Far too Young

Nothing left to live

Au nord-est de la région de Ventus...                                                                            Les temps passent. Ce récit date de nombreuses années auparavant, dans ce désert luxuriant de vie existait un simple trou dans le sol, de seulement un mètre de diamètre. Malgré les efforts des peuples résidant ces terres, jamais ils ne purent accéder à son fond, car ils savaient que le sol était riche en matière de grande valeur autant pour la construction que pour la vente. De bouche à bouche, les habitants commencèrent à y voir un puits vers une entité divine, un passage outre-monde. Un jeune homme y jeta alors un tissu sur lequel quelques mots désespérés étaient apposés. Ces mots signifiaient l'ardente envie que les travaux de modification de terrain puisse bientôt s'achever, ce qui permettrait, à la fin des dispositifs, de faire passer un cours d'eau assez riche en minéraux pour y abriter la vie et pour faire cultiver des aliments dans une situation critique de famine. Quelques minutes après, l'eau commençait à abonder dans le canal en construction... A la différence que quelque chose de surnaturel avait terminé leur travail à leur place. Les autres villageois se ruèrent au puits pour y faire exaucer leurs voeux après que la rumeur s'était répandue mais aucun d'entre eux n'eurent de réponse divine. Les étrangers affluèrent vers le village à l'écoute des dires qui se propageaient et ce dernier gagnait en renom. Beaucoup tentèrent, eux aussi, de capter les dons du divin mais le silence fut. Les habitants prirent alors la décision de respecter le choix d'en-dessous mais la renommée du village perdura. Au bout de six mois, un nouvel événement eu lieu grâce à l'affluence des ouvriers étrangers amenant leurs savoirs, ils l'appelèrent : les Jeux Subterra. Le principe de ces jeux est de désigner un homme ou une femme pouvant relever l'ensemble des différentes étapes de cet événement réunissant de nombreux village. Le vainqueur est alors considéré vertueux et légitime de communiquer un instant avec l'en-dessous. Depuis, chaque année est inaugurée une nouvelle session de ce tournoi réunissant diverses disciplines autour de nombreux spectateurs bien que les moyens déployés  à l'oeuvre sont bien moindres de ceux des autres régions du monde. 

Ventus est prospère et pourtant aucune réelle institution ne semble diriger le pays, ses propres habitants régulent d'eux-même tous les domaines, dans un respect exemplaire. Mon plan était d'être honnête, leurs tempéraments conciliants, ou en m'adressant au vainqueur de la compétition, m'auraient sûrement permis d'accéder à mon désir si je parvenais à leur expliquer mes motivations et ce qu'il se passe au-delà de leurs frontières. Il était si inspirant de contempler de tels individus se mouvoir dans une pseudo-société bienveillante tandis qu'ils n'ont aucune once de connaissance du monde par-delà leurs terres. Lumière m'avait proposée de fonctionner ainsi plutôt que de subtiliser ou tuer. Mais, Sullivan connaissait aussi ce lieu, il avait porté son assaut le premier jour du tournoi, le jour où le plus de monde serait réunis. Dans ses yeux devenus inhumains, leurs vies relevaient d'aucune importance, ils étaient comme des sacrifices. Chacun de ses meurtres n'étaient pas un plaisir pour lui, il en avait juste besoin dans la complexité de son organisme. Semblant fou, seul son corps fut éloigné de toute humanité, ce qu'il ressentait ne pouvait être qu'humain. Et, ressemblant de plus en plus à un monstre, je savais, plus que n'importe qui, que ses agissements avaient un but. Je ne savais juste pas lequel. Quand la panique commença à gagner toute la ville, j'ordonna à Lumière de rejoindre la tour pour se mettre en sécurité et de m'attendre tout à son sommet. Il fallait que j'endigue ses actions en le trouvant, il fallait que je puisse en sauver des vies, se faisant. Je ne l'ai cependant pas débusqué.

Au pied de la tour, je commençais mon ascension et la torture, elle aussi. Au bout d'une cinquantaine de marches, j'aperçu l'encadrement d'une entrée. Il s'agissait, tout d'abord, d'un couloir  qui menait à une pièce plus grande au sein du pilier, comme un lieu de culte, et qui permettait d'accéder au second escalier de l'ascension. Seulement, au bout de ce couloir, ma haine se délivra. Le sentiment de perdre pied et d'intérieurement manquer d'organes pour qu'un corps vive se fit sentir. En entrant dans la pièce, mes yeux plissèrent, Sullivan était assis sur son trône en toute fierté. Son trône de tissu et de sang : le cadavre déchiqueté de Lumière gisait. Mon âme s'abandonna et aucunes réactions ne pouvait exprimer une telle déchirure.