Chapitre un

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Ma vie ordinaire... ou presque

 Premier chapitre 

            J'ai toujours été différente. Depuis que je suis toute jeune, je ne veux pas me conformer aux autres et à leur vision de la vie : je jouais aux dinosaures à la place des barbies, je regardais des émissions scientifiques à la place d'émissions jeunesse, je lisais plus que je jouais dehors et je passais plus de temps à faire mes devoirs que d'en passer avec mes amies. Mais j'ai toujours été d'un naturel sociable, ce que je suis encore aujourd'hui.          

Maintenant, j'ai 15 ans, je suis au secondaire dans une école exclusivement féminine (pour ma chance ou ma malchance), je suis célibataire, j'ai de bonnes amies et une bonne famille, je porte  des lunettes, et je suis une fangirl. Une fangirl équivaut à être une personne qui est obsédés par des livres, (Percy Jackson, Harry Potter, Hunger Games, The Maze Runner, Divergence, etc.) des personnages de livres et tout ce qui est relatif. Je pense que c'est pour ça que je n'ai pas de petit ami. Vous comprenez, je suis plus du genre passer une soirée à lire et à faire mes devoirs que d'aller dans une fête...        

Coté familial, je suis enfant unique pour ma plus grande peine encore aujourd'hui, car je donnerai absolument tout pour avoir une sœur ou un frère. Bref, ma mère se nomme Victoria. C'est une femme au caractère fort (dont j'ai hérité), une excellente cuisinière,  une maman que j'aime plus que tout même si nous avons quelques accrochages et une femme à la famille extrêmement nombreuse, car contrairement à moi, ma mère a 13 frères et sœurs. Donc du côté de ma mère, j'ai beaucoup d'oncles et de tantes. Mon père s'appelle Émile. C'est un geek confirmé, car il a plusieurs diplômes en informatique, il est peu expressif, mais je l'aime malgré tout.

Coté physique, je suis assez banale, pas assez laide pour faire fuir tout le monde mais pas assez belle pour avoir pleins de garçons à mes pieds. Donc je suis brune foncée  et pour la centième fois, je porte des lunettes (à mon plus grand désespoir). J'ai quand même des formes mais encore pas là à attirer des tonnes de garçons. Ma mère dit que j'ai des yeux en amande brun chocolat (je n'ai aucune idée de qu'est-ce que cela signifie), mais pour ma part, je dirais plus des yeux énormes. 

Coté personnalité, je suis une personne assez hyperactive, maladroite, bruyante, sociable, dotée d'une assez grande estime d'elle même et d'une grande intelligence (sans vouloir me vanter...). Je suis une personne assez rationnelle mais qui rêve que certains univers littéraires deviennent réalité. J'était long de me douter de se qu'il allait m'arriver, oh que non...

Quand ils m'ont trouvée, j'était de retour d'une grosse journée d'école : deux examens, improvisation le midi et cours d'édu l'après-midi (pas besoin de vous dire qu'avec mes réflexes déficients, je suis extrêmement nulle). Bref, je rentrais de l'école en autobus avec mon amie que je quittais rapidement nos maisons étant à au moins 5 minutes de marche.  Je montais rapidement les marches de mon porche et rentrais chez moi en prenant grand soin de barrer la porte derrière moi. En enlevant mes écouteurs et interrompant Arctics Monkeys dans une chanson, j'entendis un grand fracas dans ma cuisine. J'accouru le plus vite possible pensant que mon chien avait cassé quelque chose, lorsque soudain, je les vis. Deux adolescents armés de grandes épées de bronze. Ils devaient avoir accrocher un vase, car je vis ses derniers vestiges sur le plancher. Le premier garçon était un beau brun bronzé avec des yeux verts, en plein mon genre. Le deuxième, assez grand, devait avoir mon âge à quelques mois de plus, avait lui aussi les cheveux bruns et des yeux  bleus. Le premier s'avança, toujours avec sa grosse épée rutilante en bronze et il me dit, d'une voix douce, pour ne pas m'effrayer : «nous ne te voulons aucun mal Raphaëlle, nous voulons juste te parler de quelque chose d'important.» J'était pétrifiée, mais j'ouvris ma bouche et dit d'une voix tremblante : «pouvez-vous juste rangez vos épées, après on verra.» Bon, mon arrogance habituelle était revenue, ce qui était une bonne chose. Les deux énergumènes rangèrent leurs épées en se regardant et le deuxième prit la parole : «je m'appelle Alex, et lui, c'est  Percy.»

Attendez, il a bien dit Percy ? Comme dans Percy Jackson ? Ce serait plausible, car le fameux «Percy» avait le même physique que celui du livre. Doux-jésus, se pourrait-il que... non, ressaisit toi Raphaëlle, les Dieux de l'Olympe n'existe pas, forcément. J'interrompit Alex et lui dit :

-  Attends, en m'adressant à Percy, c'est quoi ton nom de famille, par hasard 

-  Jackson, pourquoi ?

Nom d'un petit bonhomme, c'est peut-être un sang-mêlé, ou un affreux canular. Ce serait le style de mes amies de me faire ce genre de blague plate. Elles savent que je sais tout de la mythologie grecque et de Percy Jackson. Alex continua son discours d'un air agacé :

-  Donc, je disais, que nous sommes ici pour t'annoncer que tu es une...

-  Une sang-mêlé, c'est ça ?

Alex et Percy me regardèrent comme si j'étais une extraterrestre.

- Comment... Ce n'est pas possible, dit Percy dans sa barbe, et il continua en s'adressant à Alex, que fait-on ? Chiron nous a jamais prévenu pour se genre de situation...

- On pourrait la laisser ici ou l'amener avec nous à la Colonie...

-Mouais... Peut-être... Mais son parent ? Je veux dire, l'été arrive dans quelques jours, on pourrait revenir dans environ une semaine, le temps qu'elle avertisse son parent sur son départ.

-C'est une mauvaise idée, tu as toi même sentie son aura, elle est extrêmement puissance, quasiment plus que toi...

Je coupais leur monologue sans plus attendre. Je déteste qu'on parle de moi comme si je n'existais pas là.

-Je suis d'accord avec Percy, vous ne m'amènerait nulle part tant que je n'aurais pas parlé de ça avec mes parents. Mais, comment je peux être une sang-mêlé ? J'ai mon vrai père et ma vraie mère, et je n'ai pas été adoptée...

-Quoi ? Dirent les deux garçons en même temps.

-Ben oui, et c'est mon pays natal ici aussi.

Alex jura et dit à Percy :

-On lui laisse 4 jours, Percy, 4 jours sinon je dit à Chiron lui même d'aller la chercher ! 

Percy regarda sa montre et me dit avec empressement :

-Bon on va s'en aller, mais Raphaëlle, comme tu le sais sûrement, maintenant que tu sais que tu es une sang-mêlé, les monstres seront peut-être plus nombreux à roder chez toi.  Mais ne t'inquiète pas, il y aura toujours un satyre ou un sang-mêlé pour te surveiller.

 Ce détail me chiffonna. Comme si j'étais incapable de me protéger toute seule !

Alex me donna une carte d'affaire blanche sur laquelle était écrit un numéro de téléphone et me dit d'un ton sec :

-Voilà la carte de la Colonie des Sang-Mêlé. Appelle-nous lorsque tu auras pris ta décision, c'est à dire le plus vite possible, merci et bonne journée. 

Je le gratifiais d'un regard noir et ils partirent tout les deux rapidement. Je regarda la carte de la Colonie et je me murmurait à moi-même : «où cela va-t-il me mener ?».

Ma vie ordinaire... Ou presqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant