5. Troublée.

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Quel idiot. Imbécile de Mathieu, s'il revient dans ma vie quand ça l'arrange, j'arriverais jamais à passer à autre chose. Je serais toujours fixée sur lui, les messages qu'on s'est échangés il y a des mois voir des années de cela seront pas effacés de si tôt...

Hors de moi mais surtout sur le point de craquer, je quitte la table où j'étais installée sauf qu'une serveuse me retient, m'indiquant que mon plat est bientôt prêt.

-J'ai... J'ai une urgence à régler, c'est assez personnel. C'est possible de recevoir mon déjeuner dans ma chambre directement? Juste pour cette fois...

-Si, bien sûr. Me répond calmement la jeune femme. À l'avenir, il faudra prévenir à l'avance mais je suppose que vous êtes nouvelle et que vous ne connaissez pas encore le fonctionnement de cet hôtel?

-Je vous avoue que non...

-Je vois que vous voulez partir, venez me parler demain soir, à je-ne-sais quelle heure pour qu~

-Oui c'est noté. Excusez-moi, je dois vraiment sortir d'ici...

Coupant la pauvrette dans son explication, je pénètre dans l'ascenseur en respirant aussi fort que possible dans le but de calmer les palpitations de mon petit coeur. Des vacanciers me regardent d'un oeil mauvais mais j'y prête pas vraiment attention.

Maladroitement, j'ouvre la porte de mon habitation puis la referme derrière moi. Je laisse tomber les clés sur le sol, accompagnées de ma veste et mes chaussures.

Le silence complet, mon téléphone étant mis en mode silencieux et les fenêtres potentiellement fermées, je m'écroule sur mon lit si moelleux.

Bizarrement, je n'arrive plus à pleurer. Comme si mes larmes veulent couler uniquement en présence des individus qui m'entourent. Je me sens juste fatiguée, troublée par ces messages que je devrais effacer mais qui sont si compliqués à oublier car ils proviennent d'une personne que j'ai tant aimé autrefois. Je devrais écouter mes propres conseils : Ne plus regarder le passé afin de mieux avancer.

Je reste immobile durant plusieurs minutes à observer le paysage que j'aperçois par la fenêtre, en songeant que cet après-midi est réservé à l'installation de tout ce que contiennent mes valises... Tiens, mon ventre gargouille. Je suis partie du restaurant comme une voleuse, je passe pour l'ingrate de service.

Mon mascara doit être horrible puisque les draps sont tachés de grains noirs, raison de plus pour ranger ma "maison" et dénicher ma trousse de maquillage. Je commence à me déshabiller pour plus de légèreté... Attends, qui toque à la porte, là? C'est si stressant...

Quoique... Oh non, on apporte mon repas au mauvais moment!!

Ma ''véritable'' rencontre avec... Castiel !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant