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les pensées de la fille voyagèrent encore un peu, puis s'arrêtèrent à nouveau à l'entente des premières notes d'une musique.
"autre part", de bigflo et oli.
la jeune fille parut se concentrer sur les paroles.
pendant ce temps là, moi, je la regardais un peu mieux, plus en profondeur, plus en réfléchissant.

devant moi je trouvais une fille qui peu à peu se trouvait jolie. oui elle avait des complexes, mais elle préférait en rire plutôt que de s'en lamenter.

devant moi je trouvais  une fille qui tentait de comprendre un peu les gens et leur monde. des jours où elle se sentait supérieure aux autres, d'autres où elle se savait jeune, faible et stupide. un mixte des deux propositions lui convenait mieux.

devant moi je trouvais une fille apeurée du soir à suivre. elle avait trop d'émotions d'un coup à gérer, elle voulait fermer les yeux juste le temps d'un siècle. et ses parents qui lui reprochait de toujours être dans sa chambre, d'avoir changer. et cette fille en avait marre que personne ne la comprenne.

devant moi je trouvais une fille qui doutait de la sincérité des compliments, des câlins, des "tu me fais trop rire", des "ça va ?", d'être avec les autres car elle avait peur de les déranger ou de les gêner. de faire tâche face aux idées des gens qui la jugeront.

devant moi, je trouvais une fille qui écrivait à en perdre l'âme et la raison. une fille qui avait terminé quatre des ses écrits, qui avait sans cesse des idées pour pleins d'autres choses encore et qui essayait de les écrire.

devant moi je trouvais une fille qui était fière d'elle. de son futur, de son métier, et de ses multiples pensées.

devant moi je trouvais une fille qui se transformait en vilain petit canard, en mouton noir. c'était le genre de personne qui s'asseyait sur les marches des escaliers pour écouter les grandes personnes, et qui se demandait quoi dire avant de descendre dans la cuisine, au milieu du bruit.

miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant