forces en la traitant de narcissique et de sorcière j'étais furieux qu'elle se soit jouée de moi ainsi et je voulais que tout le monde le sache dans le restaurant. Je pris mon verre de spritz pour lui lance à la tronche alors qu'elle faisait l'étonnée. Très vite des hommes du restaurant de mon âge à peu près me mirent à l'écart avant de me rouer de coup en me traitant de lâche tandis que je gisais par terre contre le bitume mouillé. Ces hommes ne voulaint pas entendre un mot de la situation, ils voulaient juste passer pour des justiciers en daignant protéger une femme en détresse alors que la réalité était tout autre. Ils voulaient juste avoir la chance de la retrouvée dans leur lit alors que ce n'était qu'une garce comme toutes les autres femelles sur cette terre. Cela scella pour de bon ma haine envers la gente féminine et sa nature née pour détruire l'homme et le tromper à son propre intérêt machiavélique. Je suis rentré chez moi en titubant, mes larmes de colères lavants les plaies que j'avais sur mes joues. Le lendemain, après une nuit agitée, je me suis rendu chez le médecin où on m'a dit que j'avais la jambe gauche fracturé et j'ai donc écopé d'un plâtre et de béquille. Pour moi c'était insupportable. Être vu dans cette position de faiblesse m'insupportais c'était comme rajouter une couche à ma vulnérabilité et donc amplifier les regards désolés et remplirent de pitié dans la rue mais aussi de moqueries par les garçons de mon âge. Je suis resté 3 jours à l'hôpital pour m'habituer à mon plâtre et soigner mes blessures. Danny un ami à moi est venu me voir le deuxième jour pour prendre de mes nouvelles. Il avait eu vent de l'histoire par des garçons de son université alors il avait rappliqué directement. Danny est un bon ami qui m'a toujours soutenu face aux autres garçons, c'est l'un de mes seuls amis. Nous parlâmes surtout de l'ambiance de la ville qui devenait de plus en plus mauvaise selon nous. Je lui exposais ma pensée sur la gente féminine et sa nature de déstructuriez naturelle de l'homme. Il sembla un peu embarrassé et je n'avança pas plus ma théorie. J'ai décidé de rester planquer chez moi et de ne pas en sortir tant que je n'étais pas totalement guéri mais je fus lassé par la situation et je pris la décision de squatter chez ma mère après lui avoir raconté mon problème. Elle accepta volontiers de m'héberger le temps que je sois rétabli et je pris quartier dans la chambre d'où je ne sortais que pour manger et me laver. La plupart du temps je regardais sur les réseaux sociaux la vie de ces gens qui s'éclataient dans des fêtes et où toutes les filles se faisaient sautées à l'aveugle. J'étais bien chez ma mère mais ce fut avant que ma sœur, Fanny qui avait 17 ans ne rentre à la maison accompagnée d'un garçon. Le garçon s'appelait Mehdi, il avait le teint mat et des yeux vert foncés ainsi qu'une carrure de footballeur américain, le genre de mec que je déteste le plus, du genre « populaire ». Je voyais ma propre sœur le regarder avec des yeux plein d'admiration et j'en avais des nausées à chaque fois. Ma chambre était juxtaposée à la sienne et il m'arrivait, si je tendais l'oreille, d'entendre leurs ébats et alors mes nausées revenaient encore plus forte qu'avant. Maintenant c'était même ma propre sœur qui me trahissait et qui faisait exprès de gémir comme une catin pour prouver qu'elle l'avait fait avant moi. Cela devait lui tirer une certaine fierté et plaisir à ce moment là. Après ça, les jours suivants, je suppliais ma mère de ne plus laisser cet homme rentrer dans la maison mais elle refusait catégoriquement et il continuait à venir ici, me serrer la main avec son faux sourire d'homme fier de se faire ma sœur. Après 1 mois de supplice, le médecin m'autorisa à porter un plâtre de marche afin de troquer mes béquilles contre une canne qui me donnait je dois le dire un certain style. Je ressemblais à Dr House en quelque sorte, en plus jeune. Ma mère décida que j'étais assez bien en point pour me virer de chez elle et me remettre dans mon appartement que je partageais en collocation. J'ai essayé de la faire changer d'avis mais rien n'y fait et je fus obliger de rejoindre mon appartement dans le centre-ville. Elle justifia ce choix par le fait qu'elle partait dans moins d'une semaine avec ma sœur à Cuba, ma sœur et son copain évidemment. Je lui dis que c'était une mauvaise idée de l'emmener, qu'il profitait d'elles mais elle ne voulu rien savoir une nouvelle fois et je partis pour de bon dépité.

Haine - Journal d'un tueur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant