Chapitre 1:

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Un mois, ça fait déjà un mois que les cours ont commencés et c'est vraiment épuisant. Les professeurs sont de plus en plus exigeants. Ils nous mettent une pression de fou et pour couronner le tout Yoona devient de plus en plus insupportable.

Sa dernière trouvaille a été de faire circuler une rumeur comme quoi je me taperais un de nos professeur pour avoir de meilleures notes que les autres puis ça a dégénéré en des trucs improbables comme : être une criminelle recherchée en France,être une clandestine, ou être une ancienne yakuza très connue du Japon ... bref que de la merde selon moi. Mais sachant de qui ça vient je ne m'attendais pas à grand chose de sa part.

Aujourd'hui les rumeurs se sont calmées, et ça fait un bien fou de ne plus avoir les regards incessants des autres sur moi. Je suis arrivée dans la salle de chant pour notre cours. Ce cours n'est clairement pas mon préféré mais il est obligatoire et je dois bien avouer que c'est nécessaire pour bien composer. C'est vrai, si on compose une chanson et qu'elle est impossible à chanter, bah tu l'as dans le cul.

Je suis assise aufond de la classe, cachée derrière un mec plutôt grand. Oui toujours plus pour éviter de se montrer. Au bout de quelques minutesle professeur arrive dans la classe mais il est suivie par un mec inconnu au bataillon. Un détail qui ne manque pas d'être repérépar tout le monde : il est étranger !!! Oh putain bienvenue en enfer mec, et je sais de quoi je parle.

«-Bonjour à tous, comme vous pouvez le voir il y a un nouvel élève dans cette promo. Il vient... de quel pays déjà ? Le professeur c'est retourné brièvement vers le nouveau pour qu'il complète.

-Je viens du Luxembourg !Dit-il tout sourire vers la classe. Je m'appelle Alex, enchanté!»

Un peu trop d'entrain le petit nouveau... Mais il vient du Luxembourg, super maintenant quandje parlerais français pour insulter les gens il y aura une personnequi comprendra...

Attendez, mais pourquoi il se dirige vers moi lecon ! Il ne peut pas aller s'asseoir ailleurs lui... putain en plus il a encore son sourire à deux balles là.

«-Salut moi c'est...

-Alex oui je ne suis pas sourde j'avais entendu la première fois.

-Et toi c'est quoi ? Et tu viens d'où si ce n'est pas trop indiscret ?

-tu n'as pas à le savoir et si c'est indiscret donc tait-toi.

-Je suis plutôt content devoir que je ne suis pas le seul étranger dans cette école, c'estassez rassurant.» Il est persistant le bougre... et pot de colle en plus...

Bon autant dire qu'il n'a pas arrêté de parler pour ne rien dire tout le cours et même après. Il ne m'a pas lâché une seule fois. Ce qui m'a valu des rires de Yoona et de ses petits toutous...

Le seul moment où je suis libre c'est maintenant... pourquoi ? Parce que je suis aux toilettes,je crois que c'est mon endroit préféré de la journée.

Puis, au moment où j'allais sortir de la pièce, mon corps fit un petit câlin au sol.Quelle belle façon de dire que l'on est tombé comme une grossemerde non ? Je venais heurter quelqu'un ou plutôt c'était cette personne qui m'avait heurté. Je releva ma tête pour voir qui était si pressé d'aller aux toilettes. C'est là que je vis qu'il s'agissait de Yoona et de ses fidèles. Je ne sais pas pourquoi mais ça pue, et non ce n'est pas à cause du lieu.

«-Alors contente de voir que tu n'es plus la seule étrangère ?

-ferme-là Yoona je n'ai pas que ça à faire.

-Qui t'as autorisé à me parler comme ça sale pute ! Les filles donnez-lui une petite leçon,il faut qu'elle apprenne à qui elle a affaire.»

C'est à ce moment précis que les choses se sont compliqués pour moi. Les filles me ruaient de coups et je ne pouvais pas me défendre. J'étais tétanisée par la peur, cette putain de peur que je déteste tant. Cette violence me rappelait trop de souvenir... et que des mauvais. Bien-sur les coups n'étaient pas aussi violents mais la sensation reste la même. Les souvenirs de mon père et le moment présent se mélangeaient de plus en plus, ce qui ne faisait qu'empirer ma paralysie.

Mais contre toute attente et à mon plus grand bonheur tout s'arrêta. Plus aucune violence. Mais à la place des éclats de voix se faisait entendre. Comme j'étais recroquevillée sur moi-même, je ne vis pas tout de suite ce qui avait provoqué toute cette agitation. Puis une mains qui se voulait réconfortante se posa sur mon épaule.

«Ça va aller maintenant,c'est fini... elles ne te feront plus rien tant que je suis là Ava ,je te le promets.»

Je me senti alors portée par cet inconnu pour finalement me laisser bercer par le rythme de sa marche et la sensation de réconfort que me procurait ces bras protecteurs.       

Grâce à toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant