Devenir une mousquetaire

Chapitre I - Anuncio

"L'un d'entre vous, se doit montré courageux, de bonté et d'assurance. Avec ces 3 qualités la personne pourra prendre ma place. J'espère que vous me décevrez pas mes fils... Pour moi c'est dur de choisir, à vous de montrer aux peuples vos qualités et ce sera mes sujets qui décideront à ma place pour prendre le trône... "

Je décolle mes yeux du livre et les fermes pour sentir la chaleur du soleil. Un petit vent léger, les arbres qui dansent, les oiseaux chantent, les fleurs fleurissent. Rien n'est plus agréable que le mois d'avril. Deux hommes se trouvent à quelques mètres de chaque côté. Pour m'espionner ? Non. Sur ordre. J'ai l'impression d'être une petite fille qu'on doit surveiller toute la journée et la nuit. J'entends soudain des pas derrière le buisson qui sépare. Ils sont plusieurs, je reconnais le pas des soldats. Ils sont huit, non... dix. Sûrement quelqu'un de la haute hiérarchie est avec eux. Je quitte mes yeux de ma page et vois une robe rouge. Une couleur voyante qui se voit à des mètres. Pas besoin de voir son visage pour reconnaitre cette couture bien travaillé, destinée pour cette personne. Je me lève, pose le bouquin sur le banc en pierre et m'incline en pliant légèrement mes jambes et baissant la tête. Une fois la personne proche devant moi. Je relève légèrement la tête et pose le regard sur les yeux de la reine d'Espagne, Paloma Talarquez.

Reine Paloma : Que lis-tu Adèle ? en posant ces yeux dessus.

: Deux princes jumeaux pour un trône. Majesté.

Nous nous asseyons sur le banc et je prends le livre dans mes mains pour laisser place à la reine.

: C'est votre sœur qui me l'a prêté.

Reine Paloma : Ah oui ? Est ce une belle histoire ? en touchant la couverture du livre délicatement.

: Belle mais triste. Les deux frères sont des jumeaux et se battent pour monter sur le trône.

Soudain je sens une mélancolie dans ces yeux bleus, elle se perd dans le livre.

: Qu'a-t-il Majesté ? en posant ma main sur la sienne.

Reine Paloma : Est-ce que je mérite la couronne ?

Surprise par sa question, j'avale difficilement ma salive. C'est une évidence !

: Mais voyons Majesté, bien sûr que vous méritez la couronne vous êtes l'ainée et le peuple vous adore ! Pourquoi une telle question ?

Elle hésite un moment et pose ces yeux sur moi.

Reine Paloma : Car cela fait longtemps que je ne suis pas sortie en ville, voir les marchands, soutenir les malades, rencontrer les enfants, les nouveau-nés. Alexandra à le cœur plus ouvert et prend le temps avec ses habitants. Et puis...

Elle avale difficilement avant d'en parler et quitte mon regard. J'ai l'impression que quelque chose la dérange plus qu'autre chose. Je me mets en face d'elle en m'agenouillant. Elle replace ces yeux sur les miennes.

Reine Paloma : Je vais quitter le pays...

: Que dites -vous ?

Reine Paloma : Il y a de cela des années mon père avait fait un arrangement avec le roi Henri IV, le roi de France. Il était dit que quand je serai Reine d'Espagne, je devais épouser le futur roi de France.

Mon cœur fait un bond. Je ne m'attendais pas à ça... Surtout que ce pays est le dernier que je voudrais voir. J'ai eu un passé terrible dans mes années d'enfance.

Reine Paloma : Je serais obligé de quitter le pays ainsi que mes amis ici et ainsi que ma sœur... Surtout que depuis mon couronnement on est distante...

: Majesté ! En prenant sa main. C'est vrai que vous devez épouser le roi car c'est votre condition, mais vous avez le droit de prendre qui vous voulez. Si vous voulez emmener votre sœur, faîtes-le. Si vous voulez emmener des amis, ou même le pays entier. Faites-le ! Vous êtes la Reine ! Tous vos droits sont permis.