s'interroger sur soi

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Je me sens souvent perdue dans un océan de tristesse

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Je me sens souvent perdue dans un océan de tristesse. Perdue sans aucune direction ni aucune destination, souhaitant avoir une boussole sur moi. Mais le problème, c'est que je ne sais pas comment nager. Donc je me noie, sans mourir malheureusement. D'un autre côté, de mon esprit pétri d'angoisse, j'eus la sensation que c'était l'océan qui se noyait en moi. Puis, quelques minutes après, je deviens le fameux "Océan mélancolique".

Je suis un océan triste rempli de problèmes, ou plutôt, un océan de sentiments et d'émotions, dans lequel on ne peut pas nager.
Oui, j'avoue, j'ai une infinité de sentiments ancrés en moi. De nombreux différents sentiments. Mais je tiens à dire que je ne souffre pas d'un trouble psychiatrique comme pensent des gens. Je suis juste une personne... qui est moi ? m'enfin je ne sais pas comment me définir mais ce qui est sûr c'est que je n'ai pas un trouble de personnalité.

J'ai besoin de me connaître. De parler à quelqu'un, de me vider l'esprit. J'ai besoin qu'on m'écoute. J'ai besoin d'une thérapie. Et j'en ai parlé à ma mère d'ailleurs, hideuse que je suis. La conversation était quand même drôle.

« Maman j'ai besoin d'un psy. » dis-je, tellement confiante de moi.
Elle me regarda de son air détaché mais bienveillant. Pas du tout comme une mère, plutôt comme une assistante sociale intelligente et compréhensive.
Je pris mon souffle et plongeai. « J'ai besoin de parler à quelqu'un de ce que je ressens. De ce que je veux. Je veux voir un psy. J'ai vraiment vraiment besoin d'une thérapie.. » J'entendais faire cette déclaration d'un ton léger, mais ma voix flancha avant la fin de ma courte phrase.

— C'est l'adolescence et la puberté. Lis le Coran et tout ira mieux. Sinon, c'est la fous qui vont chez le psychologue et toi t'es pas folle. » Elle rit et reprit
« J'espère que tu n'as pas mal au cerveau bébé. »
— Non, j'ai mal au cœur. J'ai tellement mal au cœur que je décéderai asphyxiée de tristesse. » ripostai-je hardiment. Décidant ainsi de terminer l'inutile conversation.


Sinon, au lieu de parler aux gens de mes malheurs, j'avais gardé l'habitude de consulter les livres sur les problèmes et je tendai de sonder le mystère de ma personnalité en étudiant la littérature sur don Juan. Ce ne me fut d'aucun secours. Le don Juan de Molière avait de l'orgueil et de l'audace, mais c'était un perturbateur malappris. Le seul artiste qui comprît don Juan, me semblait-il, c'était Mozart. Dans le livret, le don Juan de Mozart n'était pas très différent de celui de Molière, mais la musique évoquait un grand homme.
L'ennui, c'est que je ne pouvais pas interpréter la musique pour pénétrer la psychologie du personnage — pas au-delà, en tout cas, de son amour de la vie et du vaste registre de sa sensibilité. Les études psychanalytiques sur don Juan n'étaient d'aucune aide. On le présentait comme un homosexuel refoulé, ou un égocentrique souffrant d'un complexe d'infériorité, ou encore un psychopathe insensible à autrui.
En bref, comme un être dépourvu de toute affectivité, qu'on change un peu sa personnalité de livret à livret ; je ne voyais pas qu'en suivant son exemple j'apprendrai à mieux me connaître.

Je suis une personne qui ne sait pas ce qu'elle veut et ça m'agace énormément.
J'ai l'impression d'être dans un avion qui fonce sur la piste d'envol dans un sens, puis dans l'autre, sans jamais décoller.

•••

On me demande souvent je me vois comment dans les années à venir. Peut-être dans environ dix ans.
« Dans ma tombe, entrain de décomposer. » mon cerveau n'arrive justement pas à imaginer une autre réponse que celle-ci. Ai-je besoin d'un psy ?

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 24, 2020 ⏰

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les nuits sans lune ~ meï. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant