Tu es des Nott.

Toi ? Moi ?

« C'est une blague ! »

Son choc n'avait rien d'étonnant alors qu'elle se retrouvait face à des élèves de sa promotion et surtout pas ceux avec qui elle s'entendait le mieux. Et pour cause, devant la jeune femme se dressaient certains membres du clan Serpentard. La voix qui l'avait interpellée venait d'une grande blonde, vêtu d'une robe noire et rouge signée Gucci, Daphné Greengrass. À la droite de celle-ci, se trouvait Pansy Parkinson qui semblait avoir compris que la coupe au carré ne lui allait pas et s'était fait un magnifique dégradé du plus bel effet. Celle surnommée le Pékinois était accrochée au bras de Drago Malefoy dont la peau pâle contrastée avec ses lunettes de soleil sombre. Enfin, tout à gauche, tenant la main de Daphné, s'agitait un Theodore Nott très peu à l'aise qui n'oser pas la regarder dans les yeux.Notre héroïne était déstabilisée mais le froid de sa glace qu'elle commença à sentir la fit réagir, se relevant d'un seul coup. La brune se dirigea vers les toilettes sans faire plus attention que cela aux intrus mais revînt rapidement, une fois un sort de nettoyage lancé à son vêtement, la magie devant être discrète dans ce lieu public.

De retour à la table, elle remarqua qu'ils s'étaient tous mis à l'aise d'un seul côté lui laissant tout le loisir de s'asseoir face à eux et justement, une fois assise, elle parla, allant droit au but :

« Qu'est-ce que vous faites là ?

- On est ton rendez-vous Grangie, se moqua Malefoy d'une voix lasse ce qui la poussa à se tendre et glisser ses doigts sur sa baguette.

- C'est-à-dire ? Demande à nouveau Hermione.

- Disons que nous avons était mandaté par une certaine personne de ta famille biologique pour venir t'expliquer la situation, lui répondit Daphné. »

La brune la regarda, curieuse, puis après un long moment de silence, elle remarqua le regard lourd de sens de Théodore, elle fronça les sourcils en le regardant, mal à l'aise qu'il la fixe autant. D'autant plus qu'il était celui avec qui il s'entendait le mieux puisqu'elle avait passé de nombreuses heures à la bibliothèque de Poudlard à travailler avec lui, enfin à ses côtés lorsqu'il n'y avait plus d'autres tables disponibles. Au fond d'elle-même, elle avait déjà pensé qu'elle pourrait avoir des sentiments pour lui, de nombreuses années auparavant. Après tout, ils se ressemblaient. La même soif d'apprendre, ce désir de connaissance insatiable, une curiosité dévorante, ils avaient plus de points communs que quiconque à Poudlard, malgré la sacro-sainte rivalité de leurs maisons respectives.

Toute à ses réflexions, Hermione ne remarquait plus les regards angoissés du jeune Nott qui savait la mission complexe qui était celle de ses amis et de lui-même. Finalement, après de longues minutes, Daphné prit les choses en main en attirant les regards sur elle grâce à un habile petit coup de bague sur la table de bois, sa chevalière aux armoiries des Greengrass au contact du bois fit plus de bruit que l'on aurait pensé, la magie y étant imprégnée obéissant à sa propriétaire. La belle blonde commença donc son petit discours, non sans jauger du regard son vis-à-vis gryffondor, ne voulant pas la faire fuir :

« Je vais commencer par le début. Tu as été appelée Hermione à cause du destin tragique que te vouée les liseurs de prophéties, ta mère, aimant la mythologie grecque, a trouvé ce nom particulièrement sensé aux vues de la situation. »

Hermione la coupa : « Quelle situation ? Et pourquoi laisser la vie d'un enfant aux mains des prophètes. »

Daphné soupira puis répondit : «C'est une tradition chez les sangs purs de connaître les prophéties pouvant concerner leurs descendances et quant à la situation, la blonde prit une inspiration, ta mère n'a jamais réellement réussi à se remettre de l'accouchement de ses deux enfants. »

Daphné remarqua facilement que Hermione avait tiqué au nombre et s'était tendue mais la jeune fille avait du mal à continuer, toujours bouleversée en son for intérieur par les événements mais Pansy, son incroyable meilleure amie, reprit l'explication à sa place :

