- ◊ Chapitre I ◊ -

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« Un saule pleureur pas comme les autres »

« Un saule pleureur pas comme les autres »

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« Fly, phoenix, fly! »

La sonnerie retentit dans le lycée. Les élèves sortirent de la salle de cours, sauf quelques-uns ; le groupe de populaires et une jeune fille qui était tout le contraire d'eux. Elle s'appelait Midnight Desmonds. Elle avait la peau noire, des yeux gris – enfin, les autres supposaient que celui caché sous sa mèche grise était gris – mais surtout, elle ne ressentait pas d'émotions. Tout en elle était aussi froid qu'un glacier. Le groupe de populaires fut particulièrement intéressé par son cas et essaya à maintes reprises de la mettre en colère – sans succès.

— Midnight ! Quand est-ce que tu souriras ? dit un garçon à l'intéressée, un rictus moqueur sur le visage.

— Je sourirai quand tu ne seras plus stupide, répondit la jeune fille avec son regard vide, donc jamais.

Elle n'attendit pas de réponse de la part de son interlocuteur, aussi sortit-elle de la salle de classe en ignorant les chuchotements de ses ennemis. Elle se rendit dans la cour et attendit son meilleur ami sous le saule pleureur planté au mileu de celle-ci. Ils n'étaient pas dans la même classe, ils sétaient donc trouvés un endroit pour se retrouver. Mais l'endroit n'avait pas été choisi par hasard : c'était ici qu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois.

« C'est dingue à quel point tu ne sers à rien ! »

« Regarde-toi ; tu ne sais rien faire, même pas dire un mot. »

« Les minables comme toi ne méritent pas d'exister ! »

Midnight s'était assise contre le tronc du saule pleureur, la tête dans ses genoux, ses bras entourant ses jambes. On pouvait croire qu'elle pleurait, mais il n'en était rien de ça ; elle en était tout simplement incapable. Elle écoutait juste les bruits environnants – les lycéens se racontant les derniers potins, les oiseaux qui chantaient doucement, le vent qui venait souffler sur les premières feuilles tombées de leur arbre – tout en essayant d'oublier l'enfer qu'elle vivait. Leurs répliques acérées lui faisaient mal – enfin, elle l'imaginait puisqu'elle ne le ressentait que très peu.

Elle entendit des bruits de pas devant elle. Elle entendit brièvement la discussion :

— Qui est cette fille ?

— Elle s'appelle Midnight, il me semble. Il paraîtrait qu'elle ne ressentirait aucune émotion, mais ce sont des bobards, c'est sûr. Elle doit juste très bien jouer la comédie !

— Sérieusement, qui croit-elle toucher avec ça ?

Ce vide qu'elle ressentait s'accentua. Je ne suis qu'un monstre, se dit-elle. Un monstre qui ne mérite même pas de vivre.

— Euh... Est-ce que tout va bien ? dit une voix masculine.

Il ne parlait sûrement pas à elle, aussi choisit-elle de l'ignorer.

◊ Élémentaires ◊ - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant