petits grattements

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C'est comme ça que je sais qu'il est là, grâce aux grattements. Sur la porte du placard.

J'ai jamais ouvert la porte du placard, je ne sais pas à quoi il ressemble.

Mais je sais qu'il grandit. À chaque nuits, les grattements s'intensifient.

Un jour, j'en ai parlé à mon ami. 

Et après, il m'a dit qu'on ne pouvait plus être amis.

Je n'ai pas trop compris pourquoi.

Il a dit que c'était contagieux, que j'allais lui donner mon monstre.

Le soir, lorsque je suis allé me coucher, j'ai regardé le plafond.


Pourquoi moi ?

Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai fait de mal ?

Est-ce que je devrais en parler ?

Si oui, à qui ?

Pas à mes parents, ils aimeront définitivement pas ça..

Des fois, à la maison, on parle des monstres dans les placards.

Et mes parents, ça les énerve, ça les répugne.

Personne ne devrait avoir de monstre.

Ce n'est pas de la faute aux personnes, ils en souffrent aussi.

Mais leurs entourages aussi.

Il faut le cacher, il faut se cacher.

Pour leur bien, pour mon bien.


Je regarde le plafond.

j'entends les grattements, ils deviennent de plus en plus fort, envahissant la pièce, envahissant ma vie.

Je me lève

ils diminuent

Je me dirige jusqu'à la porte

ils s'estompent 

J'ouvre la porte

Le monstre dans mon placardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant