2-Bienvenue dans la fondation

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Je me réveille dans une pièce, une sorte de salle d'interrogatoire avec son célèbre miroir sans tain. J'ai la tête en vrac comme si ma boîte crânienne était remplie d'un liquide bouillant qui m'éclaboussais à chaque mouvement brusque. On avait mis à ma disposition sur la table un verre d'eau et un cachet que je me suis empressé de prendre.
Une femme entra dans la salle. Elle avait des cheveux bruns montés en chignon. Elle portait une blouse blanche où était inscrit « SCP »et tenait entre ses mains un bloc note jaune.
La femme pris place en face de moi,le visage grave sans même me lancer un regard.
Elle tourna une page de son bloc note et après avoir baladé ses yeux sur le papier quelques instants a relever le regard vers moi et, d'une voix animée d'un large sourire, me dit :
- « Bonjour mademoiselle Martin ! »
Son accent américain avait violemment écorché mon nom mais je ne la repris pas pour autant.
- « Je suis le docteur Miller. »
Le sons de sa voix se diluait dans le sifflement de mes oreilles. Je ne comprends pas tout, ses paroles m'arrivent par brides.
- « Comment vous sentez vous ? »
Je ne réponds pas.
Elle griffonne quelques mots dans son carnet .
- « Bien, nous allons vous conduire à votre cellule mais avant je voudrais vous rappeler quelques termes du contact que vous avez signé. »
Je comprends ce qu'elle dit mais je n'arrive ni à percuter ni à réagir à ses paroles.
- « Premièrement, personne hors de la fondation SCP n'a conscience de votre existence. Officiellement et pour vos proches vous avez été condamnée à mort pour vos crimes et avait été exécutée. »
Je me sens si faible.
- « Vous avez perdu votre identité.Vous êtes désormais considérée dans la fondation comme la classe D numéro 11 148 ou D-11 148. »
Est-ce que tous ses numéros sont les gens avant moi?
- « Le reste du personnel possède le droit de vie sur vous. »
Mon dieu pourquoi tout tourne si vite.
- « les actes de rébellion seront puis par une exécution instantanée. »
Tous ses mots se mélangent.
- « Si vous refusez une expérience cela sera considérer comme un acte de rébellion.
Si vous n'effectuez pas un ordre directement, cela sera considéré comme un acte de rébellion. Si vous êtes en retard ou absente aux rassemblements, cela sera considéré comme un acte de rébellion. Si vous possédez des objets inconnu au yeux de la fondation, cela sera considéré comme un acte de rébellion. »
Impossible de tout retenir avec ce mal de crâne.
- « Vous vous lèverait à 5h du matin, puis vous habillerez en 10min maximum pour ensuite vous rentre au réfectoire ou vous sera servi du pain et des flocons d'avoine. A 5h30 vous vous rendrez à l'appel où un scp vous sera assigné. A 6h après une batterie de tests psychologique et physique vous entamerez les expériences. Puis vous subirez à nouveau une batterie de tests .De 12h00 à 13h00 vous prendrez votre repas au réfectoire des classes D. De 13h00 à 14h00 vous aurez un temps « libre » avec un accès à la cours des classes D. A 14h00 vous vous rendrez à nouveau à l'appel, effectuerez une batterie de tests,les expériences puis une autre batterie de tests. A 21h00 vous prendrez votre dîner jusqu'à 22h30. Vous prendrez ensuite votre douche et ferez votre toilette jusqu'à 23h00. Vous serez ensuite conduite à votre cellule où vous pourrez effectuer une activité comme écrire ou lire ( les écrit et livres seront vérifiés par la fondation) jusqu'à 00h00 heure du couvre-feu. »
Je vous en supplie faites que ça s'arrête !
Elle posa son carnet et me faisant un grand sourire me dit.
- Bienvenue dans la fondation!
Un militaire est entré dans la pièce et m'en a sorti par le bras.
Alors que le jeune militaire m'escortait à travers les grands couloirs de la fondation je retrouvais peu à peu mes esprits. Qu'est-ce que je viens de faire. Et toutes ces règles sont elles réel.
J'avais du mal à me concentrée car le jeune militaire mal expérimenté, par peur sans doutes, tenait le canon de son arme appuyé entre mes omoplates et me poussait avec à chacun de mes mouvements.

On arriva finalement dans le couloir qui abritait les autres classes D. Le jeune homme me poussa dans une cellule et, sans même me laisser le temps de me retourner, ferma la porte blindée à double tour.
La cellule comportait deux lits à ressorts, un vieux lavabo sale,un miroir cassé au dessus,une étagère bancale, une horloge et une minuscule fenêtre à 2 mètres du sol rayée de barreaux gros comme mes poignets. L'un des lits semblait pris je me suis donc assise sur l'autre.
On y avait déposé une pile de vêtements.
Je les ai mis. C'était un habit de détenus orange avec écrit classe D.
Je me suis allongée sur mon lit. L'horloge affichait 22h37.
Je me suis soudain senti lourde comme attirée par le sole, comme si le matelas m'absorbait.
Dans ces moments là je suis incapable de ressentir. Je n'entends plus, ma vue s'assombrit. Je me fonds dans l'espace de la pièce, absorbée par le vide en mon âme. Et je ne peux qu'assister, impuissante, aux diamants d'eau qui se laissent cheoir sans un bruit aux coins de mes lèvres.

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 15, 2020 ⏰

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