Dartilia, une poké-histoire

Chapitre 2: Poké-cauchemar désertique

Gallae

Je me sens lourdement allongée au sol. Je suis si fatiguée, et mon crâne me pèse. J'ai envie de me lever, obstinément, mais je n'y arrive pas. Je reste ancrée au sol, irrémédiablement. Puis une fois encore, c'est le noir.

Je me réveille quelques heures plus tard, et me retrouve allongée sur le ventre, sur une plage qui m'est encore inconnue. Christine, où es-tu? Je me retourne sur le dos, et bizarrement, je suis aussi légère qu'une plume. Je ferme une fois encore mes paupières lourdes, et me laisse réchauffer par les rayons du soleil, dignes de ceux d'Alola. C'est après qu'ils aient légèrement réchauffés ma peau gelée que je finis par sentir que l'eau froide de la mer me lèche les sabots. Je décide alors de m'asseoir doucement, tout en regardant l'horizon. Comme c'est étrange, je me sens tellement légère... Mais lourde à la fois! Après un certain temps à regarder la mer venant vers moi, pour ensuite reculer, effrayée, je finis enfin par me lever... Du moins, pas tout à fait! À peine j'esquissa ma première tentative que je retomba alors lourdement sur les fesses. Je n'avais plus vraiment le contrôle de mes membres, ils étaient bizarres. Mes pattes semblaient bien plus longues, et si difficiles à contrôler... Une nouvelle fois, je tente de me mettre debout... Tentative qui fut elle aussi un échec cuisant, car je suis retombée lourdement au sol... Après de nombreux essais, je parvins enfin à me mettre sur mes pattes, et je m'avance peu à peu, dodelinant, vers l'eau. Étrangement, tout autour paraissait plus petit! C'est comme si j'avais grandi...

Enfin, j'arrive devant l'océan, et devant mon reflet, stupeur... J'étais devenue une humaine!!!

Non, non, ce n'est pas possible, je suis une écrémeuh, je suis petite, rebondie, et je donne du lait! Je ne peux pas être humaine!
Et pourtant....C'était bel et bien la réalité. J'étais devenue humaine. Une humaine avec un visage d'humaine, des pattes d'humaine, un corps d'humaine... Et puis, il y avait cette chose grosse, difforme, sur mon ventre, qui était lourd à porter... Cette chose étrange qui m'entraînait irrémédiablement vers l'avant... Quel cauchemar! Je me retourna alors et regarda autour de moi. Il y avait une vaste plage, traversée d'une grande rangée de palmiers. Tout autour était désert: pas le moindre signe de vie. Je fis quelques pas vers l'avant, et me prit une bourrasque de vent en pleine figure. C'est étrange, quelque chose s'envola, sur la tête. Christine appelle ça des "cheveux"... Les miens sont roses. Je les aime bien, mes "cheveux"....

J'avançais, et petit à petit, je voyais que la plage s'étendait loin, à l'horizon. Je décide donc de suivre la bordure de la mer, peut-être n'est-elle pas uniquement bordée de sable...! Au loin, derrière quelques arbres, se trouve une végétation plus fournie. Mon ventre me rappela qu'il était depuis bien longtemps passé l'heure de déjeuner, et le soleil déclinant vers l'horizon me suppliait déjà de trouver un endroit sûr où dormir ce soir. Dans l'espoir d'y trouver des baies, un endroit chaud et douillet, ainsi que l'une ou l'autre forme de vie, je me suis alors dirigée vers la végétation plus fournie. C'est en plissant bien les yeux que je remarqua alors mon salut: il y avait une grotte, là-bas! Idéal pour cette nuit! 

C'est alors que je me mis en quête de mon abri de fortune, mais c'était sans compter la suite des événements...