𝗁𝗂𝗏𝖾𝗋 𝖻𝗋𝗎̂𝗅𝖺𝗇𝗍 | 𝗁𝗈𝗉𝖾𝗆𝗂𝗇 𝗈𝗌

𝗁𝗂𝗏𝖾𝗋 𝖻𝗋𝗎̂𝗅𝖺𝗇𝗍.

hey, petites notes :

+ nouvelle issue d'un concours sous thème de HIVER BRÛLANT, d'où le titre.
+ nouvelle homosexuelle.
+ jimin × hoseok.
+ scènes violentes, âmes sensibles s'abstenir.
+ pas de scènes à caractères sexuels.
+ 5000 mots.
+ inspirée de BS&T, Black Swan MVs et de la solo performance de Jimin des MMA 2019.
+ point de vue Hoseok (je précise car son nom n'est pas mentionné dès le début)

merci et bonne lecture !

unique partie

sueur de sang et de larmes, une âme déchue et brûlante de ses sens perdue dans les richesses de la saison hivernale.

Un ultime geste et les notes de la musique cessèrent, arrivées à leur fin. Le souffle erratique, les orbes brillants et presque camouflés par des paupières tombantes sous la fatigue, je souris. Un doux sourire naquît mon visage, petit à petit. C'était une chose plutôt rare chez moi, le fait d'être heureux -ou du moins le paraître. Une satisfaction hors-norme me prit même les tripes et fit battre mon organe vital plus vite encore, malgré l'effort terminé.

À ce moment-là, moi et mes élèves venions tout juste de finir notre cours et clore la fin de tous nos entraînements depuis le début de l'année. Le spectacle de danse de fin d'année arrivait à grand pas et au total, ma troupe d'une quinzaine d'adolescents et moi devions représenter plus de quatre danses devant un prestigieux publique de plus de trois milles personnes. Un long spectacle reconnu de par ses artistes jeunes et talentueux ainsi que couvert par énormément de médias. Alors, forcément après de longues séances de répétitions, de travail acharné, débordant de ressentiments, de fierté et de maux, la plupart d'entre nous ne pouvaient que ressentir cette satisfaction.

Fier, je le fus, et ainsi pourrai-je rajouter heureux ?

À moitié dans mes pensées, j'observai calmement mon reflet au travers du miroir de la pièce, immobile. Souvent, une fois mes séances terminées, j'épiais la totalité de mon corps et me permettais par la suite de juger mon lourd travail grâce à mon état physique. Et ce soir-là, je transpirais beaucoup. Mes cheveux, d'un orange vif ressemblant à des flammes étaient ébouriffés, collés à mon front dû à la sueur. Mon débardeur bien que trop grand subissait le même sort ; la transpiration l'inondait et ainsi, celui-ci moulait mes formes, laissant apparaître sous son teint blanc neige chaque détail de mon torse. Ma respiration était instable, mon thorax montait et descendait à son rythme puis ma bouche, grande ouverte, était à la quête d'oxygène encore et encore.

J'avais bien travaillé. Voilà la seule remarque que je sus faire en rapport avec mon état quasi mort. J'étais faible et tous mes muscles étaient crispés. Tellement même que l'idée de me laisser tomber au plancher me tenta.

Ce que je fis.

Mon corps m'entraîna au sol brutalement mais ce n'était pas pour autant que je brisai nos regards, à moi et mon ombre. Car oui cette observation, que je qualifierai de minutieuse, ne touchait clairement pas à sa fin. Chaque détail, chaque défaut, je les trouvais. De toute façon je devais les trouver. Pour me rabaisser par la suite. Cela était devenu un rituel depuis des mois... je ne m'aimais définitivement pas.