Du village à la ville

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Je me suis mariée à mon ami d'enfance Patrick. À cette époque là je devais avoir 22 ans , jeune et pleine d'avenir . Faute de moyen je n'avais pas pu poursuivre mes études secondaires donc je m'étais arrêtée en classe de CM2. Je me battais en faisant des petits travaux domestiques chez des personnes qui avaient besoin d'aide bref j'étais ménagère. Patrick m'avait demandé plusieurs fois de laisser ce job mais je jouais à la têtue car je ne voulais pas rester femme au foyer inutile. 3 ans après , il avait été affecté en ville et nous avons quitté kongsamba pour Douala.

À mon arrivée j'étais émerveillée par ce que je voyais. Premièrement le magnifique pont du wouri, passant par le rond point deïdo sans oublier les magnifiques immeubles que j'avais devant. J'avais eu l'occasion de voir plusieurs entreprises dont je ne connaissais rien par les noms, il y'avait de quoi être heureuse. Le tout premier toit que Patrick m'avait offert était situé dans un quartier populaire de la ville de Douala plus exactement « makepe missoke » juste à côté d'une école appelée « la confiance » . À vrai dire ce n'était pas ce à quoi je m'attendais en arrivant à Douala car la maison était faite de matériaux provisoires, choses qui ne m'enchantait pas du tout. Très vite j'étais sortie de mes gons ;

Moi: chéri c'est quoi ça??

Lui: notre maison bien sur (Me souriant)

Moi: tu souris avec qui? On t'a dit que je veux montrer mes dents maintenant ??

Lui: non ma plume

Moi: maintenant dit moi que ce n'est pas vrai (le visage froissé)

Lui:c'est notre maison pour l'instant mon cœur

Moi: pour l'instant comment ???

Lui: au fur et à mesure que je vais travailler je vais construire une autre

Moi: donc tu me fais sortir des parpaings pour entrer dans les planches ??

Lui: ce n'est pas permanent je t'assure

Moi: qu'est ce qui prouve ?

Lui: c'est mon terrain ici et je te promet de faire mieux tu sais que je t'aime nr?

Moi: oui mais il faut vite travailler hein

Lui: oui ne t'inquiète pas vas y entrons

Moi: okay



La maison était plutôt grande et propre donc je n'avais pas eu trop de difficultés avec mon intégration. Patrick était maçon et passait toutes ses journées dans un chantier enfin de nous ramener de quoi manger. Je peux le dire fièrement « cet homme m'aime ». Après quelques jours sur le lit conjugale, le salaire était enfin là, la grossesse nous avait visité.

Lui: jure que tu es enceinte (tout joyeux)

Moi: mais oui regarde le test (lui tendant la bandelette)

Lui: wow félicitations ma princesse tu es la meilleure

Moi: ah ne me flattes c'est toi qui vas faire l'enfant si sortir de mes fesses??

Lui: ce sont nos fesses n'oublie pas (me taquinant)

Moi: Tu veux seulement m'embrouiller, voilà même l'enfant qui demain le poisson braisé

Lui: ne t'inquiète tu aura tout ce dont tu as besoin

Moi: avec le jus hein n'oublie pas

Ultime sacrifice Où les histoires vivent. Découvrez maintenant