Un rayon de soleil ...

- Prologue -

Il est dix-huit heures, dimanche soir. Demain matin, je me lève pour la première fois depuis deux mois de longues vacances, aux aurores. 

En même temps ... L'heure du réveil importe peu, opposée aux temps de sommeil en une nuit.

Je regarde mon portable. Il est posé sur la table de chevet, je le prends, l'ouvre et par réflexe immédiat me rend sur le groupe que nous avions créé avec mes amis d'enfance. 

Mais en regardant, ça me rappelle que demain je ne serais pas avec Guillaume ... Ils sera dans un lycée, moi dans un autre ... Les questions s'enchaînent rapidement dans mes pensées.

"Et si nous perdions totalement le contact? Et si on ne se revoyais plus? Et si ... Et si ..."

Une larme coule, je m'empresse de la sécher et de ne plus penser. Je pense tout de même aux autres qui seront là, alors ça me rappelle que Guillaume dans son lycée, lui, sera le plus isolé. Le groupe est extrêmement calme, personne, pas un message.

Depuis des années, Guillaume et moi appartenons à la même bande d'amis:

En réalité ... En songeant à tout cela, je me remémore les bons moments, les caractères, les attitudes de chacun de nous.

Dans ma tête , je repense à tout le monde.

Je revois le moment où Alex et moi, comme souvent lorsque je suis avec ce "fou", fan de parkour de ce que je crois, avons une fois encore, mis nos vies en danger sous le prétexte de l'amusement, en escaladant sa maison familiale le plus rapidement possible pour arriver au toit. Le visage de sa mère apeurée et la colère noire de son père me sont très claires.

 Ce même jour, Vincent, le beau-gosse de la bande avec son visage d'ange à faire craquer toutes les filles qu'il croise, venait d'arriver devant le portail des parents d'Alex pour jouer avec nous et face à la colère de Philippe, le père d'Alex, il n'osa pas rentrer. C'était encore sa timidité qui prenait le dessus. Le seul moment durant lequel je le vois s'amuser pleinement, c'est lors des matchs de foot, il adore ça.

S'il avait réussi à entrer chez Alex, c'est simplement grâce à l'arrivée de Guillaume, plus réservé mais tout aussi fou qu'Alex. Ce jour là, en nous voyant sur le toit de la maison il était plié en deux de rire et voulait nous rejoindre mais le père d'Alex lui avait vite fait comprendre qu'il ferait mieux de se calmer. 

D'ailleurs ça me fait penser que pour une fois ce jour là, ni Marie, ni Emilie, les deux filles du groupe n'étaient là. Connaissant Marie, elle serait dans le même état que Guillaume : à vouloir nous rejoindre ou bien encore accrochée au bras de Vincent. Chaque fois que je pense à Emilie ça me rappelle l'époque ou tout les deux...

"- Ugo! Je vais pas tout faire toute seule! Dépêche toi de descendre!"

J'allais oublier évidemment que ma sœur pour qui la passion est de hurler à tout va, prépare le dîner ce soir et voulait que je l'aide ... Génial ...

"- Bon! Tu te décides de descendre?!

- Du calme, du calme, j'arrive! "

J'ouvre ma porte en bois, elle fait un bruit audible dans tout un quartier. Je prends l'escalier étroit pour descendre les deux étages et me rendre dans la cuisine. C'est une cuisine authentique, beaucoup de bois sombre, de grandes vitres qui donnent sur une cour intérieure.

Ma sœur, Sarah, est tendue, je le ressens, elle part prochainement de la maison pour rejoindre son studio à Lyon, loin d'ici pour ses études.

Néanmoins, on s'amuse tout de même à faire à manger tout les deux, elle souris et ça me fait plaisir de profiter de tels moments avant qu'elle ne parte.

Je pars mettre la table avant que ma mère et mon père ne rentrent.

La soirée se passe très bien et je retourne au deuxième puis m'allonge sur le lit. Pensif sur la journée de demain et envisageant le déroulement de la journée.

C'est inutile, je verrais bien.

Je décide alors de regarder des vidéos, j'y passe une heure ou deux puis décide de poser mon portable pour m'endormir.

Je jette un œil vers mon armoire, pense à ce qui se trouve enfermé dans la boîte que je suis suis promis de n'ouvrir qu'en cas de grand besoin ....

Vers trois heures, après un énième réveil, je marche jusqu'à l'armoire. Je prends la boite dans mes mains, déverrouille le cadenas, soulève légèrement le couvercle.

Je jette la boîte d'un coup.

"-NON! Arrête! STOP! Mais pourquoi je me parle ....?!"