Chapitre 2

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Les jours s'écoulèrent tous aussi différents les uns que les autres. Diarra découvrait de plus en plus les facettes de Moustapha qui l'impressionnaient. C'etait un homme très attentionné et qui la respectait. Le voile que celle-ci portait s'accompagnait de quelques principes tels que ne pas serrer la main à un homme en dehors des membres de la famille proche et aucun contact physique avec le fiancé. Contrairement à la pratique dans certains pays, le port du voile au Sénégal relève une décision personnelle. Nul ne peut l'imposer à qui que ce soit. Lorsqu'elle fit le choix de le porter il ya 2ans de cela, ses parents en étaient même intrigués. Mais ils acceptèrent sa décision tt en se réjouissant du fait qu'elle emprunte la voie de la piété. Elle était une pratiquante de la religion musulmane qui, à ce titre tenter d'en respecter les règles. En outre, ellr était heureuse de constater que Seydou en était conscient.
En effet, ce qui lui plaisait le plus chez cette femme voilée c'est qu'elle representer un mystère pour lui. Il ne pouvait savoir si ses formes étaient harmonieuses, ni si elle avait les cheuveux longs entre autres, ce luxe était réserver à celui qui l'épouserait ; et il avait bien l'intention de mettre tous les atouts de son téco pour accéder à ce privilège. Il en faisait un défis personnel. Il connaissait son emploi du temps par cœur. Il venait chaque fois qu'il pouvait, la chercher pour le déjeuner et ne manquait jamais de la raccompagner jusqu'à ce qu'elle prenne le car. Parfois ils se promenaient le long de la plage et devenaient de plus en plus complices. Ils avaient l'impression de ce connaitre depuis toujours. Il ne se passait pas une nuit sans qu'il ne l'appelle afin de lui souhaiter bonne nuit. Il lui faisait souvent des suprises et ne manquait jamais une occasion pour lui rappeler son amour.
Petit à petit, elle apprenait à vaincre son orgueil et s'attachait à Tapha. Cependant , c'etait impossible pour elle de lui dire " je t'aime ". Ces 3 mots pesaient lourd pour elle , pourtant c'est ce qu'elle ressantait mais elle se promit de lui dire un jour si cet  homme devenait son mari. Tout ce qu'elle s'autorisait, c'etait des phrases comme<< t'es vraiment adorable, je te trouve galent, bonne nuit mon prince>>.
Il était né le 08 février et elle 2 jours plutard. Quand ils s'en rendirent compte, ce fut vraiment incroyable pour eux. Il eut l'idée qu'ils le fêteraient dorénavant le 09 Février. Chacun allait faire un pas vers l'autre pour qu'ils se retrouvent.
Ce jour là, ils s'étaient donnés RV pour le déjeuner. Il l'amena face à l'océan. Une fois sur place, le 1er reflexe de Diarra fut d'enlever ses chaussures. Elle adorait sentir le sable lui caresser les pieds. La plage était quasi deserte avec une dizaine de tentes parsemées à quelques intervalles. Une poignée d'hommes faisait du sport de l'autre coté. Une montagne de roche constituait un demi-cercle entourant la plage, de fortes vagues se succédaient. Au loin apparaissait l'île de Gorée comme un point au milieu de l'océan. Elle releva son pantalon pour sentir la fraicheur de l'eau.
De son téco, Tapha laissait libre cours à son imagination en comptemplant cette petite partie des jambes de Diarra dénudée occasionnellement. Par moment, il ne pouvait s'empêcher de se représenter cette femme dans son intimité. Aussi en voyant ces jambes fines et moites, légèrement plus claires que le visage, il se hasarda à deviner ce qui pouvait se cacher derrière ces vêtements qui couvraient jalousement ce trésor.

Loin d'imaginer les pensées de Tapha, Diarra sursauta lorsqu'une vague s'écrasa sur ses pieds, mouillant ainsi le pantalon pas assez élevé.
<<Cet endroit est magnifique! Dit-elle dans un élan d'euphorie en le rejoignant , tt en pressant la partie mouillée afin de l'égoutter.
