Créations diverses & variées

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Ce texte n'est pas heureux du tout. Si vous êtes dans un état pas optimal, évitez de le lire.

Elle est assise seule sur un banc, à regarder le monde calmement. Dans le parc de son enfance, la nostalgie envahissait son âme. Elle revoit les belles roses rouge, avec leur odeur réconfortante, revoit l'herbe finement coupée, mais surtout, les revoit eux. Que ce soit les enfants, les adolescents, les adultes ou les plus âgés, tous renvoyaient des souvenirs plus ou moins intenses à la jeune fille.

Mais elle se pose des questions. Est-ce qu'elle aurait connu l'amour comme le couple assis dans l'herbe ? Aurait-elle eu un travail comme le bel homme costumé au loin ?

Mais ces pensées furent interrompues dès lors qu'elle ai pu l'apercevoir, le plus beau et le pire des souvenirs qu'elle pouvait avoir, elle. Elle était toujours aussi belle, toujours aussi jeune, toujours aussi souriante. Accompagnée de sa mère, sa petite-sœur était là, si proche d'elle, et si loin à la fois...

Elle aurait voulu la toucher, la regarder, la câliner, lui dire qu'elle aime, sentir son savon dégageant une douce odeur de mandarine...

Oh oui, elle aurait voulu...

Mais désormais, elle ne pouvait plus... Elle avait beau se lever et tenter de la serrer, sa sœur lui passait à travers...

Elle était décédée maintenant, elle a quitté ce monde de sa pleine volonté.

Enfin, pleine...

En réalité, elle l'a quitté à cause de lui. Ce garçon qu'elle avait admiré durant 3 ans, qui l'avait harcelé durant 4 ans, l'avait intégralement détruite. Elle n'avait rien demandé, elle était juste timide, tranquille dans son coin, mais seule. Et sa solitude a apparemment poussé lui et les autres à la détruire.

"Pourquoi...", se demandait-elle, en voulant pleurer. Elle voudrait verser les mille et une larmes qu'elle retenait en elle, mais ne pouvait pas, car sous cette forme, aucune émotion ne pouvait être exprimée. C'était un fardeau, toute son existence était devenue un fardeau, même après sa disparition.

Sa petite-sœur avait disparu, elle était partie du parc. Mais bon sang, elle lui manquait horriblement... Sa petite-sœur, son petit rayon de soleil. Mais l'inverse était aussi vrai : l'enfant se sentait abandonnée sans sa grande-sœur. Elle ne lui en voulait pas, mais elle n'avait pas été capable de comprendre la cause de sa disparition, si soudaine, si violente.

Sa mère s'était un jour approchée d'elle, se retenant de pleurer, pour lui dire quelques mots : "Lucie... Grande-sœur ne rentrera pas ce soir...". La petite fille avait tout de même compris de quoi sa figure maternelle lui parlait, car 3 ans auparavant, sa mère avait choisit les mêmes mots, mais pour dire autre chose : "Lucie... Papa ne rentrera pas ce soir..."

Elle se rendait compte à quel point elle a été horrible avec sa sublime petite-sœur. Elle se rendait compte de son abandon, et que, elle qui ne lui avait jamais fait verser une seule larme dans son vivant, la fait pleurer très fréquemment dans son nouvel état.

Mais c'était trop tard.

Elle était morte.

Et elle allait bientôt être rejointe...