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Mia. Fille de Madame et Monsieur Jonas.
𝚁𝚎́𝚜𝚒𝚍𝚎𝚗𝚌𝚎 𝚍𝚎𝚜 𝙹𝚘𝚗𝚊𝚜
JULIA (Madame Jonas)
Le portier m'ouvrit la porte et le débarrassa des effets qui occupaient mes bras. Il semblait nerveux mais je n'y dis pas vraiment attention car il abusait souvent de l'eau de vie alors j'attribuais sa nervosité à cette forte boisson. En réalité mes pensées étaient totalement ailleurs. Depuis cette matinée je n'arrivais pas à sortir cette effrontée de Rosa de l'esprit. Elle m'avait menacée.
Je n'avais jamais apprécié cette fille a cause des airs provocateur et volage mais jamais je ne me serais attendu à ce qu'elle tienne tête comme aujourd'hui. Elle n'était pas comme les autres. Elle avait la langue bien pendue et le corps en alerte. Elle m'aurait plu si elle ne me défiait pas sans cesse. J'aurais aimé être comme elle dans ma jeunesse. Cela m'aurait évité bien les choses. Bien des choses comme cette misérable vie que je menais. Cette vie sans but et sans fondements.
Si j'avais été aussi alerte que Rosa dans ma vie, jamais j'aurai gardée l'enfant de mon époux et je ne me serais jamais retrouvée dans cette triste vie. Cette vie que je haïssais chaque seconde, à chacune de mes inspirations et à chacune de mes expirations. Uliana, ma fille aînée m'accueillie avec une mine qui en disait long sur son état. J'en déduis qu'elle venait encre de se disputer avec sa petite soeur mais ses premiers mots contestèrent rapidement mes pensées.
— Papa à ramenée une de ses maîtresses à la maison ! lâcha t-elle sans prévenir
Quoi ? Non, cela n'était pas possible. Pedro n'avait jamais eu de maîtresse. J'y avais veillée au grain toutes ses années. Cela faisait longtemps que je ne l'aimais plus mais je n'allais pas risquer de sacrifier l'avenir de mes filles. Je n'allais pas risquer de gâcher cette vie pour laquelle j'avais tout perdu alors j'avais toujours veillé. Aucune femme ne l'avait approché de trop près et l'aimait bien trop pour me trahir. Uliana se trompait sûrement.
— Qu'est-ce que tu dis ?
— Maman, cette fille est installée dans votre chambre conjugale. Papa à fait déplacer tes affaires dans une autre chambre parce que cette fille lui a exigé qu'elle voulait ta chambre. Il m'a même fait venir pour me la présenter. Maman, tout ça va trop loin.
