ωe ωere тwo, тhen үou ιeft

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ᴅᴀᴅᴅʏ ɪssᴜᴇs


Max veut mourir.

C'est assez incertain, c'est assez idiot. Un mal-être ancré au plus profond de son âme, il ne sait pas même pourquoi. Enfin si.

Le problème c'est qu'il n'a rien pour être tout à fait malheureux. Il a un groupe assez large d'amis, il réussit dans ses études, il a même un petit-ami.

Il a même Daniel.

Il l'aime du plus profond de son cœur mais il n'a jamais réussi à lui expliquer correctement ce qu'était ce malaise, cette douleur au plus profond de lui.

C'est un constant décalage que d'être ici sans jamais l'être; son entourage parle et rit et lui rêve d'être ailleurs.

Mais ailleurs n'existe même pas. Ailleurs est ici-même et nulle part, parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais trouver mieux que cet endroit.

Endroit qu'il appelle maison malgré tout.

Et il ne veut pas y penser, il ne veut pas penser à sa famille, ne veut pas penser à tout ceux qu'il pourrait décevoir, ça lui fait trop mal.

Il veut disparaître.

Cela provient certainement et tout d'abord de son père.

Une enfance difficile, humiliante. Une enfance passée à se tenir droit correctement, ne rien oublier de ce qui lui avait été appris sinon il pouvait se faire punir.

Quel genre de manque cela pouvait-il engendrer chez quelqu'un ? Il ne sait pas mais quand à treize ans, sa mère les a pris, lui et sa sœur, et a enfin décidé de partir, juste après qu'il ait été fouetté presque au sang par son géniteur, il était enfin libre de vivre.

Si ce n'est que l'ombre de ce parent a toujours volé au-dessus de lui. Des gestes, des habitudes qui ont eu la peau dure.

Il sait qu'il a ressenti de la jalousie en voyant Daniel en parfaite relation avec son paternel. C'est mauvais, il s'est immédiatement senti mal mais il ne pouvait même pas s'en empêcher.

Mal-être, mal-être ancré dans son âme.

Homophobie qui lui dit que c'est mal, si mal d'aimer les hommes, d'être avec un homme, d'être heureux de cette façon. Contre-nature, non ?

Il souffre en silence de ces mots qui le dévorent et qui savent bien comment le détruire, pas après pas, pensée après pensée. Idée après idée.

Il se fait dévorer vivant.

Il lui est venue petit à petit l'idée de se débarrasser de cette souffrance, de partir. Partir ... quel euphémisme. Mourir oui.

Enfin, en premier lieu, ça n'a jamais été la mort.

Il a juste flirté, assez consciemment, avec le danger. De plusieurs façons possibles, c'était assez facile quand on est majeur.

Tellement, tellement de moyens de se faire tabasser, de se blesser, maladroitement, malencontreusement. Tout a toujours été si facile pour lui, bien que le fait de justifier que le Max si adroit et sûr de lui devienne si inhabile et tête en l'air était un problème.

Il ne voulait pas attirer l'attention sur lui. Il ne voulait pas que ses proches s'inquiètent.

Il n'avait pas de réelles excuses pour justifier cela et cela restait son plus gros souci. La fatigue, le manque d'attention ... ne sont au final pas valables constamment.

⑩ ғαςσηs ∂ε мσυгιгOù les histoires vivent. Découvrez maintenant