Confinés, jelsa

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Confinés, ONE-SHOT

Mot de l'auteur :
CE QUE FAIT ELSA N'EST PAS A FAIRE ! C'EST DANGEREUX POUR VOTRE SANTÉ, CELLE DE VOS PROCHES ET CEUX QUE VOUS AIMEZ. RESTEZ BIEN CHEZ-VOUS ET PRENEZ DES NOUVELLES SEULEMENT PAR téléphone ET MESSAGES. Merci pour votre compréhension.

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- Mais je veux le voir ! protesta Elsa en essayant une nouvelle fois de forcer le passage jusqu'à la porte.

- Elsa, tu es trop fragile pour sortir avec le virus, tu le sais très bien ! lui rappela son père

- Mais je m'en contre fou ! Il ne me répond pas, il a peut-être un problème, je peux pas le laisser comme ça ! s'il te plait, laisse-moi passer papa !

- Elsa, ton métabolisme est plus faible que la moyenne, si tu attrapes le Coronavirus, on ne sait pas si tu survivras, intervient sa mère.

- Je suis sûre que Jack va bien... tenta de la rassurer Anna.

- Comment tu peux le savoir ? S'énerva Elsa. Personne n'a de nouvelles, il ne me répond pas et il est à côté d'un quartier beaucoup touché ! tu ne peux pas me dire qu'il va forcément bien ! De toute façon vous ne comprenez rien et vous n'en avez rien à faire !

Elsa essuya les larmes qui lui brouillaient la vue et couru pour s'éloigner de cette famille qui ne comprenait pas ce qui l'obsédait. Elle qui connaissait les maladies, les risques permanents et la peur d'attraper des microbes à chaque instant, ses craintes s'étaient déplacées pour l'être auquel elle tenait plus que tout au monde, Jack Frost. Ses pas résonnaient dans les marches comme autant d'appels silencieux pour ce nom et la porte claqua comme une cassure intérieure, de doute, de peur, de frustration et de colère. Elsa essaya une nouvelle fois d'appeler Jack qui ne décrocha pas et par colère, elle lança son téléphone sur son lit. De plus en plus paniquée, elle tournait en rond dans sa chambre, prenant ses cheveux entre ses doigts, laissait couler ses larmes. La jeune femme donna un coup de poing dans sa porte puis prépara un petit sac avec du gel hydroalcoolique, un masque et des gants. Alors qu'elle ouvrait la fenêtre, Anna entra dans la chambre. Elle comprit en quelque secondes l'intention d'Elsa et sa détermination dans ses yeux, alors elle lui tendit sa veste.

- Tu es sûre de toi Elsa ?

- Oui.

Anna la serra dans ses bras et lui promit de la couvrir auprès de leurs parents, mais elle devait lui jurer en retour d'être prudente et d'éviter les groupes et même les personnes toutes seules. De changer de trottoir lorsque quelqu'un tousse ou éternue. Elsa acquiesça, serra sa sœur dans ses bras puis ouvrit la fenêtre. Elle attrapa les branches de l'arbre devant sa fenêtre et descendit tranquillement jusqu'au sol. Anna en fut impressionnée et se dit que ça ne devait pas être la première fois qu'Elsa sortait en douce.

Les pieds sur la terre, Elsa sortit son gel hydroalcoolique pour se laver les mains puis le rangea dans son sac et enfila son masque. Elle n'était pas malade, mais ça empêcherait pas mal de microbes d'atteindre ses poumons ; elle se mit en marche en passant par-dessus la clôture.

Le soleil était resplendissant et agréable, mais les rues étaient vides. Les voitures n'avaient pas de passager, les étalages de marchés vidés et abandonnés. Un frisson traversa le corps d'Elsa qui s'entoura de ses bras avant de continuer d'avancer. Elle longeait les murs, attentive à chaque bruit pour éviter toutes personnes qui pouvaient être malade et la contaminer, mais la ville était plus silencieuse qu'au milieu de la nuit. La blonde passa devant une grille à deux battants accompagnée d'un silence de mort ; l'école dans laquelle elle avait grandit avait fermé ses portes depuis deux semaines après le décret national. Elle était déjà faible physiquement à l'époque, mais le danger n'était pas le même, il n'avait jamais semblé aussi proche.

Confinés (Jelsa, one-shot)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant