Anne lyse

Cette histoire sera la plus courte, mais aussi la plus belle peut-être bien. Si j'ai décidé de l'écrire aujourd'hui c'est parce que depuis ma naissance et cela fait 21 ans que je viens de me rendre compte, non en fait, je réalise que les hommes sont cruels.Que tous ceux qui prétendent nous connaître ne savent absolument rien, le temps que j'avais passé en votre compagnie était vain. J'avais pour habitude d'écouter tout le monde, d'aider, d'apprécier les gens autour de moi, mais ce laps de temps ne leur a guère servit à grand chose. Ils sont là, tous autant qu'ils sont à se plaindre et à chercher de l'aide pour mille et une chose, mais personne oh! Non personne ne peut lire la peine dans mes yeux, personne n'a su venir avec moi au combat, ce combat que je menais depuis notre rencontre. Les autres me répétaient sans cesse: <<je voudrais bien être comme toi, tu es si paisible et sans soucis>>. Mais, rassurez-vous la douleur et les peines que j'ai traversé, personne d'entre vous ne les connaît Tout les soirs je pleurais non pas parce que vos histoires m'attristaient, non! Je me rendais juste compte que jamais personne ne souffrira comme moi, jamais au grand jamais quelqu'un parmi vous ne connaîtra cette douleur que j'éprouve en moi. Cette douleur qui m'afflige et fait de moi cette soit disant personne que vous aimiez tant. Je veux juste vous laisser un message : << La vie en vaut la peine d'être vécue, vous aviez tout devant vous pour vivre, sachiez juste comment le gérer >>. Ne soyez pas comme moi, j'ai fuis la réalité et voilà le prix à payer je ne l'ai point supporté.
A ceux à qui j'ai pu faire du mal volontairement ou inconsciemment sachez le que je suis sincèrement désolé à un point où vous ne pourriez l'imaginer mais, là je sens, je sais, c'est la fin. A tout mes biens aimés, un adieu chaleureux.
Signé Anne-Lyse
C'est devant cette lettre, le visage serré et tout mouillé que j'ai culpabilisé on avait perdu Anne-Lyse. Cette fille si gentille qui vendait le bonheur aux passants. Celle qui savait si bien aider et écouter les autres, personne à son tour n'avait su l'aider et, je me souviens encore, comme si c'était hier où je t'avais posé cette question :<< Anne! Souffres tu parfois?>>. Et là tu t'étais mise à rire si haut et si fort que j'ai compris que tu étais une guerrière mais je n'avais pas réalisé qu'elle était blessée. Oui je m'en souviens.
Et aujourd'hui c'est devant tout le village réuni dans ton salon que je découvre ton corps sans vie, telle une feuille morte sur le sentier des cerisiers où l'on rigolait en courant pour rattraper les petits papillons bleu. Maintenant je me rends compte que je n'étais pas ton amie car au fonds je ne te connaissais pas réellement. Tout le monde connaissait Anne la jeune fille mignonne et serviable toujours souriante et aimable jusqu'au jour où l'on te retrouve morte dans ton salon. C'est ce jour où j'ai réalisé que personne ne savait que tu souffrais. Mais pourquoi avait-elle mis fin à ces jours ? Quelle était donc cette peine si forte et insupportable que tu décida de tout laisser en chemin ? Qu'adviendra t-il du vieux Boris ou comme tu aimais l'appeler papy Ris, lui qui était si heureux de te voir raconter des histoires aux enfants du consulat. Il fallait donc trouver des réponses à mes questions. Après ton enterrement l'on avait décidé de faire de chez toi un recueil pour enfants abandonnés comme tu l'avais toujours rêvé mais je voulais que personne ne touche à la pièce qui te servait de chambre et un jour en nettoyant dans les tiroirs, je suis tombée là dessus un journal, il était si beau et sentait ton odeur, j'avais peurs de déshonorer ta mémoire en le lisant mais je devais trouver des réponses à toutes mes questions. Et à cet instant en lisant la première page j'ai compris que l'on avait tous tord de ne pas t'avoir saisie plus tôt. Il était écrit :
Journal d'un cœur brisé 💔