Un trou dans le cœur

Prologue, Petite innocente

Un nouveau départ, une nouvelle vie, est-ce que c’est vraiment possible? Est-ce qu’on peut tout effacer et recommencer à zéro, effacer le passé, les souvenirs?

--------

Elle a 6 ans, assise dans une petite salle blanche agrémenté de seulement quelques petites babioles et jouets pour passer le temps, elle attend sagement en chantonnant gaiement et en dessinant. Un joli dessin pour maman, maman qui a l’air si triste ce matin. Tiens, la porte s’ouvre et maman et papa entre suivit de trois autres grandes personnes, un homme et deux femme. La petite saute sur ses pieds et s’apprête à courir vers ses parents un énorme sourire aux lèvres mais s’arrête promptement en les voyant tous les deux sangloter, sa mère blottie dans les bras de son père qui la regarde d’un air atterré. Mais qu’avait elle fait de mal? Bon c’est vrai elle ne s’était pas brosser les dents et avait courue partout dans la maison toute nue en lançant de l’eau partout, mais était-ce si horrible pour faire pleurer ses deux parents, son père qui n’avait jamais pleuré, même pas à la mort de grand-papa. Alors l’homme qui était entré avec ses parents s’accroupit devant elle et avec un sourire qui se voulait engageant lui dit.

-          Et bien petite Clara, j’espère qu’on ne t’a pas trop fait attendre, tes parents et moi devions  parler de ta santé, tu sais que tu es une petite fille très spéciale, hein?

Clara hocha la tête et lui offrit son plus beau sourire.

-          Oui! Maman dit que je suis un ange tombé du ciel le jour d’un orage et que pendant ma chute, un éclair a fait tomber mes ailes et c’est pour ça que j’ai beaucoup mal.

Elle continua.

-          Mais ce n’est pas grave parce que je les retrouverai et je vous en donnerai chacun une partie pour que vous voliez avec moi juuuusque dans les nuages!

La petite avait prononcé ses mots avec tant d’innocence et de pureté que tous les gens présent dans la pièce s’en trouvèrent ébranlé. L’homme reprit la parole.

-          Oui, c’est ça, Clara et moi je suis Arthur, ton médecin ou, si tu préfères, le gardien de ton petit cœur.

Le médecin toucha du bout des doigts la frêle poitrine de la petite en disant ses mots et le bambin lui sauta dans les bras en lui faisant promettre de toujours rester près d’elle, ce qu’il promit. Les deux rirent, l’une d’un rire cristallin et sincère et l’autre d’un rire lourd de chagrin, sous les yeux attendrit des deux parents.