Chapitre 1

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Entre l'an 1300 et 1100 avant JC. Un homme et une femme règnent sur l'Egypte Ancienne: le pharaon Ahmosé et son épouse Ahmosé-Néfertari. De cette union naquit un bel enfant, une fille. Elle se prénommait Ouadjeb la Pure. Elle ne connaissait que le palais royal, le monde, à l'extérieur de ce palais, lui était inconnu.

Sa mère l'avait élevé aux coutumes ancestrales royales; son père, les théories de la politique et l'art de la guerre.

Bien que dissipée, Ouadjeb était très douée dans bien des disciplines qu'on lui imposait mais n'était pour autant pas heureuse. Sa vie ne s'arrêtait qu'au palais et son père ne souhaitait pas parler de la ville de Thèbes avec elle.

Le jour de ses 16 ans, son père batifolait dans tous les sens: il avait l'intention de marier sa fille. Celle-ci devenue une belle jeune femme, dont la beauté rappelait celle de la déesse Hathor; avait repoussé tous ses soupirants.

Le pharaon était nerveux; la coutume voulait que l'héritier du pharaon soit, en général, son fils. Mais celui-ci n'en ayant aucun, son plus proche successeur devenait son neveu Ramsès.

Espérant que sa fille se marie avec son cousin, le pharaon avait invité Ramsès au palais afin qu'il lui fasse la cour et que sa fille donne son accord.

Mais un soir, Ouadjeb transgresse l'interdiction de sortir du palais et alla en ville.N'ayant jamais vu la princesse, le peuple de la cité ne la reconnaissait pas.

Rieuse, élégante, raffinée, la belle était heureuse, jusqu'au moment où un homme, dans la ruelle qui menait au marché de nuit; l'aborda et l'attrapa par le bras pour l'emmener dans l'ombre de la ruelle.

_Viens ma belle! On va bien s'amuser tous les deux! dit-il avec ses mains se baladant ça et là sur ses courbes voluptueuses tout en l'enlaçant vigoureusement. Ouadjeb pris peur. 

_Non arrêtez! Lâchez-moi!! dit-elle le souffle court, les larmes aux yeux, essayant de repousser l'homme de toutes ses forces. La peur se voyait tellement sur son visage que l'homme en profita pour essayer de lui enlever sa robe. Cet homme nonchalant, brute, sentait la bière et de toute évidence n'était plus lucide. 

Prise de panique, voyant qu'elle allait se faire violer, elle cria de toutes ses forces au point d'alerter un homme se trouvant plus loin dans une rue principale. L'homme arriva avec son char; un soldat royal de pharaon (garde rapprochée de pharaon). Celui-ci passait tout près pour rentrer chez lui quand il l'entendit.

Il arrêta son char muni d'un cheval blanc au museau noir et vit la jeune femme en sanglots se débattre. Il sortit son sabre et s'élança jusqu'à elle, repoussa l'homme de dos en le prenant par l'épaule et le mettant à terre, et exposant son sabre sous le nez de l'homme ivre.

_Halte-là. Que faisais-tu à cette jeune femme? Voudrais-tu que je t'emmène à pharaon?

L'homme ne demanda pas son reste, pris peur aux paroles du soldat et s'enfuit. Le soldat se retourna vers Ouadjeb, un pendentif avec de petites pierres Lapis-lazuli formant un chat orné son cou. Il reconnu aussi le symbole de la princesse royale.

_Princesse, vous êtes hors de danger. Je suis  Paneb soldat royal de pharaon, permettez-moi de vous raccompagner au palais.

_Je vous remercie soldat... Mais ne parlez de tout ceci à personne, pas même à mon père dit-elle paniquée à l'idée de retourner au palais et d'être vue.

_Bien, entendu princesse! dit-il en s'inclinant légèrement des épaules et de la tête.

Le soldat regarda un long moment Ouadjeb. Elle était magnifique même avec sa tenue négligée. Des yeux verts en amande ressemblant à ceux des serpents, de long cheveux bruns naturels, sans perruque, sans fanfreluches que les femmes mettent à la cour de pharaon; et une peau douce qui a été peu exposée au soleil. Sa bouche avait la même teinte que les roses du jardin du palais, où, les servantes, chaque matin, allaient en cueillir pour y récupérer les pétales et les disperser dans tout le palais. L'odeur de rose et de cannelle y était présente toute l'année. Quand il la raccompagna, il sentit son doux parfum d'orchidée, porté jusqu'à lui par le vent généré par la vitesse de son char et son puissant étalon.

 Quand il la raccompagna, il sentit son doux parfum d'orchidée, porté jusqu'à lui par le vent généré par la vitesse de son char et son puissant étalon

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Ils arrivèrent au palais sans se faire remarquer comme l'avait souhaitait la princesse. Ils descendirent du char et prirent la direction de la porte menant à l'aile ouest du palais. Ouadjeb remercia une nouvelle fois Paneb et partit dans ses appartements pour se reposer. De son côté, le soldat repartit chez lui, heureux d'avoir rencontré en personne le plus beau joyau de pharaon et lui parler même brièvement; il en rêva toute la nuit...

Le lendemain matin, Ouadjeb se leva très tôt et se passa de ses servantes. Elle se lava, se maquilla, se coiffa et s'habilla d'habits négligés, seule. Lorsqu'elle sortit de ses appartements, elle vit son père avec le vizir. Que faisaient-ils si tôt ce matin? se demanda-t-elle. Ils s'éloignèrent sans la voir près d'une colonne peinture de motifs végétaux, d'oiseaux.

Elle fut soulagée que son père ne l'ai pas vu et qu'il vienne l'aborder dans cette tenue. Elle pris aussitôt la direction de la grande porte pour refaire une échappée dans la cité. Mais, il y avait un garde devant la porte qui lui fit un sourire.

_Princesse, vous sortez? vous n'en avez pas le droit! dit-il inquiet de peur de se faire réprimander. 

_Si tu dis quoique se soit, je te ferais jeter aux crocodiles sacrés! dit-elle sur un ton hautain. Puis, de son vêtement, elle sortit une petite pièce et la lui donna en récompense de tenir sa langue et la laisser passer.

_ Si tu continues à ne rien dire les prochaines fois que je sortirai, tu en auras d'autres, d'accord? affirma-t-elle sur un ton amusé mélangé de malice. Bien, ma dame! acquiesça-t-il.


L'amour d'AnubisWhere stories live. Discover now