« Tu as un frère jumeau Hermione, et contrairement à ta mère biologique, il est toujours en vie. Pansy se savait brusque mais la guerre sorcière les empêchait de rester à découvert trop longtemps, ton frère a été désigné comme héritier de la famille mais étant donné que tu étais née la première, tu aurais été un obstacle à sa succession, ton grand-père paternel, allié avec des personnes, loin d'être de ton côté aujourd'hui, a alors décidé que devait disparaître mais tes parents ont voulu te protéger. Ta mère dans le plus grand secret t'a emmené et laissé dans une rue moldu, où tu pourrais être trouvé facilement. Ainsi ils vous protégeaient toi, en te confiant à d'autres et ton frère en évitant que ton grand-père ne l'influence plus que nécessaire. Ils pensaient te récupérer une fois que cet homme affreux perdrait de son pouvoir et effectivement, ils auraient pu sauf que ta mère, qui était la seule à savoir exactement où tu te trouvais à finir après trois ans à succomber à ses blessures dues à l'accouchement. Sans doute que si elle avait été confié à des guérisseurs moldus, elle s'en serait sortie mais c'est une autre histoire. »

Pansy secoua la tête, dépitée par ses pensées et les actions de ses anciens alors qu'Hermione affichait une expression septique alors qu'un méandre de pensées lui donnait mal à la tête.

D'ailleurs elle ferma les yeux, les sourcils et se pinça le nez pour se donner quelques précieuses secondes pour réfléchir à ce qu'elle venait d'apprendre puis elle demanda, hésitante :

« Donc ma mère biologique est morte et c'est pour cela que j'ai grandi chez les Granger, les serpentards acquiescèrent, mais ça veut dire qu'il me reste mon père et mon frère . Pourquoi ne sont-ils pas venus ? »

Il y eut une légère toux et la jolie brune tourna son regard vers Théodore qui la fixait, quelques secondes passèrent où chacun regardait l'âme de l'autre par ses yeux, des yeux si semblables, d'un beau brun chaud composé de reflets pour l'une dorés et pour l'autre argentés. Sans même qu'un mot ne soit prononçai, ils se comprenaient, ils s'écoutaient, se lisaient, s'entendaient, se sentaient l'un avec l'autre, l'un dans l'autre, leurs liens de jumeaux s'éveillant, leurs magies jumelles se mêlaient dans une reconnaissance ésotérique de leurs histoires, de leur vie comme si jamais ils n'avaient été séparés. Bien que ce mystérieux phénomène n'est duré que quelques secondes, lorsque le cri d'un garçon appelant sa mère retentit, l'alchimie fut brisée et Hermione se leva d'un bond, troublée au plus profond d'elle.

Et sans rien dire, elle quitta la table et commença à marcher très rapidement vers l'extérieur du parc pour pouvoir transplaner. Mais elle fut rattraper à mi-chemin, non pas par Théodore mais par Drago qui lui prit d'une main ferme le bras et la retourna vers lui, la faisait virevolter à la manière d'une danse délicate. Une fois qu'elle eut plongé son regard perdu dans le sien, il lui dit :

« Attends, tu ne peux pas partir comme ça.

- Et pourquoi ça ?! Lui répondit-elle d'une voix légèrement agressive, dû au stress qu'elle ressentait. »

Drago soupira et se décala pour la laisser regarder derrière lui en lui murmurant un « regarde, il est aussi bouleversé que toi » et en effet, Théodore la regardait, debout mais toujours à la table, une jambe toujours coincée entre le banc et la table.

Encore plus pâle qu'à son habitude, son regard reflété les mêmes sentiments que ressentait son alter ego féminin, quelques mètres plus loin. Celle-ci regarda les traits si semblable aux siens pendant quelques instants avant de regardaient à nouveau le blond, l'esprit tiraillé entre deux choix. Le garçon lui fit un petit sourire compatissant et prit sa main en y glissant un petit papier tout en murmurant: « Va, et réfléchis à tout ce que tu viens d'apprendre, petite gryffondor », la brune fit alors quelques pas en arrière et alors qu'elle se retournait, le blond l'acheva en disant : « On se voit à la rentrée Grang... Nott. »

La brune arriva finalement à la zone de transplanage et tournant une dernière fois le regard vers ses ennemis depuis son enfance, elle s'évapora, les pensées tournoyantes comme elle-même : 

[Je suis Hermione Nott ...].