-Heureux que ça te plaise. Viens sous la tente. Tu peux t'asseoir et profiter de la belle vue en étant à l'abri du soleil.
- Voyons ce que Dr Sall a eu comme idée>>, dit-elle apres s'être installée sur la natte qu'il avait étalée sur le sable.
Il fallait reconnaitre qu'il n'était pas en manque d'inspiration! C'etait un véritable festin: salade de crevetteq en entrée, calmars comme plat de résistance, jus de tamarin, d'orange et de bissap, des fruits et 2 glaces choco-vanille.
<< Je suis impressionnée! Voilà ce qu'on appelle le parallélisme des formes. Déjeuner au bord de la mer , menu fruits de mer.
-Et t'a encore rien vu. Je te reserve d'autres surprises mais chaque chise en son temps. Pour l'instant j'ai l'estomac dans les talons>>, dit-il en souriant.
Ils savourèrent les mets en discutant de leurs études respectives, l'ambiance était détendue. Il la connaissait d'avantage chaque jour, découvrant sa personnalité qui l'enchantait.  Vers 13#30, ils étaient silencieux, glace à la main et semblaient tous les 2 perdus dans leurs pensées.
<<Merci pour le déjeuner, dit-elle en rompant le silence.
-Merci de partager ces moments avec moi.>>
Elle lui avait acheté des boutons de manchette argentés ainsi qu'une cravatte bleue, en espérant que cela lui plaise. Elle s'était dite qu'il méritait qu'elle fasse un geste apré tt les efforts qu'il avait faits. Pour un médecin, il fallait dire qu'il lui consacrait beaucoup de sin temps. Elle fut donc la 1ère à lui remettre son cadeau.
<<JOYEUX ANNIVERSAIRE>>, dit-elle en lui rendant la boite.
Quand il ouvrit, l'émotion se lisait sur son visage. Il se sentait trop bien avec elle. La crainte de la perdre était maintenant forte, d'autant plus qu'il se sentait plus que lié. Il lui fallait être à la hauteur, l'échec n'était plus permis.
Il posa ensuite ses yeux sur elle, son visage était soudain impassible, il paraissait plus que sérieux. Se sentant fondre sous ce regard qu'elle connaissait bien dorénavant, elle baissa les yeux.
<<Mon Dieu!Qu'il est beau>> se disait-elle, il l'était particulièrement ce jour-là. On voyait bien qu'il s'était rasé de prés. Il portait une chemise blanche à fines rayures bleues et un pantalon noire. Comme toujours, il était simple mais élégant.
<<C'est très gentil de ta part chérie. J'avoue que je ne m'y attendait vraiment pas.
- Et pourquoi pas? Je sais que tu fais beaucoup d'efforts et ton amour est sincère. Et je sais aussi que tu mérites plus. Dorénavant ce jour nous appartient à tt les 2. C'etait une bonne idée de fêter notre anniversaire ensemble.
-T'as raison. En fait , je suis surpris car tu n'as jamais vraiment répondu à mon amour. Je suis content de ton cadeau. Cela veut dire que mes efforts ne sont peut être pas vains.
-Je n'ai jamais prétendu que c'etait le cas.
-Maintenant, à mon tour. J'ai quelque chose pour toi et j'espère que cela te plaira. JOYEUX ANNIVERSAIRE MON ANGE.>>
Joignant le geste à la parolr, il sortit de sa poche une boite rouge. Lorsqu'elle l'ouvrit, elle fut émerveillée. C'etait un joli pendentif en lettre <<S>> au cœur. Il faut se rappeller que <<S>> et leur initiale commune de nom de famille (Sène et Sall). Elle ne savait que dire ni faire notant une certaine hésitation, il eut peur d'avoir fait le mauvais choix.
<<Mon amour, c'est en or, tu sais! Mais si cela ne te plait pas , je peux toujours....
-Mais non, tu ne comprends pas. C'est merveilleux et cela me va droot au cœur. Mais je ne peux pas accepter. Ce pendentif a dû te coûter une fortune et il faut que tu le rendes.
-Comment ? S'écria-t-il, indigné et gagné par la colère.
-Oui, je ne veux pas de cadeau de valeur entre nous. Je ne veux pas que tu dépense ton argent pour moi, ni que tu négliges ton métier pour moi, car je m'en voudrais beaucoup.
T'es en dernière année de spécialisation er je veux que tt se passe bien pour toi.
-Mais... Je ne suis pas ruiné tu sais. J'ai les moyens de t'offrir ce bijou, et puis je ne néglige pas ma profession, rassure toi>>, dit-il sur un ton d'impatience.
Mais elle est trop fière pour accepter. Aussi refusa-t-elle à nouveau.
<<Dézolé mais c'est non.
-Très bien si tu ne veux pas, ça te regarde. Tu peux le donner ou même le jeter si tu préfère. Mais il est hors de question que cette boite rentre avec moi! J'ai une consultation dans une demi heure, il faut qu'on y aille>>, déclara-t-il sur un ton sans appel avant de se lever.
Elle resta muette de torpeur. Elle ne savait pas qu'il pouvait être aussi nerveux. Ils marchèrent en silence jusqu'à la route. Il arrêta un taxi, parla au chauffeur et se tourna vers elle.
<<Il te ramènera à la fac puisque t'as cours cette après midi. Prend ceci pour payer le taxi , dit-il en lui tendant un billet de 10000fr.
-Je n'ai pas besoin de ton argent! J'ai de quoi payer merci. Dit-elle sur un ton d'indignation.
Elle s'engouffra dans la voiture qui démarra aussitôt, sans un regard pour lui. Arrivée à l'entrée de la faculté, elle aperçut Tima et l'interpella en descendant du taxi. Cette dernière la vit et se dirigea vers elle.
<<J'allais t'appeler , je viens de raccrocher avec Tapha. Mais qu'est ce qui s'est passé? S'enquit-elle.
-Je ne vois pas pourquoi il s'énerve. J'ai juste formulé mon refus de prendre ce cadeau>> , répondit-elle en lui tendant la boite.
Son amie observa le bijou un moment et se tourna vers elle.
<<Et pourquoi pas?
-Tu sais bien que par principe, je ne veux pas de présent de valeur de la part d'un homme. J'aurais l'impression qu'il veut m'acheter.
-Mais t'es folle. Tu dois rompre cette idéologie si tu veux être heureuse. S'il te l'a offert c'est parce qu'il en a largement les moyens.
-Comment sa largement les moyens ?
-Oui, je te connais et je sais que tu n'aurais jamais accepté de sortir avec lui si tu le savais avec tes stupides principes.
-Où veux tu en venir ? Je sais qu'il travaille mais je ne veux pas même s'il en a les moyens.
-Son père est le propriétaire d'une Grande entreprise de la place. Et sa mère, ma tante est politicienne et travaille au ministère de l'environnement. C'est une femme très influentz.
-Mais pourquoi tu ne m'a rien dit ?
-Parce que c'est pas important!
-Oh que si ! Cela change  toutes les donnés. Tu sais que ma famille est modeste et je ne sais pas si je me sentirai à l'aise dans cette situation.  En plus ses parents ne seront peut être pas d'accord avec notre union, ou ils vont me prendre pour une profiteuse, dit-elle d'un aire abbatu.
-Non, cela n'arrivera jamais. C'est aussi ma famille et ils n'ont pas ce genre de préjugés.
-Je ne sais plus ce que je dois faire. Tout allait très bien mais maintenant...
-Rien n'a changé. Vous vous aimez tjrs, c'est l'essentiel. Ècoute moi, ne le laisse pas t'échapper. Prends-en compte tous les sacrifices qu'il a fait. Il vient chez toi tt le temps, il est prévoyant, séduisant et galant. Je t'en prie, ne laisse pas ton orgueil te prendre le bonheur..>>

Bisoux les amours💋💋max de votes demain j'ecris le 3e Chapitre inchalla je suis épuisée aujourd'hui💆

UN HOMME INFIDÈLE ET PARFAITOù les histoires vivent. Découvrez maintenant